Valais Libre

31 janvier 2018

366 histoires suisses

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31 janvier – Jean-Caspar Zellweger (1855)

Ce 31 janvier 1855, la Suisse perd un grand commerçant et philanthrope. Jean-Caspar Zellweger, citoyen appenzellois, décède à l’âge de 87 ans. Sa vie aura été bien remplie. Il laisse une oeuvre considérable. Sa revitalisation de la Société suisse d’utilité publique aura rendu des services à bien des régions du pays.

Descendant de la dynastie des Zellweger qui a modelé Appenzell Rhodes-Extérieures. Aubergistes, capitaines, landammanns, industriels, commerçants, les Zellweger ont fait rayonner leur région. De nombreuses maisons leur appartenant cernent la grande place de Trogen.

Fils d’un commerçant prospère qui possède des comptoirs à Gênes, Lyon, Barcelone ou encore en Pologne et en Russie, Jean-Caspar Zellweger hérite d’une fortune considérable. Dès la quarantaine, il va se consacrer à son pays. Il fondera des orphelinats, un institut de redressement près de Berne. Patriote, il écrira une histoire du peuple appenzellois et fondera la Société générale suisse d’histoire.

En 1834, Le Valais, comme d’autres régions du pays, subit de fortes et dévastatrices inondations. Zellweger va relancer la société suisse d’utilité publique et rassembler une forte somme d’argent pour venir en aide aux régions sinistrées. Le Courrier du Valais lui rendra un hommage après sa mort en 1855.

30 janvier 2018

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30 janvier – L’architecture tessinoise en deuil (1629)

Carlo Maderno

La Suisse et le Tessin voient s’éteindre un grand architecte en ce 30 janvier 1629. Carlo Maderno décède à Rome. Rome, la ville dont il a contribué à modeler le visage éternel. Peu connu en Suisse, le Tessinois natif de Capolago près de Lugano, fut l’architecte de l’achèvement de la Basilique Saint-Pierre de Rome.

Appelé à Rome à 32 ans pour aider son oncle Domenico Fontana qui dirigeait la construction du dôme de la Basilique dessiné quelques années auparavant par Michel-Ange, Carlo Maderno sculpte le marbre. Il deviendra architecte. La réalisation de la façade de l’église Santa-Susanna le fait remarquer par le pape Paul V qui l’appelle comme architecte pour terminer la Basilique Saint-Pierre.

Il convaincra la Curie de s’écarter des plans initiaux de Michel-Ange en y ajoutant une série de chapelles pour édifier le bâtiment tel que nous le connaissons aujourd’hui. Il travaillera ensuite à de multiples autres églises. Il construira pour le nouveau pape Urbain VIII la résidence d’été de Castel Gandolfo.

Les talents de Carlo Maderno ne se cantonnaient pas à l’architecture, il fut aussi un ingénieur reconnu. Il réalisa les corrections du Tibre à Fiumicino, de la Chiana à Pérouse et dessina les fortifications de Ferrara. Il restera comme un des initiateurs du style baroque. Il a également construit la chapelle de l’annonciation dans son bourg natal de Capolago.

Il laissera aussi un élève de talent, le jeune Francesco Borromini. Il avait fait venir dans ses équipes ce cousin éloigné en qui il avait reconnu du talent.

29 janvier 2018

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29 janvier – La Ligue de la Maison-Dieu (1367)

Ligue de la Maison-Dieu

L’Évêque de Coire, Peter Gelyto, originaire de Bohême, est souvent absent de son diocèse. Il gère les biens avec dilettantisme. Il cherche à laisser le pouvoir temporel aux Habsbourg qui s’étendent dans le Voralberg et le Tyrol voisins. Il aimerait bien abandonner la gestion des biens contre une solide rente annuelle.

Les habitants de la région ne l’entendent pas de cette oreille. Le chapitre de la cathédrale et les bourgeois de Coire sont du même avis. Ils se rencontrent une première fois en 1365, puis ce 29 janvier 1367. Ils décident de ne plus admettre l’aliénation des terres et des biens. Ils demandent la réunion des juridictions pour toutes les décisions importantes. Ils promettent de s’entraider pour faire respecter ces règles.

La première des trois Ligues grisonnes vient de naître. Elle est très dispersée territorialement, mais elle se veut une résistance à l’Évêque. Elle ne se donne pas de pactes ou de lois particulières, mais promet de se réunir régulièrement. Le nom Ligue de la Maison-Dieu viendra plus tard.

Coire prend rapidement la tête de la résistance. À la croisée des chemins, la ville ne veut pas travailler pour le bénéfice exclusif de l’Évêque. Son chapitre et ses bourgeois vont prendre une importance prépondérante. Ils ne veulent pas que les droits temporels de l’évêque aillent aux Habsbourg, ils les veulent pour eux.

28 janvier 2018

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28 janvier – première course à ski (1893)

Christophe Iselin domine largement ces deux adversaires. Il remporte cette première traversée du col du Pragel entre Glaris et Schwytz. Les doutes ne sont plus permis, les skis norvégiens sont nettement plus efficaces que les traditionnelles douves de tonneau ou les raquettes à neige. Cette victoire va permettre l’essor du ski en Suisse.

Si les plus anciens vestiges de skis datent de plus de 5000 ans, vers 1800, ils prennent leur essor en Norvège dans la province de Telemark. Le norvégien Fridtjof Nansen traversa le Groenland à ski en 1888. Son récit fit beaucoup pour développer le ski en Europe. Traduit en allemand, son livre impressionna le Glaronnais Christophe Iselin.

Le jeune homme s’associa à un ingénieur norvégien pour organiser la course qui se déroula ces 28 et 29 janvier 1893. Sa volonté de démontrer la supériorité de la nouvelle technologie sur les moyens ancestraux réussit parfaitement.

Le 19 novembre 1893, Glaris verra naître le premier ski-club de Suisse. Le 27 janvier 1902, toujours à Glaris, se dérouleront les premières compétitions de ski

27 janvier 2018

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27 janvier – La Sainte-Alliance (1817)

Sainte-Alliance

Berne, canton directeur de la Confédération, remet au représentant de la Russie la déclaration d’adhésion à la Sainte-Alliance ce 27 janvier 1817. La Diète vient de l’accepter. Bâle et Neuchâtel qui s’y opposaient viennent de rallier le camp du oui, les cantons sont unanimes. Unanimes, mais pas pleinement convaincus.

La majorité trouvait plus prudent de rallier cet accord. Apporter un refus à la demande du Tsar Alexandre Ier ne serait pas des plus opportuns en ces temps de réorganisation européenne. Il a apporté l’assurance que les puissances étrangères n’interviendraient pas dans les affaires internes de la Suisse. La neutralité est également garantie.

Alexandre Ier tient beaucoup à cette alliance qu’il a initiée à la sortie du Congrès de Vienne qui réglait les affaires européennes à la suite de la chute de Napoléon. Il convainc l’empereur François Ier d’Autriche et Frédéric-Guillaume III, roi de Prusse de s’associer dans cet accord. Très croyant, le tsar de Russie veut fonder la nouvelle politique de sécurité européenne sur les principes chrétiens.

Metternich qui a géré et dominé le congrès de Vienne y voit une folie. Mais l’habile ministre autrichien des Affaires étrangères arrive à détourner cette proclamation mystico-romantique. Il en fait un instrument d’intervention destiné à soutenir l’ordre international promulgué à Vienne.

La Suisse subira quelques désagréments lorsque la Sainte-Alliance deviendra un outil répressif. Elle dut même, sous la pression extérieure, établir des règles de censure de sa presse. Heureusement, les intérêts divergents des grandes puissances dès 1825 firent décliner l’influence de cet accord.

26 janvier 2018

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26 janvier – La conquête du Tessin (1513)

Maximilien Sforza

Ce 26 janvier 1513, les Suisses entrent dans Lugano, hier c’était Locarno, demain ce sera Mendrisio, le Val d’Ossola, puis Bormio et la Valteline. Ils pourraient conquérir tout le duché de Milan. Ils préfèrent faire de Maximilien Sforza un duc à leur service. Louis XII, roi de France, n’a pas tenu sa promesse, les soldats suisses lui ont montré qui étaient les maîtres.

La Suisse est à l’apogée de sa puissance. Après leurs succès dans les guerres de Bourgogne, Mathieu Schiner a bien senti que l’expansion vers le Sud passait par une alliance avec le pape Jules II. Les Suisses ont aidé Louis XII à conquérir le duché de Milan, mais le roi de France, une fois de plus, trahira ses engagements.

La bataille de Pavie en 1512 permettra d’effacer la défaite d’Arbedo en 1422. Ce sera ensuite la débâcle de Novare où les lansquenets suisses infligent de lourdes pertes à l’armée française qui doit quitter la région. Maximilien Sforza devient duc de Milan et les Suisses administrent le Tessin.

La région n’est pas unifiée, chaque vallée dépend d’un ou de plusieurs cantons qui y envoient leurs baillis. Les impôts sont lourds, les paysans sont exploités, la corruption règne. Maigre consolation, la situation est pire plus au sud où les impôts sont plus lourds et les guerres incessantes. Les Confédérés perdront leur influence sur le milanais en 1515 après la défaite de Marignan, mais garderont la main sur le Tessin.

25 janvier 2018

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25 janvier – Le Valais tremble (1946)

Tremblement de terre à Sion

Nous avons pénétré au quartier de Beaulieu à Sierre, dans un ou deux immeubles qui avaient été particulièrement délabrés par le tremblement de terre et nous avons été frappés du spectacle. Ainsi la maison Ruedin qui abrite le Café de l’Avenue ressemble, avec de profondes lézardes, extérieures à un puzzle géant…

Les descriptions se poursuivent, nombreuses, relatant la désolation. André Marcel, le journaliste du Confédéré du Valais l’avoue, il a eu peur. La terre a tremblé ce vendredi 25 janvier 1946. À 18 h 35 une première violente secousse a été ressentie. Si violente, qu’à l’Avenue de la Gare de Sierre, Mme Tonossi tomba morte, foudroyée par la peur.

On annoncera ensuite deux autres morts en Valais à cause de la forte émotion et un mécanicien écrasé par son camion dont le cric avait cédé à Aix-les-Bains en France. Mais ce tremblement de terre mesuré à 6,1 sur l’échelle de Richter dont l’épicentre était dans la région du Wildhorn causa surtout des dégâts matériels.

412 cheminées à Sierre et de nombreux clochers se sont écroulés. Les services techniques de l’État du Valais dénombrèrent 3 485 bâtiments endommagés pour un total des dommages se montant à 5 265 345 francs. En dehors de ces chiffres, des réactions assez fantaisistes sur les causes du tremblement de terre circulèrent. Certains témoignèrent avoir vu une météorite traverser le ciel peu avant…

Diverses répliques furent ressenties les jours suivants et un autre gros tremblement de terre survint le 30 mai 1946.

24 janvier 2018

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24 janvier – Libération contrainte du pays de Vaud (1798)

Général Ménard

Vaud est libéré au début de 1798. L’armée française va envahir la région plus pour occuper ses troupes et trouver quelques richesses que pour alléger le joug bernois. Bâle s’étant libérée toute seule, Napoléon doit trouver un autre expédient pour réaliser son plan. Le triste incident de Thierrens va donner l’occasion au général Ménard d’envahir le pays de Vaud.

Vaud s’accommode finalement assez bien de la domination bernoise. La majorité de la population, les paysans, verrait d’un mauvais oeil une domination des élites locales. Leurs Excellences de Berne sont bien loin et bien conciliantes. Quelques bourgeois se révoltent tout de même et réclament plus de liberté en décembre 1797.

Les vaudois discutent avec Berne et rencontrent des délégations des autres cantons. Les patriotes font quelques agitations, mais personne n’est pressé d’appeler la France au secours. Les négociations vont bon train. On cherche des compromis. Des émissaires sont régulièrement envoyés à Berne.

Cet état d’esprit ne fait pas l’affaire des Français. Le général Ménard piaffe d’impatience à la frontière et décrète l’indépendance du pays. Sa proclamation arrive à Lausanne dans la soirée du 23 janvier. Au matin de ce 24 janvier 1798, une assemblée ratifie l’indépendance et se constitue en assemblée représentative du pays de Vaud. Les baillis bernois s’en vont sans violence, sans verser de sang.

Le général Ménard risque de voir les richesses bernoises lui échapper. Il profite d’un prétexte mineur, une altercation avec des hussards (l’incident de Thierrens), pour envahir le pays.

23 janvier 2018

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23 janvier – Giuseppe Motta (1940)

Giuseppe Motta

Ce 23 janvier 1940, la Suisse perd un de ses grands hommes d’État. Giuseppe Motta est encore responsable du Département politique au sein du Conseil fédéral lorsqu’il décède à Berne. Né à Airolo 69 ans plus tôt, il fut le premier Tessinois à entrer au Gouvernement fédéral le 14 décembre 1911.

Il aura donc passé 28 ans dans le collège bernois. Les huit premières années, il dirigea le Département des Douanes et des finances avant de prendre les rênes du Département politique en 1920. La participation suisse à la Société des Nations (SDN) porte son empreinte.

Giuseppe Motta a suivi une ascension politique des plus classiques, mais rapide. Avocat de formation, il entre au Parlement cantonal en 1895 à l’âge de 24 ans. Il devient conseiller national 4 ans plus tard. Après 12 ans dans les travées du Palais fédéral, il accède à sa deuxième tentative, sa candidature proposée une première fois en 1908 ne passera pas la rampe, au Conseil fédéral.

Il sera cinq fois président de la Confédération en 1915, 1920, 1927, 1932 et 1937. Seule la mort mettra un terme à ses fonctions politiques. Il contribuera à moderniser et à laïciser le parti conservateur de son canton. Il fera également beaucoup pour ancrer le Tessin à la Confédération.

Giuseppe Motta parvient à influencer l’opinion des catholiques suisses, contribuant ainsi au succès de la votation populaire du 16 mai 1920 qui ratifie l’entrée de la Suisse dans la Société des Nations.

22 janvier 2018

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22 janvier – Une armée suisse (1506)

Garde pontificale suisse

Je jure de servir avec fidélité, loyauté et honneur le Souverain Pontife [nom du Pape] et ses légitimes successeurs, ainsi que de me consacrer à eux de toutes mes forces, offrant, si cela est nécessaire, ma vie pour leur défense. J’assume également ces engagements à l’égard du Sacré Collège des cardinaux pendant la vacance du Siège apostolique. Je promets en outre au commandant et aux autres supérieurs respect, fidélité et obéissance. Je jure d’observer tout ce que l’honneur exige de mon état.

La nouvelle recrue s’avance alors solennellement, empoigne de la main gauche le drapeau de La Garde et dresse le pouce, l’index et le majeur de la main droite, symbole de la Trinité et rappel également du mythique Serment du Grütli de 1291, en récitant :

Moi, [nom de la recrue], je jure d’observer loyalement et de bonne foi tout ce qui vient de m’être lu. Aussi vrai que Dieu et nos Saints Patrons m’assistent.

Ce rituel immuable depuis plus de 500 ans, marque l’entrée dans le corps de la garde suisse pontificale. Si ce serment des recrues a lieu le 6 mai en souvenir de l’action du 6 mai 1527 qui a vu 147 gardes périr en défendant la fuite du pape Clément VII devant les troupes de Charles Quint, c’est ce 22 janvier 1506 qu’a été fondée La Garde suisse.

Le 21 juin 1505, le pape Jules II demande à la Diète suisse de lui fournir un contingent de 200 soldats pour assurer sa protection. Le choix est naturel, les Confédérés sont considérés comme les meilleurs soldats. En septembre les hommes se mettent en route vers Rome sous le commandement de Kaspar von Silenen d’Uri. Le 22 janvier ils sont sur place et Jules II les accueille officiellement.

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