Valais Libre

29 août 2014

Patrice Lacombe (1807 – 1863)

lacombeNé à la mission du Lac-des-Deux-Montagnes, aujourd’hui Oka, le 20 février 1807, Patrice Lacombe fera ses études au collège de Montréal entre 1816 et 1825. Très tôt, il se fait remarquer par son goût pour les lettres. Reçu notaire en 1830, il entre au service de la Compagnie des prêtres de Saint-Sulpice deux ans plus tard, en qualité d’agent d’affaires. Il restera au service du Séminaire de Montréal jusqu’à sa mort.

Tous les témoignages de son temps lui attribuent les qualités des personnes rangées : intégrité, affabilité, respectabilité. Il fut également connu pour avoir encouragé les lettres. En 1846, il fait paraître La terre paternelle dans l’Album littéraire et musical de la Revue canadienne. Ce roman fonde le genre littéraire dit du roman du terroir, c’est-à-dire le roman agricole canadien.

James Huston sauvera cette oeuvre de l’oubli en l’incluant dans son Répertoire national. Contrairement à plusieurs auteurs contemporains, Patrice Lacombe ne tente pas d’imiter les grands écrivains français, il se propose plutôt de décrire les mœurs pures et simples d’un pays où l’on supporte avec résignation et patience les plus grandes adversités. Il mourra le 6 juillet 1863 à Montréal. Un demi-siècle plus tard, Damase Potvin sera très influencé par La terre paternelle.

La terre paternelle (1846)

Lacombe livreJean-Baptiste Chauvin est un honorable cultivateur de la région du Gros Sault au nord de l’île de Montréal. Propriétaire d’une terre depuis plusieurs générations, il la cultive avec l’aide de son épouse et de ses trois enfants. Charles le cadet des enfants va bientôt rompre cette douce sérénité familiale en s’engageant avec la compagnie du Nord-Ouest malgré les supplications de sa mère et l’insistance de son père.

Devant cette perte, Jean-Baptiste eut peur que son aîné qui se prénommait aussi Jean-Baptiste suive la même voie. Pour l’en dissuader, il décida de lui céder la terre familiale contre une rente. Un notaire mit la chose sur le papier et la vie continua. Durant deux ans tout se passa bien, mais petit à petit les choses se gâtèrent. Le fils payait la rente avec moins de précision. Pour éviter les querelles permanentes, le père quitta la terre pour faire du commerce.

Quelques années de mauvaises récoltes et de mauvaises affaires provoquèrent la faillite de l’un et de l’autre. Ils durent emménager dans un quartier pauvre de Montréal et survivre en livrant de l’eau aux gens aisés de la ville. Le fils aîné mourut bientôt et la misère se jeta sur les 3 survivants. Après 10 ans d’absence, sans nouvelle, Charles réapparaît soudain. Il rachète la terre paternelle et y ramène toute la famille.

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