Valais Libre

30 avril 2013

Anne Hébert (1916 – 2000)

Hébert portraitNée à Sainte-Catherine-de-la-Jacques-Cartier (Sainte-Catherine-de-Fossambault à l’époque), Anne Hébert a grandi à Québec. Elle passait ses étés à Sainte-Catherine ou, parfois, à Kamouraska chez sa grand-mère maternelle. Anne Hébert est une descendante d’un seigneur de Kamouraska.

Jusqu’à l’âge de onze ans, elle bénéficie d’une institutrice privée, une habitude dans sa famille. Elle tire de sa mère un passion pour le théâtre, puis pour la poésie. Elle publie un premier recueil en 1942, Les Songes en équilibre qui est bien reçu par la critique. Puis, en 1950, Le Torrent, un recueil de nouvelles sera sa deuxième publication.

Elle travaillera à l’Office national du film. Anne Hébert s’installera en France en 1965 après la mort de sa mère. Elle y publiera de nombreux romans, dont, en 1970, Kamouraska, qui sera un grand succès et la feront connaître. En 1998, elle revient à Montréal et publie, l’année suivante, son dernier roman Un Habit de Lumière.

Elle décèdera le 22 janvier 2000 à l’Hôpital Notre-Dame de Montréal.

Kamouraska (1970)

Hébert livreÉlisabeth Rolland soigne et veille son mari mourant. Femme respectée, mère de nombreux enfants, Élisabeth vit une torture durant cette agonie. Son mari le sait et tente de la soutenir. Mais les souvenirs, la vie d’Élisabeth d’Aulnières, veuve Tassy, puis épouse de Jérôme Rolland reviennent la hanté.

Sa rencontre avec le jeune et fougueux Antoine Tassy sera intense et folle. Le Seigneur de Kamouraska est un homme brutal qui ne vit que pour lui. L’amour des femmes et de l’alcool fera le désespoir de sa femme. Ils vivent séparés, mais Antoine vient souvent « reprendre » sa femme. Élisabeth tombe amoureuse du médecin qui la soigne.

Georges Nelson finira par tuer le seigneur de Kamouraska avant de s’enfuir aux États-Unis où il était né. Il ne sera jamais extradé, mais les amants ne se reverront plus. Élisabeth est accusée, emprisonnée et finalement innoncentée. Elle mariera Jérôme Rolland pour retrouver son honneur.

Une histoire mouvementée, une époque (1839) dure, des personnages fougueux, Anne Hébert, par son écriture essouflée nous entraîne dans la tourmente d’Élisabeth.

30 avril

Un héritage mouvementé (1436)

30 avril toggenbourgLe 30 avril 1436, le comte Frédéric VII de Toggenbourg meurt à l’âge de 66 ans. Cette mort pourrait être banale, mais elle va causer une première guerre civile au sein de la Confédération. Le comte de Toggenbourg est le dernier de sa lignée et il ne laisse pas de testament. Les vues sur son territoire vont déclencher ce qu’on appellera l’Ancienne guerre de Zürich.

À la tête d’un vaste territoire qui allait du Toggenbourg aux Grisons et du lac de Zürich au Voralberg autrichien Frédéric VII vivait en paix. En bon diplomate, il équilibrait la balance entre l’Empereur, la Maison d’Autriche et les Confédérés. Sa mort va réveiller bien des envies. Zürich est la première à réclamer le Toggenbourg.

Schwytz et Glaris avec l’appui des autres cantons feront de même. Mais en 1438, la ville de Zürich annexe la vallée et bloque l’approvisionnement en céréales des autres cantons. La crise est totale. En 1440, Zürich est exclue de la Confédération et la guerre est déclarée. La ville se tourne alors vers l’Empire et les Habsbourg.

En 1443, les troupes zürichoises sont battues à Saint-Jacques sur la Birse. La France interviendra alors sur demande de l’Empereur Frédéric III. Ce sera une nouvelle bataille une année plus tard au même endroit où la vaillance des Confédérés éblouira le Dauphin qui renoncera malgré la victoire à poursuivre son action en Suisse.

En 1446, les belligérants en ont assez de la guerre, un cessez-le-feu est conclu. En 1450 la paix d’Ensielden met un terme définitif à la guerre. Zürich revient dans la Confédération et renonce à son alliance avec l’Autriche.

 

Autres 30 avril

1309,

Henri de Luxembourg, nouvel Empereur, entre à Berne avec sa suite fastueuse.

1792,

Le dernier Prince-évêque de Bâle, Joseph de Roggenbach, quitte Porrentruy devant les troupes françaises.

 

29 avril 2013

29 avril

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John Webber (1793)

Monsieur Webber fut engagé et embarque avec moi pour suppléer aux insuffisances inévitables des descriptions écrites, pour ramener l’image des scènes les plus mémorables que nous aurons vécues, telles que peut les représenter un artiste professionnel expérimenté et pour rendre le résultat de nos efforts intéressant et instructif pour le marin, le savant, le lecteur en général.

En montant à bord du « Résolution » le 16 juillet 1776 à Plymouth, John Webber ne sait pas encore que sa mission définie dans le journal de bord par le capitaine James Cook durera quatre ans. Le dessinateur reverra l’Angleterre, son capitaine terminera son voyage le 14 février 1779 sur une île du Pacifique, tué par des indigènes.

John Webber est le fils d’Abrahma Waeber, venu de Berne à Londres pour poursuivre sa carrière de sculpteur. Abraham enverra son fils John à Berne pour sa formation. Il travaillera chez un peintre paysager et imprimeur avant d’aller apprendre les techniques de peinture à l’huile à l’Académie royale de Paris. C’est un autre artiste suisse Daniel Solander, compagnon de Cook dans son premier voyage autour du monde, qui recommanda son compatriote.

Après son retour, Webber a participé à l’illustration de l’édition officielle du journal de Cook. Son art contribua grandement à la popularité du voyage et à la connaissance des contrées découvertes. John Webber s’éteint à 42ans, le 29 avril 1793 à Londres.

 

Autres 29 avril

1354,

Uri soutient les Haut-Valaisans contre le duc de Savoie.

1691,

Mort à Brigue de Gaspard de Stockalper, bâtisseur du Palais de Brigue

1938,

La Suisse demande à la Société des Nations le retour de sa neutralité intégrale.

1958,

Mort à Genève de l’historien William Rappard

1961,

Fondation à Morges (VD) du Fonds mondial pour la nature (WWF)

2008,

Mort à Burg im Leimental (BL) du chimiste Albert Hofmann, découvreur du LSD

28 avril 2013

28 avril

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Nicolas-Manuel Deutsch (1530)

28 avril danse macabrePlus claire est la flamme d’une chandelle, plus vite elle se consume. Notre Manuel avait 46 ans; il était une brillante lumière au milieu de nous, mais la maladie l’a emporté pour la douleur de tous les amis de la Vérité, et pour la joie des autres. Cet hommage d’un de ses amis au moment de sa mort résume le parcours de Nicolas-Manuel Deutsch qui disparaît ce 28 avril 1530 à Berne.

Les traces de sa naissance sont vagues, comme celles de ses premières années. Il né à Berne vers 1484, sa formation initiale s’est faite dans des ateliers de fabriques de vitraux à Berne, et que comme c’était la règle, il a poursuivi son apprentissage dans un tour de compagnonnage qui l’a mené à parcourir, le nord des Alpes, l’Allemagne du sud et le Rhin supérieur. Il a dû terminer sa formation artistique à Bâle auprès des Maîtres de la renaissance allemande.

Maniant aussi bien la plume que l’épée, le ciseau que le pinceau, la pointe que la dague, le crayon que le marteau, et ne dédaignant pas l’humour, la politique, le pamphlet, la religion, les vierges espiègles ou coquettes, Nicolas-Manuel aura traversé son temps avec intensité.

Artiste, il a laissé de nombreuses oeuvres picturales et littéraires dont des danses macabres; soldat il a participé comme mercenaire aux campagnes d’Italie du début du 16ème siècle; politique il a été bailli, banneret et membre du Petit conseil de Berne. À la fin de sa vie, il sera partisan de la Réforme et de Zwingli. A partir de 1528, il fut chargé par Berne de nombreuses missions dans un esprit d’apaisement des conflits confessionnels entre Confédérés.

Ses œuvres sont conservées notamment aux Musées des beaux-arts de Bâle et de Berne, au Musée d’histoire de Berne, dans la collégiale de cette ville et dans diverses églises rurales du canton.

Autres 28 avril

1792,

Prise de Porrentruy par les armées françaises.

1834,

Naissance à Lausanne de l’homme d’État Louis Ruchonnet

1870,

Naissance à Kaiserstuhl (AG) du compositeur Hermann Suter

1919,

Genève devient le siège de la Société des Nations

1946,

Pose de la première pierre du village Pestalozzi à Trogen

27 avril 2013

27 avril

Défaite dans le milanais (1522)

27 avril la bicocqueLes piquiers suisses marchaient à travers champs sous un tir d’artillerie nourri en direction des positions ennemies lorsqu’ils tombèrent sur un chemin inondé surplombé d’un glacis. Déjà en partie décimés par les tirs des arquebusiers espagnols, les Suisses durent se replier. Ils finiront par quitter le champ de bataille et regagner leurs cantons respectifs.

Ainsi se termine une période glorieuse du mercenariat suisse à la bataille de la Bicoque, le 27 avril 1522, à quelques kilomètres au nord du centre de Milan. Sans solde depuis leur retour en Lombardie, les Helvètes au service de François Ier ne voulaient pas attendre le moment propice pour attaquer les troupes de Charles Quint. Ils obligent le vicomte de Lautrec de fondre immédiatement sur les Espagnols.

Mal leur en pris, les difficultés du terrain s’ajoutant aux frustrations d’une solde impayée et surtout à l’efficacité de l’artillerie ennemie les força à la retraite. Lorsqu’ils se replièrent, ils laissaient plus de 3 000 morts, dont leurs deux chefs, sur le champ de bataille. Ce fut un tournant dans le comportement futur des troupes suisses.

Dès lors, finis les charges fougueuses, les attaques frontales ou les assauts directs. La prudence et le manque d’initiative marqueront les batailles suivantes. Cette bataille marque également le début de la place prépondérante des armes à feu sur le théâtre des batailles. Les mercenaires suisses ne sauront jamais si adapter vraiment.

 

Autres 27 avril

1289,

Victoire de Rodolphe II de Habsbourg sur les bernois à la Schlosshalde

1469,

Consécration de la chapelle de Nicolas de Flüe au Ranft par l’évêque de Constance

1850,

Naissance du futur chef de l’EM suisse en 14/18, Théophil Sprecher von Bernegg

26 avril 2013

26 avril

Mort d’un pionnier (1869)

26 avril maunoirLe décès subit et inattendu de Théodor Maunoir, le 26 avril 1869, place, pour la première fois, le Comité internationale de la Croix Rouge (CICR) devant la question d’une succession. Le médecin âgé de 63 ans disparaît brusquement après avoir participé activement à la mise sur pied du mouvement né en 1863.

Né en 1806 dans une famille de médecin genevois, Théodore Maunoir suit la tradition familiale et parcourt l’Europe pour étudier la médecine. Il obtiendra son doctorat de chirurgie à Paris. Il rentrera ensuite à Genève où il devient membre de la Commission d’hygiène et de santé de Genève ainsi que de la Société genevoise d’utilité publique.

…un homme qui possédait de grandes qualités. Exceptionnellement intelligent, il était aussi charmant et ses lettres étaient illuminées d’un délicieux sens de l’humour…Pierre Boissier le décrit ainsi dans son histoire du CICR. Grand ami du chirurgien Louis Appia, ils répondront à l’appel d’Henri Dunant après la bataille de Solférino.

Lors de la première conférence de la Croix Rouge en 1863, ses interventions seront décisives afin de convaincre la délégation française d’adhérer au projet. Son plaidoyer en faveur de l’action des volontaires sur les champs de bataille fera vibrer les bonnes cordes.

Théodore Maunoir sera également un des pionniers des statistiques médicales en Suisse.

 

Autres 26 avril

1926,

Décès à Gléresse (BE) du linguiste Jules Gilliéron.

1945,

Le maréchal Pétain est remis à Vallorbe (VD) aux mains des autorités françaises.

25 avril 2013

Ringuet (1895 – 1960)

ringuet portraitNatif de Trois-Rivières, Philippe Panneton fera ses études classiques à Joliette, puis à Trois-Rivières. Il se destinera ensuite à la médecine et à Québec et à Montréal. À 25 ans, sa licence terminée, il s’embarque pour l’Europe où il se spécialisera en otho-rhino-laryngologie.

À son retour au Québec, il exercera comme médecin à Montréal puis à Joliette entre 1923 et 1940. Il poursuivra sa carrière comme professeur à la faculté de médecine de l’Université de Montréal. Il mènera ses activités professionnelles de front avec une intense production littéraire.

Trente Arpents, paru en 1938 le fait connaître du grand public. Le roman est considéré comme un classique de la littérature québécoise. Ringuet, il a pris ce pseudonyme du nom de sa mère, collaborera à de nombreux périodiques et sera membre fondateur, puis président de l’Académie canadienne-française.

Philippe Panneton décèdera en 1960 à Lisbonneau Portugal où il était ambassadeur du Canada depuis 1956.

L’Héritage (1946)

ringuet livreAlbert Langelier a quitté la ville pour s’en venir cultiver la terre à Grands-Pins. Un héritage inattendu l’a sorti de sa pauvre vie citadine. Orphelin, confié aux soeurs, il a grandi tant bien que mal. Son métier de débardeur ne lui permet pas de grands espoirs, alors cette terre à tabac est porteuse de promesse.

Il n’aura jamais connu son père Baptiste Langelier. Fruit d’un mariage rapide et raté, l’enfant avait été confié au soeur. Son arrivée sur la terre promise est enfin un espoir de réussite. Malheureusement, la terre est ingrate et l’acclimatation difficile. On n’aime pas les étrangers dans le coin. Seule La Poune, une jeune orpheline qui faisait le ménage de Baptiste le prendra en affection. Une terrible sécheresse jetera à terre les espoirs du nouveau cultivateur.

Il ne pourra que retourner à la ville, mais dans sa main, il emmène Marie, dite La Poune. Ringuet décrit un terroir dur et ingrat où les sentiments et la vie intérieure du héros dépasse le chant de la terre.

25 avril

Football et télévision (1954)

25 avril footballEn ce dimanche 25 avril 1954, les équipes de Suisse et d’Allemagne peaufinent leur préparation en vue de la Coupe du monde de football qui se déroulera en Suisse dès le 16 juin 1954. Elles disputent une rencontre amicale à Bâle. Cette partie est la première à être diffusée en direct par la télévision Suisse. L’Eurovision se chargera de la diffusion de nombreux match de la Coupe du monde.

L’Allemagne remportera cette partie sur le score de 5 à 3. Cette victoire lance une merveilleuse aventure pour l’équipe d’Allemagne qui gagnera la Coupe du monde le 4 juillet 1954. Le miracle de Berne marquera l’histoire du footbal et empêchera la légendaire équipe de Hongrie emmenée par Ferenc Puskas de gagner un trophée qui lui était promis.

En match de groupe, la Hongrie n’avait fait qu’une bouchée de l’Allemagne qu’elle avait battue 8 à 3. Après avoir éliminé le Brésil en quart et l’Uruguay en demi-finale, rien ne semblait pouvoir arriver aux artistes hongrois, mais c’était sans compter sur le réalisme allemand. La Suisse se comporta également très bien lors de cette Coupe du monde. Deux victoires face à l’Italie (en phase de groupe et en barrage) ont effacé la défaite contre l’Angleterre.

Elle était donc au rendez-vous des quarts de finale le 26 juin 1954 au stade de la Pontaise à Lausanne. Trois buts entre la 16ème et la 19ème minutes n’auront pas suffi. Elle s’inclinera 7 à 5 face à l’équipe d’Autriche au terme d’un match fou qui reste le plus prolifique en terme de buts de l’histoire de la Coupe du monde.

 

Autres 25 avril

1449,

Le Concile de Bâle se dissout et reconnaît le pape Nicolas V.

1507,

Prise de Gênes par les Suisses

1768,

L’avocat Gaudot est assassiné à Neuchâtel pour avoir mal défendu Berne

1804,

Exécution de trois Zürichois suite à un soulèvement contre la ville

1900,

Naissance de Wolfgang Pauli Prix Nobel de physique en 1945

1922,

Naissance à Carouge du cardinal Georges Cottier

24 avril 2013

24 avril

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Mort du Major Davel (1723)

24 avril DavelC’est ici la plus excellente et la plus glorieuse journée de ma vie. Je sens au-dedans de moi l’amour de Dieu et son secours, qui me soutient dans ces derniers moments après m’avoir conduit et protégé pendant tout le cours de ma vie. Je prie Dieu que ma mort vous soit utile et salutaire pour le redressement de tous les abus…

Ces mots sont les derniers du major Davel. Jugé par le tribunal (lausannois) des bourgeois et citoyens de la rue de Bourg pour sa rébellion du 31 mars, il est condamné à mort et décapité le 24 avril 1723 à Vidy. La foule est nombreuse au bord du lac pour voir rouler la tête de celui qui passe pour un illuminé.

Le major Davel avait préparé un manifeste pour la libération du Pays de Vaud. Son réquisitoire contre les abus des impôts, contre les malversations bernoises, contre les baillis qui rendent la justice sans connaître le droit, contre les humiliations infligées au vaudois ou contre les atteintes à l’esprit de la Réforme, avait fortement dérangé Leurs Excellences de Berne.

La hache du bourreau a mis un terme à sa tentative et le Pays de Vaud devra attendre trois-quart de siècle encore avant d’être libéré du joug bernois. Mais la mémoire du Major Davel sera réhabilitée au 19ème siècle avec l’accès aux documents d’archives. Plaques commémoratives, monuments, pièces de théâtre, peintures ou études universitaires ont fait du Major Davel le héros du peuple vaudois, le martyr qui a osé dénoncer le régime bernois.

Autres 24 avril

1622,

Révolte du Prättigau (GR)

1845,

Naissance à Liestal (BL) de l’écrivain Carl Spitteler

2009,

Mort à Genève de l’humoriste Bernard Haller

23 avril 2013

Robert Choquette (1905 – 1991)

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Choquette portraitNé à Manchester dans le New Hamshire, Robert Choquette grandira à Montréal dès l’âge de 8 ans après le décès de sa mère. Des études classiques au Collège Saint-Laurent, puis au Collège Loyola lui donne le goût de la littérature. Il publie son premier recueil À travers les vents à 20 ans. Il recevra le Prix David pour cet oeuvre en 1926.

Il travaille ensuite dans le journalisme pour plusieurs journaux et revue. Il sera également secrétaire-bibliothécaire de l’École des Beaux-Arts de Montréal. Mais c’est comme romancier, scénariste et producteur radiophonique qu’il effectuera la majeure partie de sa carrière.

Le Curé du Village, La Pension Velder et Métropole, seront trois feuilletons qui occuperont tour à tour les ondes de Radio-Canada entre 1935 et 1956.Il écrira également quelques oeuvres pour la télévision. Il est des auteurs les plus prolifiques de son époque.

Il n’oubliera pas la poésie. Robert Choquette publiera des recueils tout au long de sa carrière. Il recevra en 1961 le titre de « prince des poètes » de la part de la Société des poètes canadiens-français. Il poursuivra ensuite une carrière diplomatique entre la France et l’Armérique du Sud. Robert Choquette est mort en 1991 à Montréal.

Élise Velder (1958)

choquette livreJe me demandait, poursuivit Élise, tout en répondant à Marcel par un frêle sourire, comment Schubert l’aurait terminée, sa symphonie. Ainsi se termine le roman de Robert Choquette. Nous ne pouvons qu’imaginer la suite de l’histoire de la petite belge venue à Montréal avec sa maman.

Sa beauté et sa force de vie lui permettront de quitter la pension tenue par sa mère pour entrer dans le monde de la mode. Elle attirera l’attention de Marcel Latour. Ce fils d’une famille nouvellement riche de Montréal et la pauvre émigrée s’aimeront au-delà de toutes les difficultés. Malgré la petite délincance du frère d’Élise et de la grande réticence de la mère de Marcel, l’amour sera plus fort.

Les pensionnaires de la Rue Sherbrooke tissent la toile du roman qui nous emmène dans le Montréal des années 30 où la nouvelle bourgeoisie tente d’entrer dans le monde de l’aristocratie de la Nouvelle France. Robert Choquette nous brode une histoire d’amour impossible touchante au coeur d’une ville en plein essor.

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