Valais Libre

16 janvier 2013

Rencontre avec le Consul Général de Suisse à Montréal

La représentation diplomatique suisse au Canada est en pleine transition. Dès 2014, il n’y aura plus que deux consulats généraux en plus de l’ambassade d’Ottawa. Vancouver s’occupera des Suisses résidants dans l’Ouest et Montréal gèrera les intérêts des helvètes de la partie Est du Canada. Le Consulat de Toronto disparaîtra. L’hésitation a été longue entre supprimer le  consulat de Toronto ou celui de Montréal, finalement l’aspect francophone de la grande ville québécoise a primé sur la place économique de la capitale de l’Ontario. 

Beat Kaser, le nouveau Consul général suisse à Montréal, en poste depuis août 2012, nous a reçu dans sa résidence montréalaise. Il nous explique ce choix et les réalités de sa fonction consulaire.

Beat Kaser, Consul général de Suisse à Montréal

Beat Kaser, Consul général de Suisse à Montréal

Quel est le rôle d’un Consul général?

La tâche principale d’un Consul général est la défense des intérêts suisses dans sa juridiction. Pour ma part, il s’agit aujourd’hui de la Province de Québec ainsi que celles qu’on appelle les Maritimes. Prochainement, avec la fermeture du Consulat suisse de Toronto, le territoire couvert, tout comme le nombre de résidents suisses va doubler. Aujourd’hui, j’ai la responsabilité d’environ 14 000 suisses, après le redécoupage, j’en aurai 28 000 sous ma juridiction.

La pression budgétaire a forcé un redécoupage et la fermeture d’un consulat au Canada. Le choix a été très serré entre Toronto et Montréal. Finalement la francophonie l’a emporté sur les raisons purement économique. La décision a penché pour Montréal pour très peu de chose. Dès 2014, la Suisse aura une ambassade à Ottawa et deux consulats généraux, un à Montréal et un autre à Vancouver.

Pour l’anecdote, je suis également responsable consulaire pour les Bahamas.

Concrètement, en quoi consiste la défense des intérêts des suisses?

Il s’agit tout d’abord d’échanges politiques. Par exemple, le Jura et le Québec ont un accord de coopération depuis 1979. Des échanges sont constants entre les deux régions. Des jeunes ont la possibilité de faire des stages. Dans le cadre du 400ème anniversaire de la ville de Québec, le Jura a offert à la ville une horloge monumentale. Elle va être installée prochainement.

Mon rôle consiste à entretenir les canaux et les contacts avec les Gouvernements provinciaux. Je dois suivre les questions bilatérales, politiques, médias, sciences, culture, etc. Défendre les intérêts suisses, c’est très souvent expliquer nos réalités, notre fonctionnement.

Au niveau économique, il s’agit de défendre les entreprises helvétiques. Je dois être attentif à ce qu’elles ne subissent pas des discriminations concurrentielles par exemple. Je dois maintenir des contacts en Suisse également pour tenir informé le pays de ce qui se passe au Québec. Les liens avec des organisations économiques les plus diverses occupent une autre partie de mon temps.

La culture occupe aussi une place importante. Les échanges entre artistes, l’établissement d’artistes en résidence, la réponse à leurs demandes spécifiques, l’initiation de nouveaux projets sont les tâches les plus courantes. En résumé, je dois contribuer à la création de réseaux, à favoriser les contacts.

Le Consulat facilite et favorise la vie de nombreuses sociétés suisses. Une vingtaine propose des activités très diverses allant du sport comme le tir, le yass, la lutte suisse à la musique avec un choeur d’hommes, une société de fifres et tambours en passant par des groupes de bénévoles ou encore la compagnie des vignolant du vignoble Neuchâtelois.

La gestion des Suisses au Québec et du Québec est une dernière activité importante. Toutes les questions administratives en lien avec leur pays d’origine des résidents québécois de nationalité suisse passent par le Consulat. Je dois également m’occuper des difficultés que peuvent rencontrer les suisses de passage. Il arrive parfois que des compatriotes se trouvent bloqués à leur arrivée. Des filles au pairs, des étudiants sont parfois refoulés par les autorités d’immigration. Nous les assistons dans ces situations.

Justement, quels sont les principales demandes des suisses auxquelles vous êtes confrontés?

Régulièrement, nous réglons des questions liées aux passeports. Les modifications de l’état civil sont aussi de notre ressort. Une fois par année, nous devons attester que les bénéficiaires de l’AVS sont toujours en vie. Des questions fiscales nous sont parfois posées et nous aidons à leur règlement.

J’ai eu dernièrement à proposer des solutions à un Suisse de plus de 90 ans qui voulait régulariser sa situation fiscale. Il n’avait jamais déclaré sa rente AVS. Nous sommes là pour trouver les solutions les plus opportunes. Nous répondons régulièrement à des demandes de compatriotes qui sont à la recherche d’un avocat ou d’autres professionnels.

Qu’est-ce qui vous a le plus surpris à votre arrivée en poste au Québec?

Les résultats de la commission Charbonneau m’ont étonné. Je ne pensais pas être confronté à un tel niveau de corruption. Une telle présence de la mafia, des règlements de compte, je ne voyais pas Montréal sous cet angle. J’avais une autre image du Canada. Démocratie, transparence, tolérance symbolisaient ma vision du pays.

La question linguistique est une autre surprise. La véhémence de la défense du français m’a étonné. Venant d’une Suisse multiculturelle, ayant grandi au sein d’une minorité culturelle, je n’avais pas senti ce même besoin. Cette détermination à défendre la langue se comprend dans le contexte géographique et historique du Québec.

Le rôle que joue la Province sur la scène fédérale et sa situation particulière est également source d’étonnement. J’ai dû apprendre que le Québec est une nation. Elle possède une Assemblée Nationale. Le drapeau québécois est un symbole important. Il est très présent, beaucoup plus que celui du Canada. Je pensais venir au Canada, je me suis retrouvé au Québec.

Le paysage politique apparait comme brouillé. La division des partis ne correspond pas au découpage traditionnel. Le Parti Québécois est bien plutôt à gauche et le Parti Libéral plutôt au centre droit, mais la différence essentielle se fait entre indépendantistes et fédéralistes. Comme en Suisse, il y a trois niveaux politiques, mais les partis qui y militent n’ont presque pas de liens entre eux. Les partis ne sont pas les mêmes au niveau municipal, provincial ou fédéral. Il n’y a pas de partis communs.

Comment jugez-vous la situation des Suisses au Québec?

Leur santé est bonne, voire très bonne. La communauté est très active, très présente. Des compatriotes font des carrières remarquables dans la région. Au niveau économique, politique, culturel ou encore sportif, des Suisses réussissent.

Il y a, par exemple, un Suisse d’origine au Conseil municipal de Montréal. D’autres entrepreneurs, artistes ou hockeyeurs sont connus voire renommés comme le cinéaste Hugo Latulippe et sa conjointe Laure Waridel qui est Suisse.

Sur le plan universitaire et académique, il y a aussi des helvètes qui s’illustrent. Souvent on ne sait pas qu’ils sont suisses tellement leur intégration est réussie. Nous avons beaucoup de porte-drapeaux. Je trouve passionnant d’aller à leur rencontre, à la découverte de parcours extraordinaires.

Aidez-vous les québécois à s’installer en Suisse?

Non, j’ai peu de contact direct avec les québécois qui vivent en Suisse. Je sais qu’il y en a beaucoup. Des joueurs de hockey aux infirmières ou hygiénistes dentaires, les québécois sont biens présents dans la société helvétiques. Ils nous posent parfois quelques questions lorsqu’ils sont de passage au pays, mais les contacts sont plutôt rares.

Quels sont les principales entraves, les principaux désagréments auxquels les Suisses doivent faire face au Québec?

Nous avons tout d’abord beaucoup de choses en commun. Nos valeurs fondamentales sont les mêmes. Culturellement nous sommes très proches. Les liens entre la Suisse et le Québec sont forts, durables et importants.

Toutefois, les procédures administratives canadiennes et québécoises sont assez longues. Elles peuvent apparaître parfois comme fastidieuses et compliquées. J’ai entendu quelques histoires d’agriculteurs ou de commerçants qui se sont faits gruger, mais les cas sont occasionnels. En général ces contacts se passent bien et la collaboration est bonne.

L’équivalence et la reconnaissance des diplômes est un de mes soucis. Le Consulat travaille sur ces dossiers. Nous souhaiterions déboucher, au moins pour les diplômes de langue française, sur une équivalence de traitement avec la France. Pour nos étudiants aussi, nous voulons ce type d’équivalence. Ils ne bénéficient pas aujourd’hui des mêmes frais de scolarité que des étudiants français. C’est un dossier que nous voulons porter à l’attention du Gouvernement du Québec.

La Suisse est trop peu connue. Elle n’est pas encore assez reconnue comme un pays francophone. Malgré l’organisation du sommet de la francophonie en 2012, elle a du chemin à faire. Sa participation au sommet de Kinshasa en 2012 s’est faite avec un Vice-Président alémanique. n’était pas très représentative.

Qui sont les Suisses qui vivent au Québec?

Ils sont 14 000, principalement des agriculteurs. Leur présence est très forte dans les cantons de l’Est (Estrie, au sud de Montréal). Mais il y a aussi des professeurs d’université, des chercheurs, des journalistes, des commerçants, des agents de voyages, des gens de théâtre, la palette est vaste.

Leur âge moyen est assez élevé. En tout cas chez ceux qui participent le plus aux activités en lien avec le Consulat. Leurs enfants sont très bien intégrés et ne revendiquent par forcément leur identité helvétique.

Il y a aussi de plus en plus de jeunes qui viennent « par amour » ou par choix professionnel. Ils sont plus difficile à repérer car ils ne sont pas forcément dans les réseaux traditionnels. Je travaille actuellement sur une actualisation de nos méthodes de travail et de nos systèmes de contacts. Dans les clubs suisses, les participants sont vieillissants, les plus jeunes sont ailleurs. Il s’agit de poursuivre la vie des clubs traditionnels tout en allant vers les plus jeunes en utilisant leurs canaux.

Le réseaux sociaux sont une plate-forme intéressante. Le Consulat intensifie sa présence. Nous essayons de montrer ce qu’est la Suisse d’aujourd’hui. Un page facebook (www.facebook/consulatsuissemontreal) illustre cette nouvelle communication. Le site http://www.swisscommunity.org permet également cette mise en réseau et ces échanges entre suisses vivants loin de leur terre d’origine.

Le consulat général de suisse à Montréal est en pleine rénovation.

Le consulat général de suisse à Montréal est en pleine rénovation.

15 janvier 2013

Premières nations

Premières Nations

 

Thérésa Spence

Thérésa Spence

Or, le politicien autochtone peut tirer sur ses cordes familiales ou amicales pour arriver à ses fins. Tout le monde le connaît personnellement. On ne le surprend pas à la télé lors d’une commission, on l’affronte tous les jours.

Cette déclaration lue ce matin sur le site du journal La Presse est tirée d’un article de Guillaume Picard. Monsieur Picard est enseignant à Montréal et il fait partie de ce qu’on appelle ici les Premières Nations. Il est un indien inscrit selon la loi canadienne sur les indiens.

Si j’évoque cette citation, c’est pour deux raisons: Tout d’abord elle me permet d’évoquer la crise entre le Gouvernement de Stephen Harper et les peuples autochtones. Ensuite, elle me semble pouvoir correspondre à l’avis de certains sur le fonctionnement de la politique valaisanne.

Depuis le 11 décembre dernier, Thérésa Spence, la chef de la Première Nation d’Attawapiskat, est en grève de la faim pour protester contre la politique gouvernementale canadienne. Des modifications législatives ont entraîné la colère des autochtones. Les conservateurs canadiens semblent vouloir remettre en cause la situation des Premières Nations et les anciens accords.

Leur statut particulier qui les exempte d’impôts et leur donne des droits sur leurs réserves tout en touchant de belles aides financières (plus de 6 milliards de $ par année), est passé sous la loupe. Un rapport dénonce quelques gestions déficientes. Le conflit est ouvert et les positions semblent se radicaliser. L’avenir nous dira si on va vers un « printemps amérindien ».

Guillaume Picard dénonce la proximité des dirigeant avec le peuple des réserves. La corruption et la collusion y trouve un terreau fertile selon lui. Le politicien corrompu fédéral, provincial ou municipal ne fait pas partie de votre famille, de celle de votre gardienne ou de votre petit cousin. Il ne risque pas de diviser systématiquement les familles, liées si étroitement entre elles. Il ne vient pas souper le vendredi soir après le bingo.

Avec un peu de maturité démocratique, même si le politicien est proche, il sera dénoncé. Le temps du silence est révolu… chez les Premières Nations comme en Valais!

18 décembre 2012

Exil fiscal

À la santé de Depardieu !

À la santé de Depardieu !

 Minable, vous avez dit minable ? Comme c’est minable ! Ah la France éternelle et ses inénarrables envolées, ses incomparables engueulades, ses ineffables polémiques !

Pourtant celle qui fait actuellement couler beaucoup d’encre est loin d’être une chimère. L’exil fiscal de Gérard Depardieu secoue non seulement l’hexagone, elle traverse allègrement les frontières. Si Obélix est un gaulois bon teint, Christophe Colomb touche à l’universel. Depardieu a joué les plus grands rôles, son aura est planétaire. Cyrano est attaqué de toute part, mais il a de quoi se défendre.

Sa cause est éternelle. Elle existe depuis la nuit des temps. Quand l’impôt paraît trop lourd, la fuite devient un refuge. Avant la Révolution, nos voisins séparaient clairement les nobles qui payaient avec leur épée et le peuple qui suaient pour faire fonctionner l’État. Danton, Robespierre et les Sans-Culottes ont rendu l’impôt universel. Depuis toute la question est dans la mesure.

Quelle part de ses revenus est-il juste de laisser à l’État ? Peut-on justifier de prendre près de 75% des revenus de quelqu’un ? L’État-Nation a-t-il tous les droits sur ses « nationaux » ? Une concurrence fiscale entre les États n’est-elle pas salutaire ?

Les questions sont intéressantes et mériteraient plus d’attention. Malheureusement en période trouble, le moment est mal choisi pour prendre le temps de réfléchir. Les États en faillite ont d’autres priorités. Pourtant c’est quand on est pressé qu’il faut aller lentement, car on a pas le temps de se tromper. Les dirigeants des pays en crise devraient se demande pourquoi est-ce principalement les pays avec une fiscalité lourde ou défaillante qui écopent le plus ?

Admettre ce constat, c’est déjà avoir une partie de la solution. Il y a des maximes qui paraissent si évidentes qu’on les néglige: La richesse doit être créée avant d’être partagée… Trop d’impôts tuent l’impôt !

Souhaitons tout de même au fugitif Depardieu de trouver un François Pignon pour lui adoucir les traits.

13 décembre 2012

Sprint de Québec – interview

Sprint Québec 2012 – Coupe du monde de ski de fond

La ville de Québec a été le théâtre, les 7 et 8 décembre 2012, d’une étape de la Coupe du Monde de ski de fond. Un tracé urbain de 850m devant le Parlement de Québec a permis aux meilleurs sprinters de la planète de s’affronter.

Le vendredi, les américaines et les kazakhs ont emportés les épreuves par équipe. En l’absence de leur leader Dario Cologna qui est resté en Suisse préparer le tour de ski qui se déroulera en fin d’année, les helvètes ont été à la peine. Tant chez les hommes que chez les femmes, ils n’ont pas dépassé le stade des demi-finale.

Les résultats ont été bien meilleurs en individuel. Bettina Gruber 18ème et Tatjana Stiffler 23ème ont marqué des points dans la course féminine emportée par l’américaine Kikkan Randall. Les hommes ont fait encore mieux avec Jöri Kindschi qui a terminé 6ème de la grande finale qui a vu le triomphe des suédois qui placent Emil Joenssen et Teodor Peterson au deux premières places.. Martin Jaeger 30ème et Jovian Hediger, 23ème sont également entré dans les points.

Le jeune espoir de Bex qui participait à sa première Coupe du Monde en Amérique du Nord tire un premier bilan de sa course :

Cliquez sur le lien pour écouter: Jovian Hediger

Le sprint de Québec a été un beau succès populaire, près de 50’000 personnes sur les deux jours sont venues encourager les coureurs. Patrice Drouin directeur de la société Gestev qui organisait cette épreuve nous livre son bilan :

Cliquez sur le lien pour écouter: Patrice Drouin

11 décembre 2012

Quand la neige arrive

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Déneigement à Montréal

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Les trottoirs de Sion

L’actualité de cette semaine se ressemble de chaque côté de l’Atlantique. Sion : grogne au sujet du déneigement, nous dit le Nouvelliste. Un réveil difficile, affirme le Journal de Québec. Pas de doute, la première bordée de neige suscite moult commentaires.

Partout, les premières réflexions vont pour se plaindre. La voirie ne fait pas correctement son travail. Les trottoirs ne sont pas suffisamment sécurisés, … Et chaque année, nous entendons la même ritournelle. J’ai vécu les premières neiges en Suisse lors de mon passage. J’ai constaté quelques différences d’organisation entre les communes.

Il faut donc croire que l’organisation peut engendrer des différences. Mais, la principale différence provient de la géographie. Plus facile de dégager une grande artère unique à faible circulation, qu’un grand nombre de rues très fréquentées. Mais comme le réchauffement climatique semble imposer à nos régions de plus grands écarts entre été et hiver, il va falloir s’adapter.

Un coup d’oeil au Québec peut être profitable. Ici, le froid et la neige on connait! Les machines à disposition sont de tailles imposantes et en grand nombre. Si à chaque poussée hivernale, l’activité économique est arrêtée, la Province ne survivrait pas longtemps.

Les écoles ont un système d’alarme et de règle de fermeture bien réglée. On doit annoncer un minimum de 15 à 20 centimètres de neige ainsi que des rafales de 30 à 50 km/heure pour fermer les établissements. La sécurité des enfants priment, si le transport est trop dangereux, on ferme. Ce signal influence aussi une grande partie de la vie des autres activités.

Mais le principal réside dans le comportement et l’équipement de la population. On sait que l’hiver a ses rigueurs, on s’y adapte. Un sondage récent de la chaîne TVA (principale chaîne de télévision privée) indiquait que les patrons étaient majoritairement compréhensif en cas de retard de leurs employés un jour de tempête.

Une bonne organisation, de l’anticipation et de la compréhension et la neige restera principalement un plaisir et une ressource touristique importante.

9 décembre 2012

Sprint de Québec – Une journée avec Jovian Hediger

Filed under: i. Québec/Suisse: deux mondes à comparer — vslibre @ 9 h 36 min

Coupe du Monde de ski de fond à Québec

Belle réussite pour Jovian Hediger

Une étape de la Coupe du Monde de ski de fond se déroulait à Québec le samedi 8 décembre 2012. Le jeune coureur de Bex Jovian Hediger a pris une belle 23ème place. Il marque ainsi des points pour sa première course en Amérique du Nord. Le jeune espoir de 22 ans, il les fêtera dans une petite dizaine de jours, entame de la meilleure des façons sa marche vers les championnats du monde qui se dérouleront en Italie à Val di Fiemme dès le 20 février prochain.

Voici sa journée en photo:

Premier départ pour deux tours contre la montresur le circuit urbain de Québec

Premier départ pour deux tours contre la montre
sur le circuit urbain de Québec

 

On termine au bout de l'effort avec une 21 èmeplace qualificative pour les finales.

On termine au bout de l’effort avec une 21 ème
place qualificative pour les finales.

 

Moment de détente avant les finales, les musclesdoivent rester chauds.

Moment de détente avant les finales, les muscles
doivent rester chauds.

 

Départ en force devant le suédois Emil Joensson,meilleur temps des qualifications. . .

Départ en force devant le suédois Emil Joensson,
meilleur temps des qualifications. . .

 

Bel effort, mais insuffisant pour passer en demi. . .les jambes ont manqué sur la fin.

Bel effort, mais insuffisant pour passer en demi. . .
les jambes ont manqué sur la fin.

 

Le visage est marqué, mais une belle 23ème placefinale vient récompenser la performance.

Le visage est marqué, mais une belle 23ème place
finale vient récompenser la performance.

 

La solidarité règne entre les athlètes. Jovian etl'allemande Hanna Kolb

La solidarité règne entre les athlètes. Jovian et
l’allemande Hanna Kolb

 

Et la photo "officielle" pour terminer

Et la photo « officielle » pour terminer

Suivons sa journée en images:

6 novembre 2012

Le maire de Montréal démissionne

La corruption fait sa première victime politique au Québec

 

Après 25 années au service de la collectivité, je quitte la vie publique. Jadis, mon père m’avait dit de ne jamais aller en politique parce que c’était sale et qu’on allait me détruire. Très ému et marqué par des dernières semaines difficiles, le maire de Montréal Gérald Tremblay a annoncé sa démission lundi dernier en fin de journée.

Ainsi se termine une longue agonie qui a débuté avec les révélations de différents témoins devant la commission Charbonneau qui enquête sur l’octroi et la gestion des contrats publics dans l’industrie de la construction. Présence de la mafia dans le domaine, collusion entre les entreprises, corruption de fonctionnaires de la ville, la pression devait forte sur celui qui dirige la ville depuis novembre 2001.

Mais c’est Martin Dumont, son ex-organisateur politique, qui lui a donné le coup de grâce. Celui-ci a en effet affirmé devant la commission qu’en 2004, Gérald Tremblay avait eu connaissance d’une double comptabilité au sein du parti. Je n’ai pas à savoir ça aurait-il déclaré à l’époque en quittant la salle.

Les soupçons qui faisait de lui un chef qui ne voulait pas voir les zones troubles, étaient étayés. Avant de faire part de sa décision, le maire Tremblay a attendu quelque temps, en prenant quelques jours de vacances, pour qu’il ne soit pas nécessaire d’organiser des élections anticipées. En effet, dans moins d’une année maintenant, auront lieu les élections municipales au Québec.

Si Montréal peut maintenant entrer dans une nouvelle ère, selon la formule de l’opposition, elle n’est pas encore sortie de la tourmente. Il lui faudra du temps et du courage pour mettre sur pied un mode de fonctionnement plus sain qui permettra à sa population de retrouver confiance en ses élus.

 

Pierrot Métrailler

Québec

1 novembre 2012

Discours inaugural de Pauline Marois

De belles intentions pour le Québec, mais pour combien de temps?

La 40ème législature s’ouvre au Québec. La première femme première ministre, Pauline Marois, élue au début septembre, a débuté les travaux parlementaires par son traditionnel discours inaugural. Intégrité, prospérité, solidarité et identité seront les 4 axes forts de son gouvernement.

Le discours inaugural de la première femme première ministre du Québec a été largement suivi.

J’ai entendu le grand désordre de ce printemps. Pauline Marois a fait référence au Printemps érable en ouverture de son discours de début de législature. Les québécois ont choisi le changement, même en élisant un gouvernement minoritaire. La première ministre veut remettre de l’ordre dans la maison et bâtir un Québec pour tous.

Intégrité

La loi 1 qui sera proposée dès l’ouverture des travaux parlementaires concernera l’intégrité. La commission Charbonneau est passée par là. Les révélations sur la corruption dans le domaine de la construction du côté de Montréal ne peuvent rester sans effet.

Il faut sortir l’argent de la politique. Limitation des dons à 100$ par personne, augmentation du financement public, élection à date fixe et limitation des mandats seront les axes principaux. Le Québec doit devenir une des nations les plus intègres et les plus transparentes du monde. Pauline Marois est claire dans ses intentions.

Les municipalités doivent avoir des meilleurs outils pour lutter contre la collusion entre les entreprises. Des mesures s’imposent pour écarter des marchés publics les entreprises coupables. Le domaine de la construction est aujourd’hui sous les feux des projecteurs, mais elles ne sont pas les seules. Technologies de l’information, fournisseurs de biens ou de services, tous les partenaires des collectivités publiques doivent être surveillés de plus près.

Prospérité

La prospérité est le deuxième axe fort de l’action du gouvernement. Une gestion rigoureuse des finances publiques est nécessaire. Les grands chantiers d’infrastructure connaissent aujourd’hui des dépassements inacceptables. La rigueur doit amener un retour à l’équilibre budgétaire en 2014. Pour y arriver, la première ministre propose un plan s’appuyant sur trois priorités : exploitation responsable des ressources, encouragement à l’entrepreneuriat et développement du commerce.

La fermeture de la centrale nucléaire de Gentilly II (la seule au Québec) permettra des économies. L’exploitation des ressources minières dans le respect de l’environnement et des populations autochtone doit profiter à tous. Les redevances seront revues à la hausse. L’industrie forestière sera relancée.

La création d’une banque de développement économique du Québec soutiendra les entreprises et l’innovation. Une stratégie industrielle pour des transports propres permettra au Québec de s’imposer en leader dans ce domaine d’avenir. L’environnement n’est pas un obstacle au développement, mais une voie vers la prospérité. Pauline Marois croit au principe de développement durable.

Le déficit commercial dû à la forte importation de pétrole doit s’inverser. Le Gouvernement encouragera fortement les investisseurs étrangers à venir au Québec, des discussions sont en cours pour un accord de libre-échange avec l’Union Européenne. L’agriculture et particulièrement l’agriculture familiale doit être soutenue. Le Québec doit être auto-suffisant sur le plan alimentaire.

Solidarité

Chaque enfant doit avoir sa place dans un centre de la petite enfance (garderie). Pauline Marois prône un placement rapide dans ces institutions afin de lutter précocement contre le décrochage scolaire. Plus d’enseignants au primaire complètera la mesure.

La valorisation du sport dès l’école, puis tout au long de la vie est une mesure prioritaire de la politique nationale de prévention. Mais il faudra également améliorer l’accès à la première ligne de soin. Le Gouvernement promet que 750 000 québécois de plus auront un médecin de famille d’ici deux ans. Enfin, les soins et le maintien à domicile est un priorité, tout comme le développement des soins palliatifs.

La classe moyenne verra son fardeau allégé par la modification de la taxe santé et le gel tant des frais de scolarité que celui des tarifs des centres garde. L’accès à la justice pour tous, l’équilibre entre les régions, font aussi partie des actions solidaires prévues.

Identité

Nous gagnerons à être une nation. Pauline Marois est à la tête d’un Gouvernement souverainiste. Elle défendra fortement les intérêts de la nation québécoise. Elle l’a déjà fait au sommet de la francophonie et lors de sa visite en France. Un référendum d’autodétermination n’a pas été évoqué, mais l’identité québécoise est un axe fort de l’action gouvernementale.

Le français recule, surtout dans la région de Montréal, la situation est inacceptable pour le nouveau gouvernement. Une nouvelle charte de la langue française sera proposée. Le soutien aux créateurs et à la diffusion culturelle est nécessaire. Un projet de loi sur le prix unique du livre est à l’étude.

Recevoir et intégrer les nouveaux arrivants avec un travail sur la carte sur la citoyenneté est nécessaire pour mettre un terme à la délicate question des accommodements raisonnables. Les relations avec le Gouvernement fédéral d’Ottawa sont basées sur le respect, mais aussi sur la fermeté des revendications du Québec à être une nation à part entière.

Misons sur ce qui nous rassemble pour obtenir des résultats pour tous. Pauline Marois est à la tête d’un Gouvernement minoritaire. Elle sait qu’elle a besoin des partis minoritaires pour mener à bien ses projets. L’avenir nous dira combien de temps elle pourra mener les affaires du Québec.

 

Pierrot Métrailler

Québec

 

Malgré les belles intentions du nouveau Gouvernement, le Québec n’est pas à la veille de voler de ses propres ailes.

 

30 octobre 2012

Les Parlements mondiaux réclament plus de diversité

127ème assemblée de l’Union Interparlementaire à Québec

Plus de diversité, plus de liberté de pensée et plus de présence féminine, c’est en quelques mots les résultats de la 127ème assemblée de l’Union Interparlementaire(UIP) qui se tenait du 21 au 26 octobre à Québec. Plus de mille membres présents ont également adopté une résolution condamnant les violations des droits de l’homme au Mali.

 

Une partie de la délégation suisse à la 127ème assemblée de l’UIP à Québec : Devant, de gauche à droite : Peter Bieri (conseiller aux États, ZG), Lucrezia Meier-Schatz (Conseillère nationale, SG), Pierre-François Veillon (conseiller national, VD). Derrière : Laure Piotet et Daniel Zehnder des services parlementaires.

Déclaration de Québec

La « Déclaration de Québec » sur la citoyenneté, l’identité et la diversité linguistique et culturelle à l’ère de la mondialisation résulte des travaux de cette assemblée. On y appelle les parlements à tout mettre en œuvre pour protéger la diversité, considérée comme une valeur universelle.

Il réaffirme l’engagement de l’UIP à faire respecter les libertés de pensée, d’opinion et d’expression et condamne ceux qui encouragent l’intimidation, incitent à l’extrémisme, à la haine, au racisme et à la violence.

Enfin, alors qu’elles comptent pour la moitié de la population mondiale, les femmes ne représentent que 20 % des 46 000 parlementaires de par le monde. Aussi les Membres de l’UIP ont-ils adopté un plan d’action détaillé pour que l’égalité des sexes fasse l’objet de débats systématiques au Parlement et soit prise en compte à tous les niveaux.

Le Mali

Condamnant les violations des droits de l’homme perpétrées par les groupes rebelles armés au Mali, l’Union interparlementaire (UIP) souscrit aux efforts militaires internationaux visant à reprendre le contrôle de la région.

UIP

Créée en 1889, l’Union Interparlementaire est l’organisation internationale des Parlements. Elle oeuvre en étroite collaboration avec l’Organisation des Nations Unies dont elle partage les objectifs et appuie les efforts.

L’Union interparlementaire compte aujourd’hui 162 pays membres et 10 membres associés, comme le Parlement européen ou le Conseil de l’Europe.

Depuis 1921, le siège de l’UIP est à Genève, son secrétariat général est aujourd’hui installé à la maison des parlements au Grand-Saconnex.

La délégation suisse

La Suisse, pays siège joue un rôle important dans l’association. Elle y intervient activement et participe à l’élaboration de nombreux compromis. Peter Bieri, le conseiller aux Etats zougois, président de la délégation helvétique insiste également sur le travail important de Lucrezia Meier-Schatz. La conseillère nationale saint-galloise a participé à la rédaction de la déclaration finale.Le conseiller national vaudois Pierre-François Veillon représente la Suisse au comité directeur de l’UIP

Traditionnellement la session d’automne de l’UIP se déroule en Suisse. Si cette année, l’assemblé a eu lieu à Québec, c’est pour fêter le centième anniversaire de l’adhésion du Canada à cette institution. La 128ème assemblée se tiendra à Quito en Équateur en mars 2013.

 

Quand les éléments dominent

La Suisse a vécu une arrivée de la neige précoce. Vu d’ici, avec un sourire en coin, j’ai découvert quelques belles images. La neige sur les feuilles des arbres dessinent des tableaux merveilleux. Mais les effets de la tempête Sandy me tire bien de ce rêve buccolique.

Bien sûr, rien à voir avec le déferlement des éléments du côté du New-Jersey, rien à voir avec l’inondation du métro de New-York, rien à voir avec les morts que Sandy a semé sur son passage. Non, simplement des vents et des pluies avec une violence inhabituelle.

40 000 foyers québécois sont déjà privés d’électricité. Aujourd’hui la vallée du Saint-Laurent est balayée par des vents violents. L’alerte est donnée, la population retient son souffle. Même si la nuit dernière qui devait être terrible a été relativement calme, la marée sur le fleuve conjugué avec les pluies et le vent pourraient causer quelques inondations.

Tout ces phénomènes nous rappellent que nous sommes souvent impuissants devant les forces de la nature. Les hommes ont colonisé toutes les régions du globe, dompté de nombreuses ressources naturelles, laissé leur empreinte aux quatre coins de l’horizon, ils ne maîtrisent pas tout.

Les autorités tirent les leçons des mauvaises expériences. En Amérique du Nord, cette année, Sandy cause moins de victimes qu’Irène en 2011. La population est mieux préparée. C’est une ressource importante des hommes que de savoir tirer les leçons des expériences passées.

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