Lutte contre l’évêque
Le bourreau est au travail ce 30 avril 1300 sur le Grand-Pont à Sion. Le chevalier Anselme de Saxon est décapité, ses propriétés sont confisquées au profit de la ville et de l’évêché de Sion. Une vingtaine d’autres conjurés subiront le même sort. Leur tentative de s’emparer du fort de Tourbillon a échoué. La fermeté de l’évêque Boniface de Challant dompta ainsi les derniers rebelles.
Après la mort de l’évêque Pierre d’Oron en février 1287, le siège épiscopal resta vacant jusqu’au 15 décembre 1289. Durant cette période, les nobles de la Tour, de Rarogne, de Naters, de Viège et
de Moerel s’emparèrent de plusieurs fiefs appartenant à l’Église de Sion. Après la nomination de l’évêque Boniface Challant, ils se révoltèrent et prirent les armes contre lui. En 1294, ils furent battus par une armée épiscopale composée de paysans dévoués à l’évêque.
Malgré leur reddition, quelques seigneurs locaux tentèrent de prendre le tout nouveau château construit par l’évêque. L’assaut de Tourbillon échoua et la tête des principaux conjurés roula sur le pavé de Sion. Un traité avec Berne permit à l’évêque de connaître un répit, mais son successeur Aymon de Châtillon eut à nouveau à faire à la famille de la Tour qu’il bâtit dans une bataille près de Tourtemagne en août 1318.
Le dernier combat entre un évêque et les de la Tour se déroula au château de la Soie en 1375 lorsque l’évêque Guichard Tavelli fut défenestré par Antoine de la Tour. Ce meurtre entraîna le bannissement de la famille.