Valais Libre

29 février 2012

Le lynx du Mayen Bleu

Filed under: o. échanges helvético-québécois — vslibre @ 12 h 15 min

De la TSR à la RTS

Ami du Québec, ici nous vivons un monstre chambardement : la télé des romands a migré de TSR1 et TSR2 à RTS un et RTS deux – migration technologique ? que nenni ! il s’agit d’un simple changement de logo. Les experts s’époumonent à vanter l’impact de la chose sur le genre humain en forçant le trait sur le fait que « les nouveaux logos véhiculent la dimension francophone avec les chiffres en toutes lettres ». Seraient-ce alors la fin des prime time et autres anglicismes véhiculés par une gente snobinarde.

Et lorsque Gilles Marchand, le directeur de la RTS, déclare que nous aurons « une marque forte sur tous les écrans » ça ressemble à du Sarkozy et sa « une France forte » !

Un autre changement,c’est le passage à la HD – Haute Définition – avec ses couleurs plus nettes accompagnées d’un son « surround numérique » ; dommage de ne pas avoir projeté le film de Dujardin ! Rochebin, lui, déclarait émerveillé qu’on pourrait voir « chaque brin de gazon de la pelouse du Stade de Suisse ». Les maquilleuses, elles, vont devoir scruter les moindres ridules, les boursouflures et autres embardouflées ravageant les façades des invités avant de les lâcher sur le plateau.

Enfin, grâce à la HD de la RTS, Rochebin abandonnera son sourire narquois et, à Mark Muller il susurrera « les média étaient méchants avec vous » ; la véloce Esther ne coupera plus la parole à ses invités, sa voix sera reposante comme la mer calme de l’affiche de campagne à Sarkozy.

Toutefois, ce changement contredit la formule de Victor Hugo « la forme, c’est le fond qui remonte à la surface », puisqu’il n’apporte aucun changement sensible au pauvret contenu.

1862 – La sorcière, Jules Michelet (1798 – 1874)

Filed under: d. petite anthologie de la littérature française — vslibre @ 6 h 29 min

Jules Michelet est d’abord et avant tout l’auteur de la monumentale Histoire de France en 18 volumes parus entre 1833 et 1869. Mais l’historien phare du 19e siècle a également écrit quelques autres ouvrages. La sorcière est l’un d’eux où il prête sa voie aux parias du passé.

La femme a souvent été la mal aimée. Depuis la genèse et la faute originelle d’Eve, ses compagnes souffrent et sont victimes de la folie des hommes. La sorcière, la pestiférée a atteint son apogée au Moyen Age. L’époque fut terrible, tous les prétextes étaient bons pour brûler celles qui sortaient de la norme. Nous suivons, sous la plume de Michelet, quelques grands procès à Aix, Marseille où Lyon. L’inquisition n’est pas loin. Le sens du détail rend les récits captivants et émouvants.

24 heures de la vie d’une femme, Stefan Zweig

Filed under: f. livres divers — vslibre @ 6 h 26 min

Tout commence dans une tranquille pension de la Riviera. Nous sommes 1904. Une cliente disparaît soudainement en abandonnait son mari et son enfant pour suivre un jeune français. Seul le narrateur tente de comprendre et ne condamne pas. Mrs C, une vieille anglaise, va alors raconter au narrateur les 24 heures qui ont bouleversé son destin.

Elle avait 42 ans, elle était veuve, elle était à Monte-Carlo au Casino. Un jeune homme occupait sa vue, plutôt elle regardait les mains de ce jeune homme qui a perdu pas mal d’argent. Elle le suivit ensuite et ce fut le début d’heures intenses, violentes, palpitantes. Elle perdit le contrôle pour se laisser aller à un comportement inattendu.

Le génie de Zweig nous entraîne dans une passion folle.

Stock, 2002

La constituante de 1847

Filed under: n. histoire du PLR Valais — vslibre @ 6 h 24 min

La Constituante de 1847i

A la veille de l’élection de la Constituante, le gouvernement fait savoirii que, suite à l’aveugle résistance à l’interdiction du « Sonderbund »iii, le Valais a été conduit « à sa ruine et se trouve plongé dans un abîme » d’où seul des efforts inouïs pourront l’en sortir ; dès lors, il appelle ses concitoyens à procéder avec dignité aux opérations électorales et les encourage à donner leur confiance à « des hommes intègres et sincèrement dévoués aux intérêts du peupleiv. »

Convoqués en assemblée électorale le jeudi 16 décembre 1847v, les citoyens valaisans nomment un Grand Conseil constituant pour une durée de cinq ans ; nous assistons à une victoire libérale-radicale – sur les 85 membres élus, nous dénombrons 45 radicaux, 20 libéraux modérés et une vingtaine de conservateursvi ; le Centre conserve ses idées « juste-milieu », ce qui fait dire au délégué fédéral Delarageaz « c’est décidément un pays de mitoux » alors que Druey estime que « les corrections philanthropiques ne suffisent pas, il faut la verge trempée dans du vinaigrevii » ; le Bas-Valais est nettement radical alors que dans le Haut-Valais on reste conservateur ; nous constatons un revirement dans l’opinion publique, ainsi dans les cinq dizains inférieurs, parmi la quarantaine de députés nommés à ces dernières élections, aucun ne figurait dans la dernière législature ; dans la plupart des assemblées, les députés ont été élus par acclamation, à l’unanimité et sans opposition aucuneviii.

Les nouveaux députés se mettent immédiatement au travail sous la présidence du radical montheysan Pierre Torrentix ; conscients de l’importance de l’avenir des institutions, ils siègent dès le 28 décembre 1847, faisant l’impasse sur la trêve des fêtes de fin d’année ; ils entament une tâche prioritaire : l’élaboration d’une nouvelle Constitution en conformité avec les recommandations du Gouvernement provisoirex « fondre un édifice durable, lié dans toutes ses parties et conforme aux exigences du temps et des circonstances ».

Alors que Maurice Barman, au motif que « le gouvernement provisoire ne peut avoir de règle de conduite que les résolutions de l’assemblée populaire du 2 décembre », demande de le transformer immédiatement en Conseil d’Etat définitif, Torrent est d’avis de reporter cette nomination après la révision de la Constitution ; finalement la question est renvoyée à la commissionxi chargée du projet de Constitution qui propose l’ajournementxii. Enfin, le 11 janvier 1848 le pouvoir exécutif est nommé avec pour le Haut, François-Gaspard Zen-Ruffinen et Clément Wellig, pour le Centre Alexandre de Torrenté et François-Joseph Rey et pour le Bas-Valais, Maurice Claivaz, Hyppolite Pignat et Maurice Barmanxiii.

i ROHRER Françoise, La mission Delarageaz, p. 39-40 ; REY p. 16-17.

ii Par une circulaire aux assemblées électorales du 14 décembre 1847.

iii Aux arrêtés de la Confédération relatifs au « Sonderbund ».

iv Cf. L’Observateur no 62 du 18 décembre 1847 [photo 15.12.2009/DSC01121/23].

v à 10 heures du matin Cf. L’Observateur supplément [probablement] du 11 décembre 1847.

vi Delarageaz adresse au Conseil d’Etat vaudois une liste des nominations et de leur tendance cf. ACV J25 affaires valaisannes.

vii ROHRER, page 38/40.

viii Cf. L’Observateur no 62 du 18 décembre 1847 ; [photo 15.12.2009/DSC01121 ET 23].

ix Cf. L’Observateur no 64 du 31 déc. 1847 avec 47 suffrages sur 74 présents ; revoir pour les autres nominations pour le documents « Elus ».

x Du 24 décembre 1847.

xi Zen-Ruffinen, Taffiner, Clémenz, Pottier, Claivaz, Zermatten, de Bons, Rion et Cretton.

xii cf. L’Observateur no 1 du 6 janv. 1848 [photo 15.12.2009/DSC01126].

xiii REY p. 17.

28 février 2012

1866 – Poèmes saturniens, Paul Verlaine (1844 – 1896)

Filed under: d. petite anthologie de la littérature française — vslibre @ 7 h 54 min

Je fais souvent ce rêve étrange et pénétrant d’une femme inconnue qui m’aime et que j’aime… Les sanglots longs des violons de l’automne blessent mon cœur d’une langueur monotone… Qui n’a pas déjà entendu ces vers de Paul Verlaine ?

Ils font partie de notre patrimoine culturel, de nos racines, de notre mémoire d’étudiant. Ils sont tirés des poèmes saturniens, un des premiers recueils du poète maudit. Du Prologue à l’Epilogue, en passant par Melancholia, Eaux-fortes, Paysages tristes, Caprices ou encore La mort de Philippe II , les poèmes se succèdent. Ils empruntent des chemins divers, parfois longs et langoureux, quelquefois courts et toniques, mais toujours entraînants.

Cette poésie de Verlaine touche les émotions, invite à penser ou caresse le sensible. Elle est source de vie.

Amenhotep, l’élu des dieux, Pauline Gedge

Filed under: f. livres divers — vslibre @ 7 h 51 min

Amenhotep, fils de Hapou, est une figure marquante de l’histoire d’Egypte. Fils de paysan, il gravira les échelons grâce à son intelligence pour devenir scribe du pharaon Amenhotep III (Aménophis III en grec). Sa vie de légende en fera presque un dieu, il sera vénéré comme le dieu de la guérison.

Huy a 4 ans, il est envoyé à Héliopolis pour étudier à l’école des scribes du temple Râ. Il mourra quelques années plus tard suite à un lancer de bâton d’un élève plus âgé. Il renaîtra après 5 jours. Atoum n’a pas voulu de lui et l’a renvoyé sur le terrain avec une mission. Dès lors la vie de Huy basculera, il ne sera plus maître de son destin.

Pauline Gedge nous offre une plongée en Egypte passionnante. Nous vivons intensément l’épopée du petit égyptien au destin magique.

Editions Balland, 2007

Des mesures radicales

Filed under: n. histoire du PLR Valais — vslibre @ 7 h 48 min

Des mesures radicalesi

Le temps presse et le 3 décembre 1847 déjà, au lendemain de l’Assemblée populaire, conscient de la nécessité de l’urgence à consolider l’avenir, Maurice Barman, président du gouvernement provisoire, demande aux « citoyens de tous les dizains » de détourner leurs regards d’un passé sinistre et de prêter leur concours au gouvernement établi, pour la prompte reconstitution du Canton et pour l’affermissement de la confiance et de l’ordre publicii.

De son côté, le gouvernement provisoire se met sans tarder à la tâche ; dans un premier temps, il procède à la répartition des portefeuilles : Filliez à la Justice et Police, Dufour au Militaire, Pignat aux Finances, de Torrenté à l’Intérieur et à Barman les Ponts et Chaussées ; puis il entame la mise en œuvre des mesures adoptées par l’Assemblée populaire du 2 décembre : désignation d’administrateurs des biens des couvents [placés sous la surveillance de l’Etat] ; affectation des frais de guerre à la Maison du Grand St.-Bernard et l’Abbaye de St.-Mauriceiii ; expulsion des Jésuitesiv ; abolition des immunités ecclésiastiquesv, etc.. Enfin, pour assurer efficacement cette rénovation législative, il nomme, dans chaque district, des préfets en qualité de représentants du gouvernementvi.

Afin d’organiser des élections populaires pour élire un Grand Conseil dans le plus bref délaivii, le gouvernement provisoire publie, le 10 décembre, un arrêtéviii – à afficher au pilier public dans toutes les communes du Canton – pour définir les modalités pour la nomination des membres du Grand Conseil constituantix ; chaque dizain constitue un cercle électoral à l’exception de ceux d’Hérens et de Rarogne qui sont chacun partagés en deux cercles électorauxx ; le scrutin se déroule au chef-lieu de chaque district sous le contrôle du préfetxi ; les candidats, proposés « de vive voix » par l’assemblée, sont désignés l’un après l’autre à main levée à la majorité absoluexii ; le bureau dresse la liste des citoyens à élire – puis ils sont nommés dans l’ordre de leur inscription ; ensuite on procède de manière identique pour les suppléants ; le procès-verbal, dressé « séance tenante », signé par le préfet et les membres du bureau est transmis « dans les 48 heures » au Gouvernement – un délai interminable à l’ère de l’Internet, mais nous nous trouvons au « temps du mulet » – les fonctions civiles et ecclésiastiques sont déclarées incompatibles pour siéger au parlement ; enfin, pour afficher sa détermination d’instaurer les pouvoirs réguliers dans les meilleurs délaisxiii, l’article 15 mentionne que le Grand Conseil constituant se réunira à l’Hôtel de Ville, à Sion, sur la convocation du Gouvernement avant le 1er janvier 1848.

i Cf. ROHRER p. 35 – 40, 44-??

ii Cf. L’Observateur supplément du samedi 11 décembre 1847 – photo DSC01120.

iii Arrêté du 9 décembre 1847.

iv Arrêté du 9 décembre 1847.

v Décret du 13 décembre 1847.

vi Cf. L’Observateur no 61 du 4 décembre 1847 – Conches : Clément Wellig, Brigue :Théodore de Stockalper, Viège : Adolphe Bourguener, Rarogne : Edouard Roten, Loèche : François Jullier, Sierre : Jean-Baptiste Briguet, Sion : Pierre-Louis de Riedmatten, Hérens : Joseph Zermatten, Conthey : Joseph-Marie Udry, Martigny : Maurice-Antoine Cretton, Entremont : Daniel Ribordy, St-Maurice : Antoine-Joseph Amacker, Monthey : Pierre Torrent

vii L’Observateur supplément du 11 décembre 1847.

viii Comportant treize articles – pour être affiché dans toutes les communes du Canton.

ix Cf. L’Observateur supplément non daté et publié entre le no 61 du 4 et le 62 du 18 décembre 1847 – photo DSC01120.

x En regard de leur positions géographique.

xi Cf. L’Observateur supplément non daté et publié entre le no 61 du 4 et le 62 du 18 décembre 1847 – probablement le samedi 11 décembre ; 86 députés et 39 suppléants – Conches 5/2, Brigue 5/2, Viège 6/3, Rarogne oriental 2/1, Rarogne occidental 3/1, Loèche 5/2, Sierre 7/3, Hérens [Evolène, St-Martin, Mase, Vernamiège et Nax] 4/1, Hérens [Vex, Agettes, Hérémence et Ayent] 3/2, Sion 6/3, Conthey 6/3, Martigny 9/4, Entremont 10/5, St-Maurice 6/3, Monthey 9/4.

xii En cas de doute « la majorité se vérifie par la contre épreuve ».

xiii L’Observateur supplément du 11 décembre 1847.

27 février 2012

1867 – Thérèse Raquin, Emile Zola(1840 – 1902)

Filed under: d. petite anthologie de la littérature française — vslibre @ 6 h 54 min

Deux amants s’aiment follement, intensivement, sensuellement. Cette passion va les pousser à commettre un meurtre. Pour éliminer le mari gêneur, rien de tel qu’une virée en barque sur la Seine. Le crime est parfait, l’ami a tout fait pour sauver le malheureux, la veuve est éplorée. Ils attendront deux ans pour se marier et vivre avec la mère du défunt. Mais vivre avec un tel secret est simplement impossible.

Dans son premier roman naturaliste, Emile Zola peint avec cruauté la vie quotidienne d’un Paris loin des lumières. Les passions folles, désespérées et nues mènent les personnages dans une impasse. La froideur de l’écriture a fait scandale lors de sa parution en 1867. Mettre en scène et décrire ces passions inavouables et contraires aux bonnes mœurs, sans condamnation claire, étaient une première.

Fouché, Stefan Zweig

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Joseph Fouché (1759-1820) aura eu un destin exceptionnel. Il a vécu à une époque charnière de l’Histoire. Il a 30 ans au moment de la Révolution française, il meurt 30 ans plus tard, juste avant Napoléon. Durant ces trois décennies, les régimes se succèdent à grande vitesse, mais un homme demeure : Joseph Fouché, ministre de la police.

Homme de l’ombre, manipulateur, fidèle qu’à lui-même, Fouché est un habile tireur de ficelle. Il a dû apprendre vite : sa vie était en jeu face à Robespierre, son ancien ami. La tête de Robespierre finira dans le panier de la guillotine, Fouché trahira ensuite Barras pour servir Napoléon, puis ce sera Louis XVIII qui aura besoin de lui, malgré un retour vers l’empereur durant les 100 jours. Mais son vote en faveur de la mort du roi Louis XVI ressurgira pour le condamner à l’exil.

Poche, 2009 (Grasset 1969)

La révolution radicale de 1847

Filed under: n. histoire du PLR Valais — vslibre @ 6 h 49 min

La révolution radicale de 1847i

A quelques heures du rassemblement populaire du 2 décembre 1847 les esprits s’échauffent ; au cours de la matinée, à l’Hôtel de Ville de Sion, les discussions entre libéraux et radicaux, relatives aux mesures à mettre en œuvre, sont si vives qu’elles risquent de provoquer une rupture dans le camp des vainqueurs ; des modérés, dont Maurice Barman, « veulent temporiser et ne régler que certains points » car ils doutent de la constitutionnalité de cette assemblée, notamment du fait de l’absence des Haut-Valaisans ; en revanche, Alexis Joris la considère comme souveraine et estime qu’elle « doit prendre des résolutions décisives ».

Dans l’après-midi des milliers de personnes, répondant à l’invitation du « Comité patriotique valaisanii », se réunissent en assemblée populaireiii à la Planta ; après les discours de Maurice Barman et d’Alexis Joris, les citoyens présents acceptent un arrêté en dix-sept articles comprenant notamment la dissolution du Conseil d’Etat et du Grand Conseil, des mesures énergiques contre le clergéiv [abolition des immunités ecclésiastiques et de l’incompatibilité entre fonction ecclésiastique et civile, expulsion des Jésuites, placement des biens du clergé et des couvents sous la surveillance de l’Etat] ; l’instruction publique est soumise à la responsabilité de l’Etat ; l’arrêté prévoit également des modalités relatives aux paiements des frais de guerre, l’annulation des jugements politiques postérieurs au premier mai 1844 et l’élection d’un grand conseil constituant dans le courant du mois de décembre.

Cette mémorable journée s’achève par la nomination des sept membres du Conseil d’Etat provisoirev – quatre « radicaux intransigeants », deux « radicaux modérés » et un « libéral » – et marque « la fin de la prédominance de l’Eglise sur l’Etat »vi ; malheureusement, les perdants entretiennent la confusion et propagent le trouble ; ainsi le lendemain, 3 décembre, le président de l’ancien Conseil d’Etat conservateur, Zen-Ruffinenvii, fomente une intrigue dans le but d’éliminer les radicaux « intransigeants » élus au gouvernement provisoire ; niant la dissolution, il propose de remettre les pouvoirs du gouvernement entre les mains d’une commission provisoireviii alors que le gouvernement provisoire siège déjà à l’Hôtel de Villeix.

Pour Maurice Barman, président du gouvernement provisoire, le temps de la guerre, des proscriptions et de l’exil où les « puissants du jour avaient arboré l’étendard de la rébellion contre la mère patrie » doit avoir un terme. Finalement, le 6 décembre, les envoyés de la Confédérationx reconnaissent le gouvernement provisoire « comme étant la seule autorité légitime actuellement constituée dans le canton du Valaisxi. »

i ROHRER Françoise, La mission Delarageaz en Valais, p. 25- 34 et REY Pierre-Michel, Le régime radical en Valais 1847-1857, Mémoire, Fribourg, 1971 + L’Observateur.

ii Casimir Dufour, Torrent, Alexis Joris, Joseph Abbet, Maurice-Eugène Filliez et Hippolyte Pignat.

iii LERESCHEp. 231-239.

iv Au grand dam de Barman et des modérés.

v Jusqu’au 10 janvier 1848 avec Maurice Barman de Saillon, Antoine de Riedmatten de Sion, Hypolite Pignat de Vouvry, François-Gaspard Zen Ruffinen de Loèche, Maurice-Eugène Filliez de Bagnes, Casimir Dufour de Monthey, Alexandre de Torrenté de Sion et comme suppléant François-Joseph Rey de Lens, Maurice Claivaz de Martigny-ville et Jean-Baptiste Briguet de Lens cf. ROHRER note 50 p. 30 et L’Observateur no 61 du 4 décembre 1847.

vi Casimir Dufour, de Torrenté, Pignat et Eugène Filliez / Maurice Barman, Rey / Zen Ruffinen cf. REY Pierre-Michel, p. 15 et Le Journal du Valais no 86 du 9 décembre 1848.

vii Et ses collègues ? Gross et François de Kalbermatten.

viii Composée de MM. Maurice Barman, A. de Riedmatten, Gaspard Zen-Ruffinen, l’avocat Rey et E[ugène] Filliez .

ix ROHRER, « Scission du gouvernement provisoire », in La mission Delarageaz, p. 29-30.

x Frey et Delarageaz.

xi L’Observateur n 61 du 4 décembre 1847.

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