Valais Libre

30 juin 2017

150 ans de la Confédération canadienne – Calendrier historique

30 juin 1912 – Tornade de Regina

Quelques effets de la tornade de Regina

Quelques effets de la tornade de Regina

La petite ville Régina, capitale de la Saskatchewan, s’affaire pour préparer la fête du Dominion du lendemain. Les habitants sont un peu inquiets, le temps n’est pas des meilleurs. Quelques gouttes de pluie tombent en cette fin d’après-midi. Ce 30 juin 1912 va être un déchaînement d’une violence inouïe. Vers 16 h 50 un nuage en entonnoir se forme et touche la terre. La tornade la plus meurtrière au Canada commence son action. Elle frappe en plein coeur de la ville. Les vents violents sont accompagnés de pluie verglaçante.

En trois minutes, la ville est dévastée, la tornade traverse le lac Wascana et s’engouffre dans la ville. Elle tuera 28 personnes et en blessera des centaines. Plus de 400 bâtiments seront détruits. Un quart des 30 000 habitants de Regina se retrouvera sans-abris. Un jeune homme de treize ans connaîtra une envolée folle. Il faisait du canot sur le lac. Son embarcation sera soulevée dans les airs et atterrira 1,5 kilomètre plus loin dans un parc. Il ne subira que des blessures mineures et un bras cassé. D’autres plaisanciers auront moins de chance.

La ville mettra du temps à se remettre de ce phénomène météorologique extrême. Des tornades touchent le Canada chaque année. Le pays connaît une moyenne de 5,3 tornades par année. Les mois de juin et août sont les plus propices à leurs développements. L’Ontario et la Saskatchewan sont les régions les plus touchées. En 2012, une comédie musicale Swept Off Our Feet: Boris Karloff and the Regina Cyclone a été créée pour commémorer cet événement.

5 ans au Québec – épisode 26

Filed under: k. saga québécoise — vslibre @ 4 h 30 min
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Pierre Duval où un rêve réalisé…

Pierre Duval, futur héros de la Nouvelle-France

« On rêve tous d’avoir un grand frère qui nous sert de modèle, un grand frère qui finit premier. J’ai eu la chance d’avoir ce grand frère qui a été le premier. Jean, mon frère Jean Duval, a été même deux fois le premier, il a marqué l’histoire. Bon, ce qui est moins drôle, c’est qu’il a été le premier condamné à mort de la Nouvelle-France… »

Voilà, la glace est brisée, je peux commencer à conter. Mon estomac se dénoue et je vais pouvoir enchaîner avec plus de fluidité. Il y a longtemps que je rêve de cette soirée de contes. Une première tentative avait avorté il y a 18 mois pour des raisons indépendantes de ma volonté, mais ce soir ça y est, c’est parti.

La trentaine de convives du Bistro le Littoral de la Marina de Lévy vont devoir me supporter tout au long du repas. Je vais les laisser tranquille le temps de manger, mais sinon pas de pause. Quatre contes d’une vingtaine de minutes sont au programme.

Je me sens de mieux en mieux dans mon costume de la Nouvelle-France. J’ai choisi le gilet rouge plutôt que le bleu, je le trouvais plus voyant, même s’il fait moins français. J’ai eu de la chance, une société montréalaise les liquidait à moitié prix et il est arrivé par la poste une semaine avant ce merveilleux jeudi.

J’en ai rêvé de ce show à moi tout seul. Je devais avoir 16 ans, lorsque j’avais passé une nuit dans la montagne, dans une cabane de berger entre la Grand-Zour et Glarey avec mes amis Guy et Frédéric. Je les avais bassinés toute la nuit avec mon show à moi tout seul. Eux, ils en ont fait pas mal à deux et moi, j’ai enfin le mien !

Après l’histoire de Pierre Duval, enfin, surtout les mésaventures de son frère Jean qui a tenté de tuer Champlain au moment où naissait la ville de Québec en juillet 1608 et qui a fini pendu au bout d’une corde puis a vu sa tête exposée en haut du rempart en rondin pour montrer ce qu’il en coûtait de défier le maître, après les fondues parmesan (une fondue au fromage est une sorte de tomme panée au Québec), il est temps de passer au deuxième conte.

La chasse-galerie est au programme. J’adore cette légende d’Honoré Beaugrand qui raconte comment défier le diable en volant dans le ciel en canot pour s’échapper quelques heures des forêts du Grand Nord pour aller faire la fête auprès de nos blondes. Mais attention, gare aux clochers rencontrés en chemin, gare à ceux qui ne seront pas rentrés à l’aube. Comme moi, Pierre Duval, ils seront obligés d’errer éternellement dans l’espace et le temps.

Le filet de poulet aide à se remettre de nos émotions avant de plonger dans les eaux glacées du Saint-Laurent pour apercevoir la tête à Pitre. Ce pauvre Pitre Soulard, passeur, canotier téméraire qui défiait le fleuve au milieu du XIXe siècle et qui, une nuit d’imprudence perdit sa tête sectionnée par une glace rebelle comme le racontait Louis Fréchette.

Le dessert est le bienvenu pour retrouver le sourire après cette peur bleue. Bleue est la couleur préférée de notre dernier héros de la soirée : le comte de Frontenac. Louis de Buade, comte de Frontenac, a donné son nom au château qui domine la ville. Il a aussi sauvé la ville de l’envahisseur anglais.

Le cœur errant du héros de Québec conclut la soirée. J’ai adoré, les spectateurs me le diront aussi, ils sont tellement sympathiques. Certains m’ont même demandé une autre soirée en automne avec des contes à faire peur… J’y pense!

Il y a 150 ans dans le Confédéré… dimanche 30 juin 1867

Filed under: c. calendrier historique du Valais — vslibre @ 3 h 00 min
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Noyé dans le Léman, inutilité des trains de nuit, prix pomologique, géographie française et Appenzelloise masculine…

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29 juin 2017

150 ans de la confédération canadienne – Histoire littéraire francophone

Filed under: e. Auteurs québécois — vslibre @ 10 h 30 min
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Roland Giguère (1929-2003)

Roland Giguère

Roland Giguère

Né à Montréal le 4 mai 1929, Roland Giguère y étudiera à l’Institut des arts graphiques de sa ville natale. En 1950, au sortir de l’école, il fonde les éditions Erta qui feront paraître ses premières oeuvres ainsi que celles de ses amis. Il travaillera dans sa maison d’édition durant plus de 50 ans. Il séjournera quelques années en France où il collaborera à diverses revues.

En 1949, il publie son premier recueil de poèmes, Faire naître. Une dizaine suivront régulièrement avant qu’il atteigne la reconnaissance publique avec L’âge de la parole publié en 1965. Son rôle déjà grand dans le développement de la culture québécoise devient alors capital. Fortement influencé par le surréalisme, il est un des premiers à faire émerger l’être intérieur de l’homme.

En 1974, il refuse le prix du gouverneur général pour des raisons politiques. Ne voulant pas limiter la poésie à l’écrit, il en a fait une manière de vivre et de traduire sa révolte. En 1999, il a reçu le prix David pour l’ensemble de son oeuvre. Malade, souffrant de problèmes de vue et d’ouïe, Roland Giguère mettra fin à ses jours à 74 ans. On retrouvera son corps dans la Rivière des Prairies à Montréal le 17 août 2003.

Cœur par cœur (2004)

giguere-livreJe sais par cœur mille chansons vieillottes

et des vers sublimes de poètes inconnus

je sais par cœur des noms de villes perdues

des noms de femmes aimées des noms peu communs…

je te connais par cœur et même sans mémoire

je t’aime encore et toujours

pour finir en beauté cette dernière rengaine.

Les mots sont pour Marthe, la muse du poète, celle qui a conduit la réalisation de Cœur par cœur. Ouvrage posthume, faits de textes publiés dans des revues ou complètement inédits. Avant de partir sur d’autres rivages, le poète lui a laissé carte blanche. Les textes sont profonds, les mots chantent facilement.

… mille sentiers perdus dans une forêt de plombagine

un crayon qui erre et ne reviendra jamais plus

à sa ligne initiale en bas de la page

comme le fils des mots brisés dans les bruits.

150 ans de la Confédération canadienne – Calendrier historique

29 juin 1864 – Catastrophe du mont Saint-Hilaire

Catastrophe du pont de Beloeil

Catastrophe du pont de Beloeil

Le gardien du pont avait donné le signal de rigueur  en pareille circonstance, et avait mis une lanterne rouge. Malheureusement, l’ingénieur, on ne sait pour quelle cause, négligea cet avertissement et continua la route toujours à pleine vitesse. Mais tout fut inutile; les chars arrivèrent sur le pont et se précipitèrent dans l’abîme ouvert sous leur route; ils tombèrent tous les uns à la suite des autres d’une hauteur d’environ soixante pieds. La Minerve relate ainsi la tragédie qui s’est jouée, ce 29 juin 1864 sur la rivière Richelieu.

Un train de la compagnie Grand Tronc emmenant près de 500 immigrants allemands et norvégiens de Lévis vers Montréal plonge dans la rivière Richelieu vers une heure vingt du matin. Le pont tournant de Beloeil était ouvert pour laisser passer un convoi de barges. Le conducteur du train qui connaissait mal cette ligne et qui n’était titulaire que depuis peu de temps n’a pas respecté la signalisation. Apercevant l’abîme au dernier moment, il n’a pas réussi à éviter la catastrophe. Les wagons s’empilent les uns sur les autres. On retirera 99 morts de cet amas de bois et de ferraille qui fit également de nombreux blessés.

Ça reste, à ce jour, l’accident ferroviaire le plus meurtrier au Canada. Quelques jours plus tard, on dénombra une centième victime. Un homme qui regardait par la fenêtre d’un train passant à cet endroit fut décapité par des débris encore présents. Le conducteur du train fut tenu pour responsable de cet accident qui suscita de vives polémiques sur la sécurité des transports ferroviaires.Il sera condamné à 10 ans de prison, mais sa peine sera réduite lorsque l’émotion retomba quelques années plus tard.

 

28 juin 2017

150 ans de la Confédération canadienne – Calendrier historique

28 juin 1793 – Premier évêque anglican à Québec

Jacob Mountain

Jacob Mountain

L’Église catholique du Québec est inquiète. Ce 28 juin 1793, un évêque anglican est nommé pour le diocèse de Québec. Jacob Mountain devient le premier évêque du nouveau diocèse. Jusque là, les membres de l’Église anglicane dépendaient de l’évêque de Nouvelle-Écosse. Après la conquête qui a vu une première vague anglicane déferler sur la province, l’indépendance américaine a provoqué une arrivée massive de loyaliste dans le dernier territoire d’Amérique du Nord encore aux mains de la couronne britannique.

Depuis la conquête, les autorités avaient envisagé d’affecter un évêque à la nouvelle province, mais rien n’avait été fait. À la demande pressante du lieutenant-gouverneur du Haut-Canada, les autorités impériales décidèrent la création d’un évêché pour le Haut et le Bas-Canada. Le gouverneur en chef Guy Carleton imposa ce siège à Québec et non pas dans le Haut-Canada. Sacré au début juillet 1793 en Angleterre, le nouvel évêque débarqua avec sa femme et ses quatre enfants le 1er novembre 1793 à Québec après une longue et périlleuse traversée.

Issu d’une famille huguenote, Jacob Mountain est né le 1er décembre 1749 dans le Norfolk en Angleterre. Après des études à Norwich et à l’Université de Cambridge, il est ordonné prêtre en 1780. Élève brillant, Jacob Mountain obtiendra une maîtrise en art et un doctorat en théologie. Il se mariera en 1783. À Québec, il se fera remarqué autant dans les affaires religieuses que politiques. Comme c’était l’habitude pour les évêques anglicans, il siégea aux conseils législatifs du Haut et du Bas-Canada. Sa volonté de restreindre le pouvoir de l’Église catholique l’opposa souvent aux gouverneurs Carleton et Halimand. Jacob Mountain mourut le 16 juin 1825 à Québec et fut inhumé sous le chœur de la cathédrale Holy Trinity qu’il avait fait construire.

27 juin 2017

150 ans de la Confédération canadienne – Calendrier historique

27 juin 1778 – Arrivée du gouverneur Haldimand

 Frederick Haldimand

Frederick Haldimand

Je ferai mon devoir comme un soldat.C’est bien un soldat qui débarque à Québec ce 27 juin 1778. Frederick Haldimand vient prendre son poste de gouverneur de la province de Québec neuf mois après sa nomination en octobre 1777. Le mauvais temps persistant, puis l’hiver l’avaient empêché de rejoindre son poste et de quitter l’Angleterre avant le printemps. Le successeur de Guy Carleton qui avait démissionné avec fracas au printemps 1777 se trouve devant une tâche difficile. Il doit préserver la province de la crise américaine.

François-Louis-Frédéric Haldimand est né à Yverdon en Suisse le 11 août 1718. Il a donc soixante ans et une carrière de soldat bien remplie. Fils de petit fonctionnaire, le jeune Haldimand a très vite le goût de la carrière militaire. Comme c’est la coutume dans son pays natal, il s’engage comme mercenaire et comme officier dans l’armée prussienne. En 1756, on le retrouve comme officier dans l’armée britannique et il débarque à New York. Il ne sera pas de la campagne de 1759 sur Québec, mais prendra possession de Montréal en 1760. Comme il parle le français, il sera chargé d’organiser le rapatriement de l’armée française vaincue.

Après des missions à Boston et en Floride, il revient au Québec comme gouverneur en ce début d’été 1777. Il poursuivra dans la ligne de son prédécesseur en appliquant les principes de l’Acte de Québec avec l’appui du French Party au mécontentement des marchands anglais. Mais sa mission prioritaire est de conserver la province pour la couronne britannique. Il sera impitoyable avec les sympathisants de la révolution américaine. Après la paix, il oeuvrera pour trouver des terres aux loyalistes et aux alliés iroquois chassés des États-Unis.

Après la fin de sa mission en 1784, il se retirera sur ses terres en Suisse où il mourra en 1791.

La Saint-Jean-Baptiste ou la fête du Québec

Filed under: b. Du Lys dans les Étoiles — vslibre @ 4 h 30 min
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Samedi dernier, le 24 juin, le Québec fêtait sa fête nationale. Le Québec n’est pas (encore) un pays, mais une nation. Une semaine avant la fête du Canada, l’occasion est belle de vous livrer quelques éléments que j’ai découverts depuis 5 ans sur cette question nationale qui divise les Québécois depuis plus de 50 ans.

Vaincus, colonisés et abandonnés par leur mère patrie, les Canadiens-français sont un exemple de résilience. 100 ans à peine après leur arrivée sur les rivages du Saint-Laurent, alors qu’ils commençaient à peine à dompter la nature hostile, les colons français ont vu déferler sur eux les armées britanniques.

20 minutes de bataille et le sort de l’Amérique du Nord francophone qui s’étendait de la vallée du Saint-Laurent à l’embouchure du Mississippi était joué. Le destin voulait que ce demi-continent soit anglophone. Il n’en fut rien, les Canadiens-français ont résisté et ont refusé de s’assimiler, mais aujourd’hui quel est leur futur ?

Le rêve perdu

Il y a 18 ans, un peu plus de 50 000 voix sur près de 5 000 000 de votants (4 671 008 exactement) faisaient la différence dans un référendum qui a scellé une fois de plus le destin du Québec. Le premier ministre d’alors, Jacques Parizeau, avait parlé du résultat de l’argent et du vote ethnique. On lui a beaucoup reproché la formule.

Ce référendum était l’aboutissement d’un long processus commencé au début des années 60, puis augmenté avec la naissance du Parti Québécois de René Lévesque qui prenait le pouvoir en 1976 et conduisait le Québec au premier référendum sur la Souveraineté-Association de 1980.

Après cette défaite, un autre Québécois, Pierre-Eliott Trudeau, premier ministre du Canada, allait faire rentrer le Québec dans le rang en lui imposant une Constitution qu’il ne voulait pas. S’en sont suivi de multiples négociations inabouties qui ont mené à la décision de 1995. Depuis, le rêve semble perdu.

Aujourd’hui l’indifférence

Depuis mon arrivée au Québec, voici 5 ans, je constate que la question de l’indépendance laisse la majorité indifférente. Même l’arrivée au pouvoir en 2012 du gouvernement de Pauline Marois, chef du Parti Québécois, n’a pas permis de raviver la flamme. Ce fut juste une parenthèse qui donna le temps au Parti libéral du Québec de faire croire qu’il avait changé.

18 mois et le Québec est revenu à un gouvernement où l’argent et le vote ethnique assurent le pouvoir comme le disent les mauvaises langues. Je n’irai pas jusque là, Philippe Couillard est un premier ministre austère, mais efficace. La province a retrouvé les chiffres noirs. Ça suffit à endormir toute velléité de quitter le giron canadien où le fils Trudeau règne avec le même dédain que son père, mais le sourire en plus.

Sa présence à la Saint-Jean-Baptiste n’aura pas causé les émeutes qui ont salué son père en 1968. Tout le monde semble en avoir marre de ces chicanes constitutionnelles. Il y a 50 ans, le général de Gaulle était venu, l’année du centenaire de la Confédération canadienne, réveiller le Québec avec son célèbre « Vive le Québec libre ! »

Personne ne semble en mesure de le faire en cette année de 150e anniversaire de la Confédération. La question constitutionnelle ne concerne  que quelques initiés. Un peu comme en Valais en 2007 lorsque je tentais de récolter des signatures pour une refonte de la Constitution. 10 ans plus tard, le dossier est sur la table… donc rien n’est jamais vraiment mort dans ce domaine.

Il y a 150 ans dans le Confédéré… jeudi 27 juin 1867

Filed under: c. calendrier historique du Valais — vslibre @ 3 h 00 min
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Renvoi d’un curé, marchandage à Vevey, victimes ferroviaires et foudre à Winthertour…

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26 juin 2017

150 ans de la confédération canadienne – Histoire littéraire francophone

Filed under: e. Auteurs québécois — vslibre @ 10 h 30 min
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Jean-Claude Germain (1939-…)

Jean-Claude Germain

Jean-Claude Germain

Né à Montréal le 18 juin 1939 dans la Rue Fabre, Jean-Claude Germain suivra ses écoles primaires et son secondaire classique au collège Sainte-Marie. Il deviendra très jeune un homme de théâtre. Durant ses études à l’Université de Montréal, il fonde, en 1958, le Théâtre Antonin-Artaud. Devant l’échec de ce projet, il se fait épicier durant 3 ans.

Il deviendra ensuite journaliste, critique dramatique et, dès 1972, il enseigne à l’École nationale de théâtre du Canada et devient directeur du Centre du théâtre d’aujourd’hui. Son premier échec théâtral ne le décourage pas, il fonde en 1968 le Théâtre du même nom (TMN), un théâtre expérimental qui s’écarte des dogmes du Théâtre du Nouveau Monde (TNM).

Jean-Claude Germain écrit dans de nombreuses revues culturelles, il écrit ou coécrit une dizaine de pièces de théâtre. Dans les années 60, il publiera des poèmes dans l’Action nationale. Il recevra de nombreux prix et récompenses. Dans les années 2000, il écrira une série d’ouvrages à partir de ses souvenirs de jeunesse.

Le coeur rouge de la bohème (2008)

germain-livreLe Montréal des années 50 s’ignore, mais il est proche des grandes capitales mondiales. Une population jeune, artistique et sans limites vit son rêve de plénitude. La bohème, le refuge de ces marginaux est une pépinière de personnalités hors du commun qui a fait le Québec moderne. Jean-Claude Germain nous emmène sur les pas de sa jeunesse.

Il venait de fêter ses 20 ans lorsque, le 7 septembre 1959, Maurice Duplessis décédait. La Révolution tranquille pouvait débuter. Les lumières se sont alors allumées, la Grande noirceur basculait dans l’histoire. C’est la vie en marge du régime conservateur que nous présente Jean-Claude Germain. Toutes les révolutions futures étaient déjà en marche dans la bohème montréalaise.

Sur le parcours de l’autobus 52, dans les méandres des nuits de la capitale économique, nous découvrons la vie d’un monde foisonnant. Le Refus global, Claude Gauvreau, Jean Saint-Pierre, son épouse sur sa vespa rouge et tant d’autres nourrissent les pages de ce retour sur une jeunesse vécue au rythme du coeur alternatif de Montréal.

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