Valais Libre

30 septembre 2012

30 septembre

Stein am Rhein (1484)

 

La rue principale de Stein am Rhein

Les bourgeois de Stein am Rhein renoncent à leur droit de conclure des alliances et à celui de lever leur propre troupe. En ce 30 septembre 1484, ils placent complètement sous la protection de Zürich et mettent en œuvre directement le pacte signé la veille. Ils font ainsi leur entrée dans la Confédération.

En 1457, la ville a reçu l’immédiateté impériale et donc le statut de ville libre. Elle se rapproche alors de Zürich et de Schaffhouse pour se protéger de l’Autriche. En 1478, elle échappe de justesse à une trahison des membres du parti autrichien. La vigilance d’un boulanger permet de déjouer le complot.

Petit à petit, les gens de Stein am Rhein se rendent compte qu’ils ne pourront pas préserver seuls leurs libertés. En désaccord avec Schaffhouse en cette fin de XVème siècle, ils signent une alliance avec la seule ville de Zürich. C’est contre leur grès qu’ils deviendront shaffhousois en 1803 durant la domination française.

La Confédération accueille alors un petit bijou architectural. La ville au bord du Rhin possède des maisons enluminées et une grande place qui, encore aujourd’hui, sont un ravissement. Se promener dans ses rues, c’est parcourir un livre ouvert. Histoires des familles, illustrations de fable ou enseignes expressives, les genres sont multiples.

 

Autres 30 septembre

 

1681,

Louis XIV annexe Strasbourg. Les Suisses y avait une garnison jusqu’en 1680.

 

1732,

Naissance à Genève de Jacques Necker qui sera ministre des finances de Louis XVI.

 

1810,

L’impératrice Joséphine de Beauharnais, première épouse de Napoléon, visite l’île Saint-Pierre.

 

1953,

Record de plongée d’Auguste et Jacques Piccard, le père et le fils atteignent 3 150 m au large de Trieste.

29 septembre 2012

Saga québécoise – épisode 35 – Parc du Bois-de-Coulonge

Filed under: k. saga québécoise — vslibre @ 7 h 07 min
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Les écureuils du Bois-de-Coulonge font tout pour attirer l’attention.

L’automne arrive, l’automne va exploser, c’est l’heure de l’été indien! Joe Dassin n’est plus là pour le chanter, mais le souvenir des frissons suscités par : On ira où tu voudras quand tu voudras et l’on s’aimera encore lorsque l’amour sera mort. Toute la vie sera pareille à ce matin aux couleurs de l’été indien.. est toujours bien présent. Vous ne me croyez pas, réécoutez la chanson sur youtube (http://www.youtube.com/watch?v=SQ9acTpB0ic) et vous retrouverez vos émois d’adolescence. Enfin, moi je suis encore sensible à cet hymne.

Bref, ce n’est pas encore l’été indien, mais quelques couleurs d’automne nous y prépare déjà. Les premiers crissements des feuilles sous les pas, la douceur encore réconfortante du soleil et les embruns forestiers qui titillent les narines, tout pousse à la poésie. Le Bois-de-Coulonge où je me balade en ce samedi de septembre est un écrin propice à ces rêveries.

Je ne suis pas seul, je partage cette découverte avec ma blonde et son amie Cécile à l’accent provençal qui chante si doucement à nos oreilles. Il ne manque que les cigales. Les écureuils du parc tentent de les remplacer, mais ils sont plus visibles que sonores. Ils poussent leur audace à frôler nos pas. Ce n’est pas les quelques corneilles qui vont leur disputer la place. Ils savent remettrent ces emplumées à leur place par des courses effrénées.

Le Bois-de-Coulonge est un petit paradis végétal au cœur de la ville de Québec. C’est en 1657 que la châtellenie de Coulonge est concédée au gouverneur Louis d’Aileboust. Ce sera le seul territoire où le maître du château exerce ses droits banals (eh oui, il faut bien que je vous détaille la définition d’une châtellenie…), accordé en Nouvelle-France. Très vite, il tombe en main du Séminaire de Québec qui en fait l’acquisition en 1676.

Je vous passe les vicissitudes du domaine boisé et j’arrive directement en 1835 lorsque le marchand de bois Henri Atkinson devient le nouveau maître des lieux. Il va le réaménager et construire divers cottages dont la villa Bagatelle qui reçoit aujourd’hui diverses expositions. Il vendra la partie est de ses terres au gouvernement canadien. Ainsi, dès 1854, 3 gouverneurs généraux et 21 lieutenants-gouverneurs du Québec y logeront.

Le 21 février 1966, les flammes consument la villa de Coulonge. Le sinistre fera une seule victime : le lieutenant-gouverneur Paul Comtois. La villa ne sera pas reconstruite et le domaine deviendra petit à petit un parc public. Aujourd’hui, les 24 hectares sont un oasis prisés par les promeneurs.

Le passage vers le fleuve amplifie encore la magie des lieux. Les voiliers sont nombreux en cette douce journée ensoleillé à profiter des airs pour voguer sur le Saint-Laurent. Le passage d’un fier cargo aux containers volumineux les pousse sur les côtés. La sirène du navire imposant libère le passage au centre du fleuve.

Mais la quiétude des lieux est à peine troublée par cet épisode. Le vent qui s’engouffre dans les feuillages colorés crie si fort que mon esprit ne peut que s’abandonner au rêve. Les essences de l’arboretum naissant diversifient le paysage, tout comme les grands espaces engazonnés. En remontant vers la ville, un manoir accueille les préparatifs d’un mariage. Quelques invités sont déjà là et les chaises blanches qui se découpent de la prairie accentuent le romantisme des lieux.

Un dernier point d’eau profite aux nénuphars, un pont de bois permet de percer l’intimité d’un ravissant cottage. Quelques feuilles d’automne dessinent dans l’eau une fresque qui annonce cet été indien que j’attends impatiemment.

Il ne saurait tarder et c’est la tête emplie de rêveries colorées que nous quittons cet havre qui ressource et réénergise.

Saint-Jean-Chrysostome

jeudi 27 septembre 2012

Le parc est un espace de verdure paisible en ville de Québec.

29 septembre

Couvent de Königsfelden (1311)

 

En ce jour de la Saint-Michel, un peu plus de trois ans après l’assassinat de son mari, Élisabeth de Carinthie signe à Vienne l’acte qui donne naissance au couvent de Königsfelden. À l’endroit même où Albert Ier, roi des Romains, a été tué par son neveu Jean de Habsbourg, s’érigera un monastère de clarisses et un couvent de frères mineurs fransciscains pour assurer la lithurgie.

Près de l’endroit où convergent l’Aar, la Limmat et la Reuss, tout proche du château de Habsbourg, au bord de la Reuss, l’endroit servira de tombeau durant des siècles aux empereurs. Mais la prospérité du monastères des clarisses sera finalement assez court.

La fille d’Élisabeth et d’Albert, Agnès de Habsbourg, veuve du roi André III de Hongrie, s’installe à Könisfelden en 1317. Par son dynamisme, par sa clairvoyance et par sa persévérance, elle augmentera les dépendances et les revenus du monastère. Elle veillera sur les lieux jusqu’à sa mort en 1364.

Devenu autonome administrativement dès 1397, lorsque les ducs de Habsbourg lui accorderont l’ensemble des droits seigneuriaux. Le monastère commence un lent déclin. La Confédération qui prend son essor, rompt les liens avec la famille fondatrice. En 1528, la Réforme met fin aux activités du couvent. Les restes des empereurs sont transportés en Forêt-Noire. Les bâtiments serviront de ferme modèle avec école et hôpital. En 1804, le domaine (actuellement Windisch) revient au Canton d’Argovie qui en fait un hôpital psychiatrique.

 

Autres 29 septembre

 

1273,

Rodolphe de Habsbourg est proclamé Roi des Romains. Les incertitudes provoquées par sa mort en 1291 pousseront les Waldstaeten à s’allier pour la naissance de la Confédération.

 

1516,

Signature à Fribourg d’une paix perpétuelle entre la France de François I et la Confédération des XIII cantons

 

1580,

Michel de Montaigne est de passage à Bâle, avant de se rendre aux bains de Bade.

 

1954,

Naissance officielle du Conseil Européen pour la Recherche Nucléaire (CERN)

28 septembre

Une première assurance vie (1857)

 

Je vous dois la plus vive reconnaissance pour m’avoir donné la chance de puiser aux sources de la vie intellectuelle, pour m’avoir ouvert le chemin d’une existence utile à mon pays. Le jeune qui écrit en ses termes au Gouvernement Thurgovien saura faire fructifier la bourse obtenue pour entrer au Gymnase de Zürich.

Jean-Conrad Widmer vouera sa vie à l’amélioration des conditions de vie de ses concitoyens. Directeur du pénitencier de Zürich, il se bat pour une réforme du droit pénal, fait construire un nouveau pénitencier et fonde une société de parrainage pour aider à la réinsertion des détenus.

Mais l’oeuvre de sa vie sera la création d’une compagnie d’assurance vie suisse. À ce moment seules des sociétés étrangères opèrent sur le sol suisse. Le manque de données statistiques, le manque de moyens financiers ont fait échouer les quelques tentatives. Widmer n’en a cure et emploie son énergie à convaincre la grande banque du moment, le Crédit Suisse de s’associer en garantissant les rentes assurées.

Elle accepte devant la conviction de Widmer. Ainsi naît le 28 septembre 1857 la Schweizerische Rentenanstalt, aujourd’hui Swiss Life qui deviendra prospère et n’utilisera jamais la garantie de la banque. Widmer la dirigera avec succès durant 37 ans, mais il ne s’arrêtera pas là. Il imaginera une assurance qui ressemble à l’AVS, mais qui ne verra pas le jour de son vivant.

 

Autres 28 septembre

 

1567,

La garde Suisse sauve le roi Charles IX et la famille royale des griffes de la Ligue et ramène le roi de Meaux à Paris.

 

1579,

Lucerne et le prince-évêque de Bâle font alliance en l’église de Porrentruy.

 

1868,

Naissance à Tamins (GR) de Léonard Ragaz, théologien fondateur du christianisme social en Suisse

 

1899,

Mort à Pontresina (GR) de Giovanni Segantini, peintre symboliste

 

2003,

Un arbre coupe une ligne électrique au col du Lukmanier et cause par une suite de panne en cascade un gigantesque black-out qui prive presque toute l’Italie d’électricité.

27 septembre 2012

Eustache Deschamps (1346 – 1407)

Filed under: p. Un poète, un poème — vslibre @ 10 h 04 min
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Eustache Deschamps est né en Champagne à Vertus en 1346 dans une famille de petite noblesse. Il étudie le droit à l’Université d ‘Orléans. Il recevra une formation bien supérieure à la moyenne des nobles de son époque.

Il occupera plusieurs fonctions importantes à la cour du roi de France. Il sera notamment écuyer, messager royal, maître d’armes, maîtres des eaux et forêts et général des finances. Ces fonctions lui donneront l’occasion de beaucoup voyager à travers l’Europe.

Il baigne dans son temps, c’est pourquoi ses près de 80 000 vers peignent un portrait unique de son époque. Il est parfois considéré comme le père des ballades. Jean de la Fontaine s’est inspiré de l’oeuvre de Deschamps pour composer certaines de ses fables comme La cigale et la fourmi par exemple.

 

 

Souhaits du Jour de l’an

 

Un valaisan au Québec – Franc Paquet

Il n’a pas changé! Ma première impression en voyant Franc sortir de l’Hôtel Sépia à Québec est celle de retrouver le même homme. Pourtant, 31 ans que nous nous sommes perdus de vue. Nous avions à peine 14 ans lorsqu’il a quitté le cycle d’orientation de Savièse pour habiter Conthey. Une histoire de football, d’autorisation de jouer en junior A, avait précipité son départ. Je retrouve Franc conforme à l’image que j’en avais. Faut croire qu’elle a vieilli avec nous.

Toi, tu as pris du volume, me lance-t-il avec un accent bien du Québec. Ça me fait tout bizarre d’entendre une telle remarque. Moi qui ai perdu 40 livres (19,2 kg / 1 livre du Québec = 0,454 g) ces 8 derniers mois, je suis habitué à l’inverse, mais depuis plus de 30 ans, oui, j’ai pris du volume. Le petit garçon blond qui restait dans ma tête est aujourd’hui un homme dans la force de l’âge et à la chevelure grisonnante.

Pour nos retrouvailles, nous filons visiter la basilique Sainte-Anne de Beaupré. Pas que nous soyons spécialement religieux, mais Franc fait le guide touristique pour Jacky et sa blonde, un couple de Conthey. 14 ans qu’ils avaient promis de venir rendre une visite, ils tiennent enfin leur promesse, alors Franc est aux anges. 14 ans, c’est aussi la durée du séjour québécois de mon contemporain.

Franc Tridondane, il a pris le nom de famille de sa première femme québécoise, a quitté la Suisse à 32 ans. Il a suivi une femme. Par amour, par soif de la découverte, par envie de nouveauté, Franc a relevé le défi de la traversée de l’Atlantique.

Tout n’a pas été facile, la vie lui a réservé bien des surprises. Quelques déboires sentimentaux qui ont provoqué au-delà des peines de cœur, des soucis financiers, l’ont fait douter de la pertinence de son exil. Mais la fierté valaisanne a toujours habité ce cœur vaillant. Pas question de rentrer au pays sur un échec. Franc s’est accroché.

Petits boulots, usines, assurances, représentations diverses, à la force du poignet une place se gagne dans la société québécoise. Le hasard le fait entrer dans une entreprise de construction où le patron lui fait rapidement confiance. Il gèrera des chantiers. Quelques opportunités plus tard, il fonde sa propre entreprise.

C’est très simple au Québec, un examen sur les lois et hop, on ouvre son entreprise. Franc respire le dynamisme en décrivant le processus. On sent l’entrepreneur qui a soif de liberté. Il aime les défis. Plancher Concept Design est son bébé, son enfant maintenant. Après 5 ans, la société est solide. Le travail est là. Ses clients reconnaissent la qualité suisse, l’amour du travail bien fait.

Le Québec offre plus d’ouvertures professionnelles que la Suisse pour quelqu’un qui en veut. Les diplômes sont moins importants, les capacités sont valorisées. Les étiquettes sont moins vite accolées, on n’est pas le fils de … ou le saviésan, le contheysan, … . L’anonymat a aussi des avantages. Gravir les échelons, fonder une compagnie, le capitalisme régit ce monde professionnel. Mais chaque situation a son revers, la puissance des syndicats et la hauteur de la fiscalité sont les versants moins intéressants du Québec.

Dans la vie de tous les jours, Franc s’amuse aussi. Les québécois qui peuvent paraître distant au premier abord, sont vite très sympathiques et accueillants. Il fait bon vivre parmi eux. La grandeur du pays offre une foule d’activités variées. Les fins de semaine sont occupées.

Franc partage aujourd’hui sa vie avec Isabelle. Les épreuves traversées l’ont fortifié. Ils respirent la joie de vivre, il ne regrette pas son déplacement au Québec. Il revient visiter sa famille et ses amis aux deux ans environs. Mais ce qu’il aime c’est accueillir, faire découvrir sa nouvelle patrie.

Le Tattoo militaire de Québec et le 1er août au Mont Sutton sont des incontournables pour l’ancien tambour de Conthey. Il m’y emmène l’année prochaine.

Québec, septembre 2012

Écouter Frank Paquet sur les ondes de Rhône FM en cliquant sur le lien suivant: Frank Paquet, Rhône FM, le 27 septembre 2012 à 8 h 30

27 septembre

Dernier Prince-Abbé à Saint-Gall (1799)

 

Abbaye de Saint-Gall

Conséquence de la victoire française de la veille à Zürich, le Prince-Abbé de Saint-Gall, Pancrace Vorster, quitte son abbaye. Il ne la reverra jamais. C’est la fin du pouvoir temporel des abbés de Saint-Gall.

Dès son accession au poste de Prince-Abbé en 1796, Pancrace Vorster se distingue par son intransigeance à toute ouverture libérale. Lorsque la République Helvétique voit le jour en 1798, il déclare que les liens sont rompus entre la Suisse et l’abbaye et se met sous la protection de l’Empire.

Il s’enfuit une première fois lorsque les troupes française s’avance, mais retrouve sa place avec la victoire de la coalition à la première bataille de Zürich en juin 1799.

La victoire du général Masséda le chasse définitivement. Le landamman de Saint-Gall Karl-Müller Friedberg s’oppose fréquemment au Prince-Abbé et sa fuite permettra la naissance d’un canton de Saint-Gall vaste et solide.

Sachant Pancrace Vorster proche de la mort, le landamann écrit à « l’ancien abbé de Saint-Gall » pour lui demander le pardon et la réconciliation. Celui-ci lui répond en signant « le Prince-Abbé de Saint-Gall » juste avant de mourir. C’est le dernier signe de la principauté abbatiale de Saint-Gall.

 

 

 

 

 

Autres 27 septembre

 

1803,

Signature d’une alliance forcée avec la France

 

1821,

Naissance à Genève d’Henri-Frédéric Amiel, écrivain et philosophe

 

1831,

Échec de la révolution républicaine à Neuchâtel

 

1883,

Décès à Lausanne d’Oswald Heer, géologue et botaniste

 

1936,

Dévaluation du franc suisse de 30 %

26 septembre 2012

1732 – Manon Lescaut, Abbé Prévost (1697 – 1763)

Le chevalier des Grieux est follement amoureux de la belle Manon. Cet amour déraisonnable va l’entraîner dans une vie qui n’était pas sa destinée. Fils de bonne famille, il devait entrer dans l’ordre de Malte selon les vœux de son père. Mais malgré les réticences de son ami Tiberge, le jeune homme de 17 ans s’enfuit avec sa belle pour la sauver du couvent.

Manon est amoureuse du jeune homme, mais plus encore de l’argent. Elle n’hésite pas à profiter de ses charmes pour compléter la bourse du couple. Elle ira même vivre chez ses amants riches. À chaque fois, c’est un déchirement, une trahison pour le chevalier.

Ayant trahi un homme influent, puis son fils, les deux amants sont enfermés l’un à Saint-Lazare, l’autre à l’Hôpital. Ils s’enfuiront et se retrouveront une nouvelle fois. Après nombres de rebondissements, ils se retrouvent en Amérique où Manon meurt dans les bras de son aimé qui retrouve son ami Tiberge et rentrer en France.

L’histoire du chevalier des Grieux et de Manon Lescaut, voilà le titre complet de ce roman de l’Abbé Prévost. Il fait partie de son œuvre Mémoires et aventures d’un homme de qualité qui s’est retiré du monde.

26 septembre

La seconde bataille de Zürich (1799)

 

Les boulets des canons du général André Masséda défoncent la porte principale de la ville de Zürich. Midi approche, l’heure de la fin pour les troupes russes du général Korsakov. Les derniers défenseurs de la ville cèdent. Les français sont vainqueurs.

La France est sauvée, la deuxième coalition européenne est défaite. Russes et Autrichiens s’accusent mutuellement d’être responsable de cette déroute. Malgré un âpre résistance, la bataille a duré deux jours, les gains effectués en juin sont perdus. Le passage du Gothard par l’armée de Souvarov ne sert plus à rien.

Général en chef de l’armée d’Helvétie, André Masséda rumine sa défaite du début de juin losque l’Archiduc Charles d’Autriche la rejeté hors de la ville de Zürich. Il élabore un plan audacieux pour franchir la Limmat dans un méandre favorable où ses canons pourront tenir les russes à distance. Sa manœuvre réussira parfaitement et après deux jours de combats, la ville tombe. Il est fêté en France comme un sauveur de la nation.

Mais la Suisse paie un lourd tribu. Son territoire est occupé successivement par les différents protagonistes de cette guerre européenne. La République helvétique commandée par des magistrats hautains et distants ne résistera pas plus que le temps de l’occupation française qui aura fait régner la faim et la peur sur le pays.

 

 

Autres 26 septembre

 

1377,

L’abbé de Saint-Gall autorise cinq communes d’Appenzell à entrer dans la ligue Souabe. Un canton commence à naître.

 

1833,

Honoré de Balzac rencontre à Neuchâtel une admiratrice, Madame Hanska, une comtesse polonaise.

25 septembre 2012

Sortie du nucléaire

Le Québec est le pays de l’hydro-électricité par excellence puisque le 95% de son électricité est produite par cette énergie. Le nucléaire ne représente que 2 % de l’électricité produite. Pourtant, comme en Suisse et dans les autres pays développés, la question nucléaire est bien présente dans l’agenda politique.

La nouvelle première ministre Pauline Marois vient de décréter la fermeture de la seule centrale québécoise, Gentilly II. Cette décision, découlant de sa promesse électorale, ne devrait pas causer de problème majeur. La région, exportatrice d’électricité, n’a pas de problème d’approvisionnement. Cependant depuis quelques jours cette fermeture fait débat.

Des habitants, les élus de la région de Bécancour, proche de Trois-Rivières, site de la centrale, se mobilisent pour contrer la première ministre. L’économie locale ne veut pas de cette fermeture. La centrale est un moteur économique de la région pour ses défenseurs. Peu d’esprit critique de leur part, ils fustigent le Gouvernement.

Il est vrai que la rudesse de la décision prise sans concertation en a surpris beaucoup. Personne ne s’attendait à tant de fermeté. Il faut bien admettre que ce mode de faire est maladroit. Un peu de concertation, d’explications avant d’imposer une décision n’aurait pas nuit.

Dommage que ce manque de diplomatie détourne le débat. Les partis d’opposition se jettent dans la brèche pour affaiblir la position de Pauline Marois, c’est de bonne guerre. Mais l’enjeu fondamental demeure, l’énergie nucléaire telle que nous la connaissons actuellement n’a pas d’avenir. Au Québec encore moins qu’ailleurs.

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