Valais Libre

8 janvier 2013

Mariage homosexuel

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SONY DSCLa question du mariage homosexuel semble déchirer la France. En cette période de crise, au moment où la charge fiscale explose faisant fuir quelques-uns de ses enfants, la France se plonge dans un mélodrame dont elle a le secret. Vu du Québec, ça semble irréel.

Avant de vivre dans la Belle Province, j’avais quelques haussements d’épaules devant les revendications des homosexuels. Pourquoi vouloir se marier, le partenariat enregistré me semblait suffisant. Je voyais le mariage comme une institution. C’était une réflexion rapide.

Les grandes manifestations passées ou à venir ont fait réagir quelques chroniqueurs québécois. Ils tombent des nues. La question est réglée ici. J’ai assisté durant les fêtes au mariage d’une cousine. Elle épousait une autre fille. La cérémonie présidée par un notaire assermenté (comme pour tous les mariages qui ne se font pas à l’église) a été émouvante. Les mariées se sont jurés fidélité et assistance. L’émotion était aussi forte que dans tous les autres mariages auxquels j’ai assistés.

Même la question des enfants ne fait pas débat. À choisir entre un père et une mère violents et négligents, je préfère deux papas ou deux mamans aimants. Richard Martineau, chroniqueur au journal de Montréal, ne risque pas de passer pour un gauchiste. Il a pourfendu les étudiants durant le « printemps érable » et s’attaque régulièrement au trop d’État. Pourtant, il ne comprend pas qu’une société du 21ème siècle puisse se déchirer sur de telles questions.

Les choix de vie sont personnels. La société n’a pas à intervenir dans les ménages. C’est une question d’égalité. Et ne venez pas me parler de descendance, il y a longtemps qu’on a plus besoin du mariage pour faire des enfants!

26 juin 2012

Echos de la Pierre de Chrysostome – 20 – Argent

Mon cher Lynx,

Ton dernier propos me permet de disserter un peu sur les rapports délicats entre argent et politique. Dans toutes les démocraties, ce couple maudit est au cœur de bien des préoccupations et de bien des péripéties. La démocratie a besoin d’argent pour fonctionner. Les partis politiques sont au centre de ce système et ne peuvent fonctionner sans argent. Malheureusement, dès qu’on parle d’argent, les dérives sont proches et la corruption frappe à la porte.

Dans la Belle Province, des scandales sont fréquemment dénoncés. Actuellement, la commission « Charbonneau » est à l’oeuvre pour enquêter sur ce sujet délicat. J’ai déjà parlé de cette démarche qui me semble exemplaire. La juge France Charbonneau a une réputation sans tâche et elle incarne l’indépendance de la justice. Elle ne s’est pas laissée intimidée ni par les médias, ni par le politique et elle assure une démarche transparente (tout est visible sur Internet), volontaire et sans compromission.

Jacques Duchesneau, policier renommé, ancien chef de l’unité anticollusion du ministère des transports, a été le premier témoin a passé devant la commission « Charbonneau ». Il est l’auteur d’un rapport qui défraie la chronique depuis qu’il a été rendu public en septembre 2011. Ses dernières déclarations sur les systèmes de financement des partis politiques à partir des marchés publics éclaboussent tout le monde. Malheureusement, grisé par la médiatisation, il s’est laissé aller à des déclarations excessives et peu rigoureuses (70% du financement des partis politiques est illégal…)

Il n’en a pas fallu plus pour que ses grands soutiens d’hier, comme la cheffe de l’opposition, Pauline Marois, dénoncent ces excès. Tant que seul le parti libéral au pouvoir était en cause, Duchesneau était un héros. Mais lorsqu’il met en doute les autres formations, il n’est plus crédible…

La reprise des travaux de la commission après la pause estivale promet un feuilleton passionnant.

25 juin 2012

Brèves du Lynx du Mayen bleu- 20 – richesse

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Les Valaisans sont riches

Le passé, quelle source inépuisable de vérités ; ainsi cet article du Confédéré de 18911 qui nous relate le geste solidaire et désintéressé d »un groupe de valaisans, émigrés en Argentine pour y trouver du travail et des moyens de vivre, qui organisent une substantielle souscription pour la survie du Confédéré ; ce journal d’opinion traverse à ce moment-là quelques turbulences financières.

Rien de tout ça aujourd’hui, le Valais est un pays riche, habité par de riches Valaisans qui, quoiqu’en disent quelques jaloux zurichois, contribue largement, au bien-être de la mère patrie ; c’est vrai, un entrepreneur du coude du Rhône, ancien gardien de but au FC Fully le déclarait il y a quelques jours sur le plateau de ma télévision locale préférée ; mais oui, si Dame Helvétia nous octroie bon an mal an quelque 500 millions de subsides et bien le Vieux Pays les vaut bien puisque à son tour sous forme de TVA, de ceci et de cela il alimente tout autant sinon plus les caisses fédérales..

Quant au Confédéré, il se porte bien, cet aïeul de plus de cent-cinquante années de bons et loyaux service poursuit son bonhomme de chemin ; un phénix s’est installé sur la branche du hibou et le lynx se délecte de ses coups de gueule et n’hésitera pas à lui souffler quelque rosserie ; du côté lectorat, certains élus auraient même souscrit jusqu’à deux abonnements ; une solidarité de campagne …électorale.

1 No 11 du samedi 14 mars 1891.

8 juin 2012

Echos de la Pierre de Chrysostome 18 – arrogance

Cher Lynx,

De ce côté-ci de l’Atlantique, l’arrogance est aussi bien présente. Je vais revenir une fois de plus sur la crise étudiante. Tu sais qu’elle me dépasse complètement : qu’on puisse mettre un pays sans dessus dessous, y faire régner un climat révolutionnaire, refuser tout accommodement, pour quelques dollars d’augmentation des taxes universitaires; tout cela me sidère.

Ces derniers jours Amir Khadir, le leader et seul député de Québec Solidaire, une formation d’extrême gauche, se prend pour Gandhi ou Martin Luther King. Rien que ça. Il en appelle à la désobéissance civique. Il s’est fait interpeller dans la rue lors d’une manifestation interdite. Il utilise ce fait divers anodin, déjà des milliers de personnes ont connu la même interpellation, pour se tailler un costume de héros. J’accompagne mon peuple, sa déclaration se veut à la hauteur de ses modèles, mais elle sonne faux.

Le Québec est un pays hyper démocratique et la « terrible loi 78 » qui règlemente un peu le droit de manifester est plus qu’anodine à mon regard d’helvète. Qu’on doive donner un parcours à la police me semble une mesure sensée. Elle existe depuis longtemps chez nous. Je ne vois pas en quoi elle brime la liberté d’expression.

La récupération politique est universelle et je ne résiste pas à te faire partager la dernière sortie du maire de Québec, l’admirable « Napoléon » Labaume : Si Khadir avait passé une nuit en prison, il se serait pris pour Nelson Mandela!

7 juin 2012

Brèves du Lynx du Mayen bleu – 19

Privilège ou arrogance de riches

Madame Christine Lagarde, patronne du très sérieux FMI a la dent dure à l’égard des Grecs ; eût-elle vécu dans une cité hellène au temps de Dracon qu’elle aurait été ostracisée ou condamnée à boire la ciguë.

En effet, l’arrogance, la morgue avec laquelle elle critique le peuple Grec n’est pas digne de ce que nous convenons d’appeler « personnages importants » ces dirigeants du monde.

Son manque d’humanisme, lorsque devant les caméras du monde entier, elle déclare que tous les Grecs doivent payer leurs impôts sinon gare, fait froid dans le dos ; affirmation par ailleurs fallacieuse car de nombreux Grecs s’acquittent de leurs impôts [de chacun selon ses possibilités!] et ceux qui en échappent, comme l’Église orthodoxe et la clique des riches armateurs, représentent la classe des privilégiés.

Ce sont oui de richissimes privilégiés comme la « reine » Christine qui ne paie pas d’impôts sur ses substantiels revenus [à chacun selon ses besoins!]. En effet, une convention sur les relations diplomatiques exonère la Dame à la blanche crinière de cette obligation républicaine ; et dire que certains osent affirmer que l’impôt est juste et égalitaire.

La crise financière actuelle affecte la Grèce mais également d’autres pays dont l’Italie ; une Italie durement et injustement frappée par un méchant tremblement de terre en Émilie-Romagne et plus particulièrement à Mirandola, cité ou naquit l’humaniste Pic de La Mirandole. La riche Christine songerait-elle, dans un acte de repentance, à leur offrir une obole !

31 Mai 2012

Échos de la Pierre de Chrysostome – 15 – démocratie directe

Bureau

Mon cher Lynx,

Ici au Québec, on ne parle pas encore de mise à la retraite du chef du Gouvernement Jean Charest, même si beaucoup aimeraient le renvoyer dans un bureau fermé à double tour dont on perdrait la clé ensuite… Mais le chef résiste.

Les nouvelles de la crise étudiante ont maintenant fait le tour du monde. Après plus de 100 jours de crise, la rue ne semble pas se calmer. La situation paraît surréaliste pour l’habitué à la démocratie helvétique que je suis. Cette hausse des frais de scolarité si contestée aurait subit un référendum et l’histoire serait réglée depuis longtemps dans nos vallées.

Nul besoin de prendre la rue en otage, de perturber la circulation, de freiner l’économie et de désespérer les acteurs touristiques pour manifester son refus. Notre démocratie directe a du bon. Quand j’entends le bruit des casseroles tous les soirs et les allusions au régime de Pinochet, je ne peux m’empêcher de m’interroger sur la santé, la maturité politique de ma nouvelle région.

Où sont les repères? Où est l’histoire? Que se passera-t-il lorsqu’une véritable atteinte aux droits fondamentaux leur sera imposée? Comment la crédibilité des leaders d’opinion qui hurlent avec les loups pourra-t-elle survivre à ses exagérations?

Pour les jeunes universitaires, la hausse n’est pas anodine, mais mise en perspective avec les enjeux de notre monde développé qui doit affronter une crise économique de grande ampleur, elle fait partie des efforts indispensables.

Après un long mardi gras, il n’est pas facile d’entrer en carême.

30 Mai 2012

Brèves du lynx du Mayen bleu – 17 – résidences post-présidentielles

Résidence secondaire

Nom de bleu ! Le Nicolas dispose désormais de bureaux gracieusement offerts par la République française ; la dette souveraine est abyssales mais les taux d’emprunts sont tellement plus favorables que ceux appliqués à l’Espagne ou à la Grèce pourquoi se priver d’emprunter pour faire la vie belle à ses anciens serviteurs ; quoique dans ce cas de figure on pourrait gloser sur la maxime « servir et non se servir ».

Bref, revenons à ce privilège – ils auraient été abolis le 4 août 1789 – dont bénéficie tout président de la République dès la fin de son mandat, savoir la mise à disposition d’un bureau et des accommodements y relatifs ; la procédure tient-elle compte des résultats, des réalisations de l’ancien président ? que nenni ! Point de méritocratie ici, cette notion convient au peuple et non à l’élite. Nous n’en rajouterons point aux détails relatifs à la superficie ni au nombre de pièces ni à rien d’autre, laissons ces ragots à la presse boulevardière de la cité de Lutèce.

Quelque chose me chicane néanmoins ; les Helvètes, dans le cadre des relations diplomatiques à peaufiner avec la Gaule voisine, n’auraient-ils pas du faire un geste gracieux ; par exemple mettre une résidence secondaire à la disposition de cet ancien homme d’état déchu ; la sérénité du mayen bleu doit certes être préservée, en revanche un chalet comme celui de Polanski ou de Johnny à Gstaad – avec un stöckli attenant pour loger Jack Lang ou Éric Woerth – eût été un beau geste.

24 Mai 2012

Echos de la Pierre de Chrysostome – 16 – révolte québécoise

Étudier moins…

Mon Cher Lynx,

Ici au Québec, on ne parle pas de travailler plus actuellement, c’est plutôt étudier moins… La révolte des étudiants québécois commence à se faire entendre à travers toute la planète. 100 jours de grève, ce n’est pas banal.

Tout a commencé par une banale hausse des frais de scolarité, assez forte certes, mais comme rien n’avait bougé depuis les années 70, le Gouvernement prévoyait de pratiquement la doubler d’ici cinq ans. Les organisations étudiantes ont dit non! Ils avaient refusé de participer aux négociations l’année dernière et ils ne proposent aucun compromis : Non à la hausse, voire la gratuité des études universitaires!

Rien n’y a fait, les quelques embryons de négociations n’ont rien donné. Après une première manifestation rassemblant plus de 200’000 personnes en mars, les violences ont commencé à réchauffer les soirées montréalaises. Blocages des routes, des ponts, la situation se crispait sans que le Gouvernement du libéral Jean Charest ne recule.

Le congrès du parti libéral, déplacé de Montréal à Victoriaville a été le théâtre d’une déferlante de violence et d’une entente éphémère. Pendant que des casseurs saccageaient les abords de l’hôtel où étaient réunis les libéraux, une entente était passée avec les trois associations. Mais, elle n’a pas duré, les assemblées ont désavoués les leaders et refusé les propositions de la ministre de l’éducation.

Hausse sur 7 ans au lieu de 5 et renforcement des prêts et bourses n’ont pas suffit, la promesse d’économie dans les autres frais par une meilleure gestion des universités n’a pas convaincu les étudiants appuyés par les grandes centrales syndicales. La ministre de l’éducation a démissionné devant l’impasse.

Les tribunaux ont été saisi par des étudiants voulant suivre leurs cours. Des injonctions ont été ordonnées afin que les cours aient lieu : nouvelles violences et blocages des accès par les plus irréductibles. Même le métro de Montréal a été le théâtre d’un attentat aux bombes fumigènes… 4 explosions simultanées ont semé la pagaille. Les coupables ont été vite retrouvé grâce aux films de certains témoin.

Face à cette impasse, le Gouvernement a fait passé, vendredi dernier, une loi spéciale suspendant les sessions jusqu’en août et interdisant le blocage des salles de cours. Elle restreint également de droit de manifester. Dès 50 personnes, le parcours doit être annoncé 8 heures à l’avance sinon la manifestation est illégale et des amendes salées sont prévues.

Ça n’a servi à rien, ils étaient toujours près de 200’000 mardi dernier dans les rues de Montréal pour marquer les 100 jours de la révolte sans que l’itinéraire ne soit précisément annoncé. On parle de désobéissance civile. Même le député dirigeant le parti Québec Solidaire a appelé à désobéir!

Finalement la question de la hausse des frais de scolarité semble bien loin. C’est une contestation du Gouvernement actuel et de la rigueur qui s’annonce. L’État social très fort au Québec ne doit pas être touché aux yeux de certains. La rigueur n’a pas sa place au Québec….

Brèves du Lynx du Mayen bleu – 16: Travailler plus

Travailler plus pour …sauver le pays

Qu’en voilà une bonne idée, cet engagement patriotique que viennent de prendre les Portugais – en l’apprenant je me suis offert un porto ; nom de bleu, c’est vrai quoi ! c’est plus républicain que le « travailler plus pour gagner plus » à Nicolas afin que l’ouvrier parisien puisse, le samedi soir après le turbin, festoyer à la brasserie du Fouquet’s !

Les Portugais sont beaucoup plus pragmatiques en abandonnant quatre jours fériés – deux religieux et deux laïcs – et en sacrifiant trois de leurs vacances pour les offrir au dieu travail. Certes, en chrétiens respectueux de la hiérarchie pontificale, ils en ont obtenu l’aval du souverain pontife.

L’Europe se montre plurielle dans son arithmétique : en France, une technocrate bricolait une salvatrice équation pour résoudre le chômage en divisant le nombre d’heures légales dédiée au travail par le nombre de travailleurs pour obtenir le temps de travail permettant à tout un chacun d’avoir du boulot, avec comme résultat faramineux : trente-cinq heures ! Au moment où la gauche arrive au pouvoir en France, ayons une pensée pour le ministère « du temps libre » créé par François Mitterrand.

Revenons à l’arithmétique, celle des Portugais : somme de la dette diminuée par plus de travail et moins de vacances, voilà la réussite.

In fine, comme disent ceux qui ont fait St-Maurice, nos amis Lusitaniens ne font qu’appliquer la recette des libéraux-radicaux valaisans qui pendant des décennies serinaient le Vatican pour diminuer le nombre de jours chômés.

22 Mai 2012

Echos de la Pierre de Chrysostome

Corruption

Le Québec n’échappe pas à la règle. Les partis politiques ont besoin d’argent pour faire passer leurs idées et faire fonctionner la démocratie. Le financement du système est un casse-tête universel. Du libéralisme helvétique aux règles françaises très strictes, il y a autant de solution que de pays.

Le Québec vit sous une grande réglementation, mais tout ne va pas au mieux. Le parti libéral du premier ministre Jean Charest, au pouvoir depuis 2003, passe pour un des Gouvernements les plus corrompu de ces dernières années. Des scandales défraient régulièrement la chronique. Une commission a été mise sur pied pour tenter de tirer au clair l’attribution des marchés publiques et une cellule policière se consacre uniquement à la lutte contre la corruption.

La commission Charbonneau, née dans la douleur à la fin 2011, est composée de trois juges. Elle a reçu un mandat clair du parlement :

  1. d’examiner l’existence de stratagèmes et, le cas échéant, de dresser un portrait de ceux-ci qui impliqueraient de possibles activités de collusion et de corruption dans l’octroi et la gestion de contrats publics dans l’industrie de la construction incluant, notamment, les organismes et les entreprises du gouvernement et les municipalités, incluant des liens possibles avec le financement des partis politiques;
  2. de dresser un portrait de possibles activités d’infiltration de l’industrie de la construction par le crime organisé; 
  3. d’examiner des pistes de solution et de faire des recommandations en vue d’établir des mesures permettant d’identifier, d’enrayer et de prévenir la collusion et la corruption dans l’octroi et la gestion des contrats publics dans l’industrie de la construction ainsi que l’infiltration de celle-ci par le crime organisé.

Elle débute ces travaux aujourd’hui et le public peut s’informer en tout temps sur le site : www.ceic.gouv.qc.ca

Mais la police n,est pas en reste puisque une unité permanente anticorruption (UPAC) est active depuis février 2011. Elle a mis du temps à se mettre en marche, mais après une année, elle a déjà réalisé quelques coups d’éclats en arrêtant, par exemple, le maire Marcotte et 14 autres personnes actives dans les travaux publics.

Tout dernièrement, divers grands groupes de travaux publics ont été perquisitionnés. L’indépendance envers le Gouvernement semble total, puisque des proches du parti libéral et de son premier ministre ont été arrêté.

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