Valais Libre

30 septembre 2018

366 histoires suisses

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30 septembre -Stein am Rhein (1484)

Stein-am-Rhein

Les bourgeois de Stein am Rhein renoncent à leur droit de conclure des alliances et à celui de lever leur propre troupe. En ce 30 septembre 1484, ils se placent complètement sous la protection de Zurich et mettent en œuvre directement le pacte signé la veille. Ils font ainsi leur entrée dans la Confédération.

En 1457, la ville a reçu l’immédiateté impériale et donc le statut de ville libre. Elle se rapproche alors de Zurich et de Schaffhouse pour se protéger de l’Autriche. En 1478, elle échappe de justesse à une trahison des membres du parti autrichien. La vigilance d’un boulanger permet de déjouer le complot.

Petit à petit, les gens de Stein am Rhein se rendent compte qu’ils ne pourront pas préserver seuls leurs libertés. En désaccord avec Schaffhouse en cette fin de XVe siècle, ils signent une alliance avec la seule ville de Zurich. C’est contre leur grès qu’ils deviendront schaffhousois en 1803 durant la domination française.

La Confédération accueille alors un petit bijou architectural. La ville au bord du Rhin possède des maisons enluminées et une grande place qui, encore aujourd’hui, sont un ravissement. Se promener dans ses rues, c’est parcourir un livre ouvert. Histoires des familles, illustrations de fable ou enseignes expressives, les genres sont multiples.

29 septembre 2018

366 histoires suisses

29 septembre – Couvent de Königsfelden (1311)

Couvent de Koenigsfelden

En ce 29 septembre 1311, jour de la Saint-Michel, un peu plus de trois ans après l’assassinat de son mari, Élisabeth de Carinthie signe à Vienne l’acte qui donne naissance au couvent de Königsfelden. À l’endroit même où Albert Ier, roi des Romains, a été tué par son neveu Jean de Habsbourg, s’érigera un monastère de clarisses et un couvent de frères mineurs franciscains pour assurer la liturgie.

Près de l’endroit où convergent l’Aar, la Limmat et la Reuss, tout proche du château de Habsbourg, au bord de la Reuss, l’endroit servira de tombeau durant des siècles aux empereurs. Mais la prospérité du monastère des clarisses sera finalement assez courte.

La fille d’Élisabeth et d’Albert, Agnès de Habsbourg, veuve du roi André III de Hongrie s’installe à Könisfelden en 1317. Par son dynamisme, par sa clairvoyance et par sa persévérance, elle augmentera les dépendances et les revenus du monastère. Elle veillera sur les lieux jusqu’à sa mort en 1364.

Devenu autonome administrativement dès 1397, lorsque les ducs de Habsbourg lui accorderont l’ensemble des droits seigneuriaux, le monastère commence un lent déclin. La Confédération qui prend son essor rompt les liens avec la famille fondatrice. En 1528, la Réforme met fin aux activités du couvent. Les restes des empereurs sont transportés en Forêt-Noire. Les bâtiments serviront de ferme modèle avec école et hôpital. En 1804, le domaine, actuellement à Windisch, revient au Canton d’Argovie qui en fait un hôpital psychiatrique.

28 septembre 2018

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28 septembre – Une première assurance vie (1857)

Jean-Conrad Widmer

Je vous dois la plus vive reconnaissance pour m’avoir donné la chance de puiser aux sources de la vie intellectuelle, pour m’avoir ouvert le chemin d’une existence utile à mon pays. Le jeune qui écrit en ses termes au Gouvernement thurgovien saura faire fructifier la bourse obtenue pour entrer au Gymnase de Zürich.

Jean-Conrad Widmer vouera sa vie à l’amélioration des conditions de vie de ses concitoyens. Directeur du pénitencier de Zürich, il se bat pour une réforme du droit pénal, fait construire un nouveau pénitencier et fonde une société de parrainage pour aider à la réinsertion des détenus.

Mais l’oeuvre de sa vie sera la création d’une compagnie d’assurance vie suisse. À ce moment, seules des sociétés étrangères opèrent sur le sol suisse. Le manque de données statistiques, le manque de moyens financiers ont fait échouer les quelques tentatives. Widmer n’en a cure et emploie son énergie à convaincre la grande banque du moment, le Crédit Suisse, de s’associer en garantissant les rentes assurées.

Elle accepte devant la conviction de Widmer. Ainsi naît le 28 septembre 1857 la Schweizerische Rentenanstalt, aujourd’hui Swiss Life qui deviendra prospère et n’utilisera jamais la garantie de la banque. Widmer la dirigera avec succès durant 37 ans, mais il ne s’arrêtera pas là. Il imaginera une assurance qui ressemble à l’AVS, trop avantgardiste, elle ne verra pas le jour de son vivant.

27 septembre 2018

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27 septembre – Dernier Prince-Abbé à Saint-Gall (1799)

Abbaye de Saint-Gall

Conséquence de la victoire française de la veille à Zurich, le Prince-Abbé de Saint-Gall, Pancrace Vorster, quitte son abbaye le 27 septembre 1799. Il ne la reverra jamais. C’est la fin du pouvoir temporel des abbés de Saint-Gall.

Dès son accession au poste de Prince-Abbé en 1796, Pancrace Vorster se distingue par son intransigeance à toute ouverture libérale. Lorsque la République helvétique voit le jour en 1798, il déclare que les liens sont rompus entre la Suisse et l’abbaye et se met sous la protection de l’Empire.

Il s’enfuit une première fois lorsque les troupes françaises s’avancent, mais retrouve sa place avec la victoire de la coalition à la première bataille de Zürich en juin 1799.

La victoire du général Masséda le chasse définitivement. Le landammann de Saint-Gall Karl-Müller Friedberg s’oppose fréquemment au Prince-Abbé et sa fuite permettra la naissance d’un canton de Saint-Gall vaste et solide.

Sachant Pancrace Vorster proche de la mort, le landammann écrit à l’ancien abbé de Saint-Gall pour lui demander le pardon et la réconciliation. Celui-ci lui répond en signant le Prince-Abbé de Saint-Gall juste avant de mourir. C’est le dernier signe de la principauté abbatiale de Saint-Gall.

26 septembre 2018

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26 septembre – La seconde bataille de Zurich (1799)

Bataille de Zurich

Les boulets des canons du général André Masséda défoncent la porte principale de la ville de Zurich. Midi approche, l’heure de la fin pour les troupes russes du général Korsakov a sonné. Les derniers défenseurs de la ville cèdent. Les Français sont vainqueurs, ce 26 septembre 1799.

La France est sauvée, la deuxième coalition européenne est défaite. Russes et Autrichiens s’accusent mutuellement d’être responsables de cette déroute. Malgré une âpre résistance, la bataille a duré deux jours, les gains effectués en juin sont perdus. Le passage du Gothard par l’armée de Souvarov ne sert plus à rien.

Général en chef de l’armée d’Helvétie, André Masséda rumine sa défaite du début de juin lorsque l’Archiduc Charles d’Autriche l’a rejeté hors de la ville de Zürich. Il élabore un plan audacieux pour franchir la Limmat dans un méandre favorable où ses canons pourront tenir les Russes à distance. Sa manœuvre réussira parfaitement et après deux jours de combats, la ville tombe. Il est fêté en France comme un sauveur de la nation.

Mais la Suisse paie un lourd tribut. Son territoire est occupé successivement par les différents protagonistes de cette guerre européenne. La République helvétique commandée par des magistrats hautains et distants ne résistera pas plus que le temps de l’occupation française qui aura fait régner la faim et la peur sur le pays.

25 septembre 2018

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25 septembre – La mission de Bâle (1815)

Christian Spittler

A quoi sert-il de gémir sur les malheurs du monde en fumant sa pipe au coin de la cheminée? Il faut empoigner l’ouvrage où l’on est comme on peut. L’homme qui parle ainsi va passer aux actes. Christian Spittler fonde la société évangélique des missions de Bâle. Son but : former des missionnaires et les envoyer à travers le monde.

Beaucoup de ses amis veulent le dissuader, il y a tellement à faire dans les pays civilisés. Aller courir le monde, quelle chimère! Mais Christian est un entêté, il obtient une autorisation du Gouvernement bâlois. Entouré de 5 amis, il fonde un comité le 25 septembre 1815 et débute les actions.

Une année plus tard, une école s’ouvre. Les 7 premiers élèves seront envoyés aux Sociétés des missions néerlandaises et anglicanes. Puis, la Mission de Bâle organisera elle-même ses missionnaires qui iront en Arménie, en Perse, au Libéria. Malgré les difficultés et les barrières des autorités locales,

ces missionnaires ne transmettent pas seulement leur foi, ils réalisent des coopérations techniques, développent l’agriculture et l’élevage, forment des instituteurs ou encore organisent des centres artisanaux avec menuisiers, charrons, maçons, …

La Mission de Bâle continuera son développement sur tous les continents jusqu’à la Première Guerre mondiale qui stoppera cet élan.

24 septembre 2018

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24 septembre – Des Russes à l’assaut du Gothard (1799)

Général Suvarov

La nuit du 24 spetembre 1799 tombe sur l’hospice du Gothard, les troupes russes du général Souvarov sont maîtres des lieux. L’exploit surprenant est de taille. Après ses succès en Italie, le général russe espérait fondre sur la Provence. Ses soldats cosaques, montés sur leurs célèbres petits chevaux, rêvaient de soleil.

Mais c’est vers les montagnes suisses, pour prendre à revers les Français et assister le général Korsakov que le mouvement par les Alpes est nécessaire. Malheureusement, quelques jours de retard au Monte-Ceneri pour attendre des mulets auront peut-être changé la face de l’Europe. Souvarov arrive trop tard, Korsakov sera battu à la bataille de Zürich le 25 septembre. La France reprend le dessus.

Pourtant la deuxième coalition formée par la Grande-Bretagne, l’Autriche, la Russie et la Turquie pensait l’emporter sur les révolutionnaires français et profiter de l’absence de Napoléon, retenu en Égypte, pour tuer la Révolution. Les jalousies autrichiennes après les victoires russes en Italie et le retour de Napoléon réduiront à néant leurs ambitions.

L’exploit de Souvarov en passant le Gothard, sera effacé par le franchissement du Saint-Bernard l’année suivante par l’armée de Napoléon.

23 septembre 2018

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23 septembre – Survol des Alpes (1910)

Géo Chavez

Le frêle Blériot XI de bois et de toile propulsé par un moteur de 50 chevaux survole des clochers qui sonnent à toute volée. Arrivé peu après Domodossola, l’avion piloté par le Péruvien Géo Chavez subit quelques chaos. Il s’écrase lourdement sur le sol italien, brisant les deux jambes de son pilote téméraire. L’histoire de l’aviation vient de franchir un nouveau pas de géant ce 23 septembre 1910 : la première traversée des Alpes.

Les blessures du jeune homme de 23 ans ne semblent pas fatales. Mais les fatigues dues à son vol de 42 minutes sont trop intenses, son corps ne résistera pas. Il mourra le 27 septembre après quelques jours d’agonie et de délire. Il revivra sans cesse son exploit.

Les organisateurs du concours Brigue-Milan en voudront à l’église valaisanne qui a interdit de voler le dimanche précédent, jour de temps clément et favorable. Ce report a créé une tension terrible entre les deux concurrents qui se disputaient les prix de 10 000 francs et de 100 000 lires.

Weymann aux commandes d’un Farman a renoncé plus tôt dans cette matinée du 23 septembre. Chavez est monté en voiture au sommet du col du Simplon pour étudier les courants : ça doit passer. Ça passera, mais, à bout de force, il ne parviendra pas à maîtriser son appareil au moment de l’atterrissage et laissera sa vie pour cet exploit.

22 septembre 2018

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22 septembre – Une Abbaye naît en Agaune (515)

Abbaye de Saint-Maurice

Sigismond, roi de Burgonde, écoute religieusement l’homélie de Saint Avit. L’évêque de Vienne sur le Rhône détaille l’histoire de la légion thébaine qui fut massacrée plus de deux siècles auparavant dans le défilé d’Agaune. Quelques décennies plus tard Saint Théodule, évêque d’Octodure, recueille les restes et les dépose au pied des falaises dans un sanctuaire.

Les pèlerins accourent pour rendre hommage aux martyrs et pour prier Dieu. Le sanctuaire est agrandi et l’on construit un hospice pour accueillir les fidèles. Une communauté s’installe. Le roi des Burgondes qui gouverne la région après la période romaine va faire construire une abbaye.

Le monastère est solennellement inauguré le 22 septembre 515. Un nombre inhabituel de moines est rassemblé à cette occasion. Une prière nouvelle en Occident débute en ce jour : la Laus perennis. Cette louange perpétuelle est inspirée de l’évangile de Matthieu qui demande de prier sans cesse. La coutume est bien établie en Orient, mais c’est une première en Occident.

Elle durera sans discontinuer durant près de 300 ans, mais elle cessera lorsque les moines cèderont leur place aux chanoines au IXe siècle. Aujourd’hui l’abbaye est un lieu de prière et d’enseignement. Elle prétend être le centre monastique occupé en permanence le plus ancien d’Occident.

21 septembre 2018

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21 septembre – L’union des trois ligues (1524)

Coire


Les trois ligues des Grisons signent, le 21 septembre 1524, le Bundesbrief qui renouvelle leur alliance. Deux jours plus tard, elles se doteront d’une véritable constitution qui durera plus de deux cents ans, jusqu’aux troubles napoléoniens.

Déjà alliées à la Confédération, elles renforcent également cette alliance. Les trois ligues de la région sont des alliances locales formées au cours du temps pour s’émanciper de la tutelle des Habsbourg et de l’Autriche.

En 1367, la région de Coire se constitue autour des bourgeois et du chapitre pour s’opposer à l’évêque. Elle prend le nom de ligue de la Maison-Dieu. En 1424, autour de l’abbaye de Disentis, se forme la Haute-Ligue qui sera très vite appelée ligue grise en raison de la couleur des vêtements de la région. Enfin, en 1436, les juridictions de la région du Rhin et de la Landquart, profitent de la mort du comte de Toggenburg pour s’allier et former la ligue des Dix-juridictions.

Pour éviter un éclatement et des conflits dus aux troubles religieux, les trois ligues s’allient en 1524 et se dotent de mécanismes de gouvernement qui les mènera au canton des Grisons en 1815.

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