Valais Libre

31 juillet 2017

150 ans de la confédération canadienne – Histoire littéraire francophone

Filed under: e. Auteurs québécois — vslibre @ 9 h 30 min
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Louis Hémon (1880-1913)

Louis Hémon est une météorite dans la liste des écrivains québécois. Sa vie courte et surtout son passage éclair au Canada, moins de deux ans, ne devraient pas le faire considérer comme tel. Pourtant, il reste la figure emblématique du Canada francophone. Sa peinture des paysans, des défricheurs, des humbles qui conquit la terre québécoise mérite largement son aura.

Né en Bretagne, il a grandi à Paris où son père est un professeur de lettres classiques reconnu. Louis aime le sport, la littérature, mais déteste les études. Au terme de son droit, il accomplit son service militaire qui lui déplait tout autant. Il doit passer le concours de l’administration coloniale, mais la diplomatie ne l’attire pas non plus. Il s’enfuit à Londres. Il devient écrivain par le journalisme sportif.

Hors norme, il aura une fille de la femme qu’il aime, mais ne voudra pas se marier. Il quittera tout en 1911 pour le Canada. Il écrira quelques chroniques et travaillera comme ouvrier agricole. En parallèle, il écrit Maria Chapdelaine comme roman feuilleton qui paraîtra dans Le Temps. Il mourra tragiquement happé par un train à 32 ans.

Maria Chapdelaine (1913)

Oui… Si vous voulez, je vous marierai comme vous m’avez demandé, le printemps d’après ce printemps-ci, quand les hommes reviendront du bois pour les semailles. La décision de Maria Chapdelaine est prise. Elle restera sur la terre de ses pères. La rudesse du pays, la charge de travail n’auront pas suffit à la faire succomber aux sirènes des grandes villes.

Samuel Chapdelaine est un homme qui a besoin de renouveau. Son travail c’est de défricher. Il combat la forêt pour créer des terres agricoles. Quand le travail lui permettrait de jouir d’un domaine prospère, il préfère le vendre et recommencer plus haut, plus loin dans le bois. Sa famille le suivra. Sa femme Laure laissera sa vie dans l’âpreté du travail

Maria restera donc là. Elle s’était promise à François Paradis un jeune aventurier. Il s’est perdu dans le bois en plein hiver. La vie est impitoyable dans ce Québec des pionniers. Lorenzo lui promettra les splendeurs de la ville dans les États. Maria hésitera, mais elle obéira au commandement des coeurs: Au pays de Québec rien ne doit mourir et rien ne doit changer…

150 ans de la Confédération canadienne – Calendrier historique

31 juillet 1688 – Monseigneur de Saint-Vallier

Mgr-Jean-Baptiste-de-La-Croix-de-Chevrières-de-Saint-Vallier

Ce 31 juillet 1688, Monseigneur de St-Vallier devient évêque de Québec et succède à Monseigneur de Laval. 16 années de crises débutent. Très austère et quelque peu dictatorial, Monseigneur de Saint-Vallier se fâchera avec presque tout le monde: Frontenac, son séminaire, les ordres religieux et son peuple. En 1704, il est fait prisonnier par les Anglais lors d’une traversée de l’Atlantique. Il ne retrouvera son évêché que 9 ans plus tard. Il passera les dernières années de son épiscopat pauvrement dans une chambre de l’Hôpital général de Québec qu’il a fondé en 1692.

Né à Grenoble le 14 novembre 1653, Jean-Baptiste de la Croix de Chevrières de Saint-Vallier est issu d’une riche famille d’avocats et de diplomates de Grenoble. Son arrière-grand-père était évêque de Grenoble. Sa famille l’envoie à la cour de Louis XIV où il est ordonné prêtre en 1681. Il viendra une première fois au Canada comme vicaire général en 1685. Il profitera de ce séjour pour faire le tour des paroisses et ira jusqu’en Acadie.

Oubliez-moi, mais n’oubliez pas mes pauvres ! Les religieuses de l’Hôpital général de Québec qui entendent ces paroles sont bien tristes. Leur évêque, Monseigneur de Saint-Vallier, vient de mourir à 74 ans. Son diocèse est moins indulgent avec son chef qui n’était pas aimé. Après un épiscopat de 42 ans, le prélat meurt passablement isolé et peu de monde va le regretter. S’il était colérique, parfois froid et distant, il ne faut pas oublier qu’il contribua sans aucun doute à consolider l’Église catholique en Amérique du Nord.

 

150 ans de la confédération canadienne – Histoire littéraire francophone

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Anne Hébert (1916 – 2000)

Née à Sainte-Catherine-de-la-Jacques-Cartier (Sainte-Catherine-de-Fossambault à l’époque), Anne Hébert a grandi à Québec. Elle passait ses étés à Sainte-Catherine ou parfois, à Kamouraska chez sa grand-mère maternelle. Anne Hébert est une descendante d’un seigneur de Kamouraska.

Jusqu’à l’âge de onze ans, elle bénéficie d’une institutrice privée, une habitude dans sa famille. Elle tire de sa mère une passion pour le théâtre, puis pour la poésie. Elle publie un premier recueil en 1942, Les Songes en équilibre qui est bien reçu par la critique. Puis, en 1950, Le Torrent, un recueil de nouvelles sera sa deuxième publication.

Elle travaillera à l’Office national du film. Anne Hébert s’installera en France en 1965 après la mort de sa mère. Elle y publiera de nombreux romans, dont, en 1970, Kamouraska, qui sera un grand succès et la feront connaître. En 1998, elle revient à Montréal et publie, l’année suivante son dernier roman Un Habit de Lumière.

Elle décèdera le 22 janvier 2000 à l’Hôpital Notre-Dame de Montréal.

Kamouraska (1970)

Élisabeth Rolland soigne et veille son mari mourrant. Femme respectée, mère de nombreux enfants, Élisabeth vit une torture durant cette agonie. Son mari le sait et tente de la soutenir. Mais les souvenirs, la vie d’Élisabeth d’Aulnières, veuve Tassy, puis épouse de Jérôme Rolland reviennent la hanté.

Sa rencontre avec le jeune et fougueux Antoine Tassy sera intense et folle. Le Seigneur de Kamouraska est un homme brutal qui ne vit que pour lui. L’amour des femmes et de l’alcool fera le désespoir de sa femme. Ils vivent séparés, mais Antoine vient souvent « reprendre » sa femme. Élisabeth tombe amoureuse du médecin qui la soigne.

Georges Nelson finira par tuer le seigneur de Kamouraska avant de s’enfuir aux États-Unis où il était né. Il ne sera jamais extradé, mais les amants ne se reverront plus. Élisabeth est accusée, emprisonnée et finalement innoncentée. Elle mariera Jérôme Rolland pour retrouver son honneur.

Une histoire mouvementée, une époque (1839) dure, des personnages fougueux, Anne Hébert, par son écriture essouflée nous entraîne dans la tourmente d’Élisabeth.

30 juillet 2017

150 ans de la Confédération canadienne – Calendrier historique

30 juillet 1609 – Champlain tue 2 chefs Indiens

Champlain fait feu sur les Iroquois

Comme je les vis ébranler pour tirer sur nous, je couchais mon arquebuse en joue et visais droit un des chefs, et de ce coup, il en tomba deux par terre, et un de leurs compagnons qui fut blessé […]. J’avais mis quatre balles dedans mon arquebuse. Champlain raconte lui-même son fait d’armes de ce 30 juillet 1609. La neutralité est impossible pour les Français dans la vallée du Saint-Laurent. Conformément à son alliance, Champlain aide ses alliés à lutter contre les Iroquois.

Lors de son passage à Tadoussac en 1603, Champlain avait fait alliance lors d’une tabagie avec les Etchemins, les Montagnais et les Algonquins. Ces tribus ainsi que leurs alliés les Hurons viennent solliciter le renouvellement de cette union après l’installation de Champlain à Québec. Fournisseurs du commerce français et habitant la région, ces Amérindiens sont les alliés naturels de la Nouvelle-France naissante. Ils sont en guerre quasi permanente avec les Iroquois qui ont été refoulés aux sources de la rivière Richelieu et au sud des lacs Érié et Ontario.

En juillet 1609, Champlain part, à la demande de ses alliés pour une expédition de guerre et d’exploration. On remonte la rivière des Iroquois, aujourd’hui la rivière Richelieu, jusqu’au lac Champlain que des Européens atteignent pour la première fois. Les canots transportent 3 Français et une soixantaine d’Indiens. Le 29 juillet au soir, on aperçoit les guerriers iroquois. Le lendemain, 200 Iroquois font face aux alliés. Après quelques minutes de combat, l’arquebuse de Champlain fait feu, suivie bientôt par celles des deux autres Français. La victoire est acquise.

29 juillet 2017

150 ans de la Confédération canadienne – Calendrier historique

29 juillet 1835 – Des Siamois à Montréal

Les jumeaux Chang et Eng Bunker

Les JUMEAUX SIAMOIS continuent à recevoir les visiteurs, qui se rendent tous les jours en grand nombre aux logements qu’ils occupent. Nous apprenons qu’ils doivent partir de cette ville samedi prochain, de sorte que ceux qui n’ont pas encore vu la curiosité naturelle qu’offre leur union, n’ont pas de temps à perdre. Nous les avons visités et nous pouvons joindre notre témoignage à ceux de tous les autres Journalistes, en disant que ce phénomène n’offre rien de repoussant à l’oeil; qu’au contraire la parfaite union d’esprit et de volonté qui parait régner entre les deux frères, le bonheur qu’ils avouent eux-mêmes goûter dans leur état, tout cela est bien loin de laisser dans l’esprit aucune impression pénible.

L’édition du Canadien de ce 29 juillet 1835 relate le passage à Montréal d’une curiosité rare. Au XIXe siècle, il était courant d’exhiber, lors de tournées, des gens atteints de difformités, de maladies rares, bref, des gens à l’apparence différant de ce qui était considéré comme étant la normale. Les frères Eng et Chang Bunker ont attiré l’attention lors de leur passage au Québec.

Nés au Siam, l’actuelle Thaïlande, en 1811,  les frères quittèrent leur pays en 1829. Ils s’exposeront pendant près d’une décennie à la curiosité des spectateurs des Caraïbes, du  Canada et des États-Unis. À la fin des années 1830, ils décident de cesser la vie de tournée pour s’établir sur une ferme en Caroline du Nord. Ils épousent en 1843 deux soeurs, Adélaïde et Sarah Yate et ils auront 21 enfants. Les frères Bunker décéderont le 17 janvier 1874.

 

 

28 juillet 2017

150 ans de la Confédération canadienne – Calendrier historique

28 juillet 1576 – On aperçoit le Labrador

Martin Frobisher

Terre, terre, le vigile du Gabriel pousse le cri bien connu et tant espéré des marins au long cours. Ce 28 juillet 1576, le vaisseau commandé par Martin Frobisher aperçoit le Labrador. L’équipage mouille à Resolution Island. Après avoir atteint l’embouchure de la baie qui porte aujourd’hui son nom, Frobisher remonte ce passage vers l’ouest. Il croit que c’est un détroit. Il découvre l’île de Baffin. Il rentrera en Angleterre au cours du mois d’août pensant avoir trouvé de passage vers la Chine.

En cette fin de XVIe siècle, l’Angleterre de la reine Élisabeth cherche à atteindre les richesses de Cathay, c’est ainsi que Marco Polo avait nommé la Chine. L’Angleterre possède une marine importante. Elle abandonne la Méditerranée pour se lancer à l’assaut de l’Atlantique. Elle cherche un passage bien plus au nord que les Espagnols et surtout que les Français. Le succès du premier voyage de Frobisher amène la fondation de la Compagnie de Cathay avec le but principal de trouver des mines d’or.

La compagnie financera les deux voyages suivants du marin né en 1535 dans le Yorkshire. Lors de son troisième voyage en 1578, Frobisher est à la tête de 15 navires. La compagnie projette d’établir une colonie dans le détroit de Frobisher. L’absence d’or mettra fin à ce projet de colonisation. En 1583, sir Humphrey Gilbert prendra possession de ces territoires au nom de la reine. Il obtient la soumission des pêcheurs de la région. D’autres suivront, mais le passage du Nord-Ouest reste une énigme, malgré cela l’Angleterre possède la région et des conflits sont à prévoir avec la future Nouvelle-France.

 

5 ans au Québec – épisode 30

Filed under: k. saga québécoise — vslibre @ 4 h 30 min
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Grands voiliers 2017

Les jets terminent la parade.

L’Esméralda, un 4 mats majestueux, passent devant le Château Frontenac suivi à quelques encablures par un navire-remorqueur du port de Québec qui joue avec ses lances à incendie. Le rendez-vous 2017 des grands voiliers se termine à Québec par un défilé matinal.

Pas plus que les quelques amis réunis sur la terrasse de Denise, je ne regrette de m’être levé aux aurores pour assister à ce défilé. 38 voiliers historiques ont vogué devant nous, sur le Saint-Laurent, durant 2 heures avant de mettre les voiles en direction d’Halifax.

Organisé dans le cadre des festivités du 150e anniversaire de la Confédération canadienne, ce rendez-vous restera le point d’orgue des manifestations québécoises. Durant 4 jours, le port de Québec a connu une affluence monstre. Le quai Paquet du côté de Lévis n’a pas été en reste.

La présence d’un 3 mats équatorien a attiré son flot de visiteurs sur la rive sud. Je n’ai pas eu la patience, je ne suis pas marin dans l’âme, de faire la file pour monter à bord d’un de ces seigneurs de la mer, mais j’ai apprécié la fresque offerte par leur présence. Québec est une ville maritime, elle respire le fleuve.

Le Saint-Laurent est à l’origine de la naissance de la forteresse qui contrôle l’endroit le plus étroit du fleuve. « Là où le fleuve rétrécit », la signification de Québec en langue amérindienne est bien plus que le symbole de la ville, c’est la raison originelle de son existence.

Jacques Cartier, puis Samuel de Champlain ne s’y sont pas trompés. Ils ont choisi cet endroit parce qu’il est quasi imprenable. Attaquée 6 fois au cours de son histoire, Québec n’a cédé que deux fois et encore parce qu’elle n’avait pas de défense en 1629 ou par incompétence en 1759.

Bien avant les Français, les Amérindiens avaient fait de ce passage étroit sur le fleuve un point de rencontre essentiel entre les différentes communautés. Aujourd’hui réunies autour du fleuve, les populations de Québec et de Lévis se tournent à nouveau vers leur colonne vertébrale.

Le quai Paquet ouvert en 2016 du côté sud et la place des Canotiers ouverte au début de l’été 2017 sur la rive nord sont les signes tangibles de ce retour aux sources, de ces villes qui n’ont plus peur, comme au 20e siècle, du fleuve. Elles retrouvent leurs élans millénaires pour ce lien irremplaçable.

Les 38 fiers navires qui viennent de défiler sous mes yeux me laissent rêveur. Moi qui suis né dans les montagnes, je n’ai pas le pied marin, mais je sais qu’on ne lutte pas contre l’essence d’une région. Ce n’est qu’en respectant ce que l’on est vraiment qu’on peut s’épanouir.

Même si je comprends, de la terrasse où j’admire ce spectacle, la force que devaient ressentir les canons anglais en 1759, je ne sens pas la vulnérabilité de la ville en face de moi. Je respire sa fierté de pouvoir offrir un si beau panorama.

Et même si le Château Frontenac n’a jamais été qu’un hôtel pour voyageur, il donne à la carte postale toute la majesté qui fait de cet endroit un havre splendide.

Bon, assez d’émerveillement, les bateaux voguent vers d’autres cieux, il est temps de faire honneur au brunch qui a patienté sur la terrasse. Parce que si le décor de Québec est magnifique, sa cuisine n’a rien à lui envier…

L’Esméralda devant le Château Frontenac

Il y a 150 ans dans le Confédéré… dimanche 28 juillet 1867

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Mort du Dr Grillet, dettes autrichiennes et mort de Maximilien…

 

27 juillet 2017

150 ans de la Confédération canadienne – Calendrier historique

27 juillet 1831 – Le géant Mailhot

La roche déplacée par Modeste Mailhot

Monsieur Mailhot passe partout en Amérique et en Europe pour l’homme le plus colossal du siècle; il pèse 619 livres; il a 6 pieds 4 1/2 pouces de haut: il a 7 pieds de tour; chacune de ses cuisses mesure 3 pieds 10 pouces, et son mollet a 3 pieds 4 1/2 pouces de tour. Il jouit avec cela d’une très bonne santé, et toutes ses facultés mentales et corporelles sont en pleine vigueur. Ce 27 juillet 1831, l’Hôtellerie de Mailhot annonce que dès le 17 août suivant le phénomène vivant de l’âge, le géant Modeste Mailhot sera visible pour 1 $ de 10 h à midi et de 4 h à 9 h de l’après-midi.

Modeste Mailhot s’était rendu célèbre non seulement par sa taille, mais aussi par sa force herculéenne.

D’après la légende, en 1810, des travailleurs s’affairaient à améliorer un tronçon de route à l’est du village de Deschaillons, et il y avait là une énorme pierre qu’on n’avait pu dégager malgré le travail de la matinée.  Une surprise attendait les hommes de corvée à leur retour au travail. L’énorme pierre n’était plus là, elle avait été dégagée et roulée en dehors de la route par le géant Modeste lui-même. La pierre est toujours visible au bord de la route 138 et est aujourd’hui ornée d’une plaque commémorative.

Né le 9 juillet 1763 à St-Pierre-les-Becquets, Modeste est l’avant-dernier d’une famille de douze enfants dont seulement la moitié s’est rendue à l’âge adulte. Veuf deux fois, il se mariera trois fois et aura 9 enfants. De nature paisible, sa force le fera remarquer et il rencontrera le roi Guillaume IV qui lui remettra une prime de 100 Louis d’or lors d’un voyage en Angleterre en 1830. À sa mort, le 28 février 1834, il faudra 12 porteurs pour transporter son cercueil.

150 ans de la confédération canadienne – Histoire littéraire francophone

Filed under: e. Auteurs québécois — vslibre @ 3 h 00 min
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Jean-Charles Harvey (1891-1967)

Né à La Malbaie en 1891, Jean-Charles Harvey passera une partie de son enfance au Massachusetts. Il fera ses études primaires à Sainte-Irénée dans Charlevoix avant de poursuivre son secondaire à Chicoutimi. Il entrera au noviciat des jésuites, prononce ses voeux en 1910, mais quitte l’ordre en 1915.

Il s’inscrit alors à la faculté de droit de l’Université Laval à Montréal. Il aura ensuite une carrière de journaliste à La Presse, puis au Soleil dont il sera le rédacteur en chef de 1927 à 1934. Il fondera ensuite Le Jour avant de travailler à Radio-Canada.

Il commencera sa carrière littéraire dans les années 20. Son recueil de contes L’homme qui va… lui vaudra le prix David en 1929. Mais Les demi-civilisés en 1934 lui vaudront bien des ennuis. Le livre est interdit par l’évêque de Québec. Harvey doit quitter Le Soleil et la ville de Québec. Très porté sur la politique, il sera au coeur de nombreuses polémiques. Ses attaques contre les nationalistes, les fascistes et les antisémites ne lui valent pas que des amis. Il meurt à Montréal en 1967.

Les demi-civilisés (1934)

Max Hubert est un homme libre, un homme aimant sa liberté, un homme vivant sa liberté. Sa mère le voulait prêtre, il fuira la vie trop rigide du célibat. Cerveau brillant, il voudra devenir avocat, le droit ne mène qu’aux conventions, tout comme une chaire d’université. Il finira par rencontrer Dorothée, une femme libre qui lui ouvrira une voie littéraire.

Le Vingtième siècle sera sa liberté. Grâce au financement de Meunier, le père de Dorothée, Max lancera une revue où il pourra diffuser ses idées. Il vivra un amour intense avec Dorothée. Un soir, une altercation anodine bouleversera la vie des amoureux. Dorothée ne veut plus voir Max. Il continuera seul son oeuvre sans savoir le pourquoi de la rupture abrupte.

Le passé de Meunier le rattrape et les excès de liberté du Vingtième siècle vont mettre à mal l’aventure. Max devra faire des choix. Finalement, le mystère sera dévoilé et après une dernière épreuve glaciale, les amoureux se retrouveront. Les demi-civilisés, l’élite politique et religieuse de l’époque, étouffent la société québécoise. Harvey livre une critique mal reçue par le clergé, mais c’est un tournant littéraire pour la province.

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