Valais Libre

31 décembre 2020

Il y a un siècle, même pandémie…

Filed under: b. Du Lys dans les Étoiles — vslibre @ 9 h 47 min
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Le point commun, il y a 100 ans, entre le Québec, la Suisse et le Valais était bien sûr la pandémie de grippe espagnole qui avait déferlé sur le monde.

30 décembre 2020

Il y a 200 ans entre le Québec, la Suisse et le Valais

Un personnage incontournable de l’histoire mondiale du début du XIXe siècle a eu aussi une influence au Québec, en Suisse et en Valais: Napoléon. Découvrez pourquoi !

29 décembre 2020

Il y a 300 ans le Québec, la Suisse et le Valais

Il y a 300 ans qu’est qui permettait de relier le Québec à la Suisse ? Un personnage marquant de l’histoire de ces deux régions nous donne la réponse. À découvrir avec quelques informations sur le XVIIIe siècle en Valais, en Suisse et au Québec.

28 décembre 2020

Il y a 400 ans une famille liait Québec et Suisse

Découvrez quelle famille influente en Europe permet de faire un lien entre le Québec, la Suisse et le Valais:

27 décembre 2020

Il y a 500 ans au Québec, en Suisse et en Valais

Filed under: b. Du Lys dans les Étoiles — vslibre @ 9 h 28 min
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Découvrez dans la première vidéo de la chaîne Du Lys dans les Étoiles quel personnage du 16e siècle nous permet de faire un lien entre le Québec et la Suisse et le Valais.

18 décembre 2020

Une année à distance

Filed under: 1. Lettre québécoise — vslibre @ 6 h 12 min
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2020 se termine… ENFIN ! Le soulagement n’est pas encore définitif, mais l’heure est arrivée de jeter un regard sur ce que fût cette année. Car voilà déjà une année que je vous envoie régulièrement ma « lettre québécoise ». Les sujets n’ont pas manqué, même s’ils n’ont pas toujours été ceux que nous avions anticipés. La vie est ainsi faite. Elle nous réserve des surprises, bonnes ou mauvaises et il en sera de même en 2021.

Les jardins de l’Hôtel de Ville de Québec offre de la lumière pour réchauffer les cœurs. Source : Le Soleil – Photo Yan Doublet

« …n’est pas une année sur laquelle je reviendrai avec un plaisir pur. Selon l’un de mes correspondants les plus sympathiques, elle s’est avérée être une « Annus Horribilis ». Je soupçonne que je ne suis pas la seule à le penser. » Je pourrais aisément reprendre les paroles de ma reine Elizabeth II (eh oui, je suis aussi un sujet de Sa Majesté…) prononcée en novembre 1992, pour parler de 2020.

Une année imprévue

Lorsque j’ai accepté, avec un grand plaisir, de reprendre une chronique régulière dans « mon » Confédéré, je ne soupçonnais pas que cette année allait être aussi tourmentée. En revenant, huit ans après mon départ, dans les colonnes de cette vénérable institution, j’avais prévu de vous parler, au gré des saisons, des différences et des similitudes entre mes régions d’origine et d’adoption.

Bien sûr, les élections américaines et les communales en Valais ont permis de « jaser » politique, comme nous aimons tous le faire. Toutefois, rien ne s’est passé comme nous l’imaginions en janvier dernier. Un pangolin chinois apparaissait bien dans quelques entrefilets, mais rien pour nous faire dévier de notre train-train quotidien.

Puis, pour les superstitieux (et pour les autres aussi) est arrivé le vendredi 13 mars 2020. Je ne sais pas si Nostradamus l’avait prédit, mais ce vendredi 13 a changé nos vies à jamais. Il nous a fait entrer brutalement dans « la grande pandémie du XXIe siècle ». Le siècle est encore jeune, mais je n’espère pas que nous et nos successeurs ayons à vivre une autre catastrophe de cette ampleur.

Un monde changé à jamais

Car le séisme, ne nous y trompons pas, est d’une ampleur inégalée. 400 à 500 milliards de déficits prévus pour le Canada en 2020 alors qu’il n’était « que » de 20 milliards en 2019 ou 20 milliards de déficits envisagés pour la Suisse en 2020 alors que le budget prévoyait 2 milliards. Les chiffres sont éloquents, ils illustrent, ils quantifient l’impensable.

Mais ne nous y trompons pas, ces chiffres ne sont rien en regard de la détresse laissée derrière elle par la Covid-19. Bien sûr, beaucoup ne l’ont vécue que par médias interposés. D’autres l’ont eue et s’en sont sortis sans trop de douleur ni de dégâts. Mais les 5 200 familles suisses et 7 300 familles québécoises (chiffres du début décembre) qui ont perdu un proche ont vécu plus directement cette détresse.

Surtout, ces chiffres ne parlent pas de l’ampleur du désastre économique et sanitaire que la pandémie laissera derrière elle. Non, après 2020, plus rien ne sera jamais comme avant. Si après la crise printanière et un été plein d’espoir, on pouvait croire que les choses finalement repartiraient « comme en 40 », la donne a totalement changé en cette fin d’année.

Des leçons à tirer

Je ne suis pas en droit de donner des leçons (même si je vous écris entre deux cours depuis le bureau du prof de secondaire que je remplace actuellement à Lévis), mais je pense que 2021 sera une année où il faudra commencer à revoir certains fonctionnements de nos sociétés occidentales. Je vais profiter de ma position d’observateur de deux mondes comparables, mais différents pour vous proposer quelques esquisses d’analyses.

Évidemment, la réalité n’est pas fondamentalement nouvelle et la vie continue. Dans deux mois, les élections cantonales rythmeront la vie politique valaisanne et en novembre 2021, les municipalités québécoises renouvelleront leurs élus. Mais d’autres enjeux devront occuper nos esprits. L’économie et la santé m’apparaissent comme deux éléments clés d’un renouveau qui peut être lumineux.

Mon expérience valaisanne et québécoise me permettra de vous proposer des comparaisons de deux milieux que tout rapproche ou tout sépare selon les points de vue. Deux populations francophones minoritaires qui vivent dans des démocraties occidentales, mais sous des régimes politiques et économiques bien différents, offrent un éventail de solutions qui méritent d’être discutées. Car c’est uniquement par la réflexion et à travers des confrontations de points de vue que des améliorations naîtront.

Les jardins de l’Hôtel de Ville de Québec offre de la lumière pour réchauffer les cœurs. Source : Le Soleil – Photo Yan Doublet

En attendant : Joyeuses fêtes !

Analyser les résultats électoraux, débattre des meilleurs leviers de relance économique ou comparer la pertinence des systèmes sociaux ou de santé occuperont, je l’espère, les prochaines lettres québécoises. Car j’ai pris goût à vous écrire et j’espère que vous en avez autant à me lire. « J’aime jaser, fait que je vais vous achaler encore un pas pire moment même si j’ai pas pantoute à dire ».

Pour conclure cette année, je n’ai pas pu résister à vous offrir un léger parfum de Québec à travers quelques expressions d’ « icitte » où « la neige a neigé » comme l’a si bien écrit Émile Nelligan. L’Arthur Rimbaud québécois a su en quatre mots nous faire ressentir le vrai froid de quand il fait vraiment « frette ». Difficile de l’imaginer en Valais, mais pensez simplement que chez moi, le paysage est blanc et le restera au moins jusqu’en avril. 

Joyeuses Fêtes de fin d’année et meilleurs vœux pour 2021. Surtout celui de la santé qui n’aura jamais été aussi précieuse qu’en ce moment où l’espoir point au « boute du boute ».

4 décembre 2020

Élections américaines, comme un début de normalité

Après avoir gracié la traditionnelle dinde pour Tanksgiving, Donald Trump semble avoir eu une lueur de lucidité. Elle fait du bien en ces temps difficiles. Une transition « normale » semble se dessiner à la maison blanche, mais que restera-t-il du Parti républicain après cet épisode ? Survivra-t-il au culte de la personnalité ?

Donald Trump graciant la traditionnelle dinde de Thanksgiving le 26 novembre 2020 Source: SAUL LOEB / AFP

« Je le ferai et vous le savez », a déclaré le président américain depuis la Maison-Blanche. Donald Trump répondait aux questions de la presse pour la première fois depuis l’élection le jour de Thanksgiving. Et il parlait de la passation du pouvoir entre lui et Joe Biden.

De l’Action de grâce au Vendredi fou

Je vous écris ces lignes au lendemain de la grande fête familiale américaine. Thanksgiving n’a, malgré ce semblant de normalité, pas tout à fait été comme les autres. Le match de football américain qui rassemble normalement les foules le jeudi soir de cette fête n’a pas eu lieu. Pittsburgh devait affronter Baltimore, mais trop de tests positifs à la Covid-19 dans l’équipe de Baltimore ont obligé une annulation de dernière minute.

Par contre, la pandémie n’a pas trop retenu les foules magasineuses du Black Friday. Le Vendredi Fou comme on l’appelle au Québec (je vous parlerai bientôt de la défense de la langue française) ne s’est pas vraiment joué sur Internet comme le demandait le gouvernement. Peut-être serons-nous punis pour Noël ? Car oui, au Québec, on peut être puni si on ne respecte pas le « contrat moral » proposé par le gouvernement.

Le premier ministre François Legault nous permettra d’organiser deux fêtes (pas plus de 10 personnes, faut pas rêver) entre le 24 et le 28 décembre si la situation s’améliore un peu. Mais rien pour le Nouvel An ! Deux mois qu’on n’a plus de resto, plus de bistro, plus de culture, rien que boulot, dodo et quelques courses entre deux. Et pourtant, toujours le même nombre de cas journalier. À n’y plus rien comprendre ! Mais ce n’est pas de cela que je voulais vous parler.

Vers une transition plus « normale »

Non, le début de la normalité attendra pour la vie de tous les jours. Les espoirs de vaccins nous permettent de voir la lumière au bout du tunnel. Dommage que ça ne soit pas un tunnel québécois, car ils sont vraiment courts. La normalité dont je veux vous parler est celle de nos voisins du Sud. Donald Trump envisage donc une transition en douceur. Il n’arrêtera donc jamais de nous surprendre.

Car depuis bientôt un mois, il refuse obstinément d’accepter la moindre évocation de défaite. Il avait raison depuis longtemps, ces élections étaient truquées comme prévu. Il avait gagné le soir du 3 novembre et, mystérieusement, durant la nuit et les jours suivants des milliers du bulletin de Joe Biden sont apparus. Ils sont simplement sortis des enveloppes postales.

Les États-Unis se veulent un modèle de démocratie et ils le sont à bien des égards, mais ils ont parfois des traditions irritantes. La décentralisation, l’autonomie des États, l’élection indirecte, etc. indisposent certains, mais pas nous, les Suisses. Nous connaissons bien cette nécessité de respecter les régions et les traditions. Mais, un peu d’ordre tout de même. Est-ce bien nécessaire d’attendre le dépouillement des votes à l’urne avant de commencer à compter ceux reçus par la poste, comme le font certains États ? Il faudrait penser à organiser des stages de perfectionnement à Appenzell Rhodes Intérieur…

Des leçons à tirer

Mais ce ne sont pas ces quelques désagréments organisationnels qui sont le plus graves. Les choses se passeront mieux la prochaine fois. La Floride a bien mis au rebut ses machines à poinçonner les bulletins qui ont causé tellement de tort à Al Gore en 2000. C’est la preuve que les systèmes peuvent évoluer même aux États comme on dit à Québec.

Le plus grave n’est pas non plus les élucubrations de Rudy Giuliani qui dirige l’équipe chargée de contester les résultats des élections dans les États où Trump n’est pas sorti gagnant, alors qu’il le devait. À 76 ans l’ancien maire de New York n’a plus vraiment d’avenir et ce n’est pas sa teinture qui coulait entre un crématorium et une librairie érotique sur un parking miteux de Philadelphie qui va lui en donner un (eh oui, c’est une description réelle d’un des points de presse qui marquera l’histoire de la justice).

L’avocat du président, Rudy Giuliani s’adresse aux médias lors d’une conférence de presse tenue dans un parking le 7 novembre 2020 à Philadelphie, en Pennsylvanie. Source : John Minchillo/AP

Non, le plus grave selon moi, c’est la démission du Parti républicain. La démocratie américaine s’appuie sur la solidité, la crédibilité et la respectabilité des deux grands partis. Démocrates et républicains s’affrontent depuis plus d’un siècle et gouvernent en alternance le pays créant un équilibre salutaire: des excès à droite, un petit coup de démocrate; un penchant trop socialiste, un virage républicain.

La chance de la « non-personnalisation »

Il y a quatre ans, la machine républicaine s’était enrayée en ne sachant pas éviter l’émergence de Donald Trump. Cet échec n’était rien à côté du comportement des quatre dernières années. De démission en démission, on en est arrivé à une organisation qui voue un culte au chef digne des meilleurs moments des dictatures communistes. Ils semblent que les membres influents ont peur de désavouer le chef.

Petite lueur d’espoir, les dernières déclarations qui semblent aller vers un passage du pouvoir dans le calme doivent bien avoir été soufflées par quelques personnes encore un peu lucides. L’avenir nous dira comment le Parti républicain se sortira de cette ère plutôt particulière.

La Suisse moderne a la chance extraordinaire d’avoir eu des pères fondateurs qui ont eu la bonne idée de puiser dans le jeune modèle américain les bases d’un système démocratique solide qui a le souci des équilibres. Mais surtout, ils ont évité l’écueil de la personnalisation du pouvoir. Nous avons sept sages depuis 1848, je ne peux que souhaiter qu’ils restent sages et, encore mieux, le plus anonyme et inconnu possible.

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