Valais Libre

30 novembre 2018

366 histoires suisses

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30 novembre – Théodore Tronchin (1781)

Dr Théodore Tronchin

Je suis dans une paix profonde attendant avec soumission le terme de mes maux, lequel, comparé à l’éternité, n’est qu’un point noir suivi d’une ligne blanche infinie. Ce sont là les dernières paroles d’un sage homme qui s’éteint en ce 30 novembre 1781. Le docteur Tronchin n’est plus.

Ce médecin, né à Genève 73 ans plus tôt ,aura marqué l’histoire de la médecine. Il a introduit l’inoculation de la variole pour soigner la maladie. Précurseur des vaccins , il favorisa ce mode de traitement qui sauvera de nombreuses vies.

Envoyé en Angleterre à la suite des difficultés financières de son père, il se passionnera pour la médecine. Il reviendra à Genève où le Conseil d’État lui donne en 1750 le titre de professeur honoraire de médecine.

C’est souvent le comble de la sagesse que de ne rien faire… Il prône des remèdes simples, des mesures d’hygiène. Il s’élèvera contre le galimatias médical mis en lumière par Molière, même si parfois, il recourra à ce langage pour combler une belle patiente.

Le docteur Tronchin accompagnera Voltaire dans ces derniers moments. Son célèbre patient ne jurera que par son docteur en qui il met toute espérance.

29 novembre 2018

366 histoires suisses

29 novembre – Le Général Dufour (1847)

Guillaume-Henri Dufour

Le Valais, dernier bastion du Sonderbund, capitule ce 29 novembre 1847. Trois émissaires apportent l’acte de capitulation du Valais au colonel Rilliet-Constant, alors stationné à Bex. Cet accord est accepté et ratifié le jour même et les troupes valaisannes se retirent alors que les troupes fédérales entrent sur le territoire valaisan.

À peine un mois après le déclenchement des hostilités la guerre civile est terminée. La sagesse et le désintéressement du général Dufour auront permis de limiter les effusions de sang et de jeter les bases d’une reconstruction fédérale harmonieuse.

86 morts et 450 blessés, voilà le bilan de ces combats fratricides. Pourtant 100 000 hommes de l’armée fédérale faisaient face à 30 000 membres des forces du Sonderbund, mais le déséquilibre s’accentua encore par la mauvaise coordination des troupes catholiques.

La connaissance du terrain du Général Dufour qui avait cartographié la Suisse, la sagesse tactique du fondateur de l’école militaire de Thoune et sa volonté d’en finir vite sans faire couler trop de sang, auront permis au pays de se sortir des querelles religieuses sans trop de dégâts.

Ovationné partout à travers le pays, couvert des plus grands honneurs, Guillaume-Henri Dufour poursuivra son œuvre pour le rayonnement de la patrie en fondant avec Henry Dunant la Croix-Rouge.

28 novembre 2018

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28 novembre – Bérézina (1812)

Vous avez mérité la confiance et la reconnaissance de la patrie en soutenant dignement l’ancienne réputation de bravoure des Suisses. La déclaration de la Diète fédérale est élogieuse, mais elle ne peut rien face à l’ampleur du désastre de la retraite de Russie.

Pourtant, si l’empereur a pu se sortir du guêpier de Moscou, s’il a pu franchir la Bérézina, il le doit aux soldats suisses qui avaient la mission de tenir les ponts. Ils ont tenu. Les Russes auront tout tenté pour empêcher ce passage, mais la vaillance des Suisses a permis le retour de l’empereur à Paris.

Sur les 10 000 mercenaires helvétiques qui ont pris part à la campagne de Russie, il en reste un peu plus de 1500 à l’aube du 28 novembre. Affamés, frigorifiés, ils s’installent sur la route de Borisof et font face à 40 000 Russes qui vont tout faire pour empêcher le passage de la Grande Armée de Napoléon.

L’ordre était de tenir, nous avons tenu. Le capitaine Donatz des Grisons résume sobrement la mission. Mais le prix a été lourd. Au clairon qui rassemble les hommes au soir de cette journée, ils ne sont plus que 300 à répondre présents, dont une centaine de blessés.

Napoléon tenait à engager des Suisses pour perpétuer la tradition française. Il a constitué 4 régiments en mélangeant, pour la première fois, des soldats de tous les cantons. Cette première armée suisse lui a sauvé la vie.

27 novembre 2018

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27 novembre – Un grand compositeur (1955)

Arthur Honneger

Paris voit s’éteindre en ce 27 novembre 1955 un grand artiste qui a vécu toute sa carrière créatrice dans la Ville Lumière. Fils d’industriel zurichois, Arthur Honneger est monté à Paris à 19 ans pour entrer au Conservatoire, il y restera jusqu’à sa mort à 63 ans.

C’est pourtant en Suisse, au théâtre du Jorat à Mézières, qu’il débutera sa carrière et qu’il connaitra quelques grands succès. Au sortir de la Première Guerre mondiale, le théâtre du Jorat cherche un compositeur suisse pour mettre en musique le Roi David de René Morax. Ernest Ansermet, puis Igor Stravinsky recommandent Arthur Honneger.

Le scepticisme de ceux qui snobent Paris est vaincu. Ce sera un triomphe. Mézières devient connu à travers le monde. Arthur Honneger, lui, poursuit son chemin avec le groupe des six, en côtoyant les grands noms de la vie parisienne : Claudel, Picasso, Cocteau, Valéry et tant d’autres.

Grand humaniste, il gardera toujours en lui quelque chose de son éducation protestante et zurichoise. Il touche à beaucoup de sujets religieux. Sa Jeanne d’Arc au bûcher en 1935 soulève les passions. Il sait émouvoir.

26 novembre 2018

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26 novembre – Conjuration Lausannoise (1588)

Isbrand Daux emmené à Berne

Isbrand Daux, ancien bourgmestre de la ville, partisan du duc de Savoie, signe un pacte avec le Duc Charles-Emmanuel Ier pour lui livrer Lausanne. Celui-ci maintiendra la religion réformée et abandonnera aux conjurés les régales dues préalablement à l’évêque.

Isbrand Daux est seigneur de Prilly et mayor de Crissier. Il a gagné à sa cause plusieurs magistrats, dont l’ancien bourgmestre Michel de Saint-Cierges, et fait en sorte que les postes clés de la ville échoient à des complices. Malheureusement pour lui, sa conjuration échouera.

Ce 26 novembre 1588, la bise retarde les embarcations des soldats du Duc qui voguent sur le Léman. Les chefs conjurés, avertis que les Bernois sont au courant de leur trahison, s’enfuient. Ils trouveront refuge à Evian. Seuls quelques seconds couteaux seront arrêtés, jugés et exécutés.

Isbrand Draux et ses complices seront condamnés par contumace à être décapités, leurs biens seront confisqués. L’ancien bourgmestre ne reverra jamais ses terres et mourra en exil quelques années plus tard.

25 novembre 2018

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25 novembre – Les Walser (1286)

La paroisse de Roveredo, actuellement dans les Grisons, tout proche du Tessin, et le bailli de Sax-Mixor qui administre la région, accordent des terres dans le Rheinwald de l’autre côté du San Bernardino à une communauté de Walser. Ce document daté du 25 novembre 1286 est un des premiers qui attestent de la colonisation des Walser.

La légende raconte que 12 jeunes conjurés hauts-valaisans se seraient enfuis après avoir assassiné leur seigneur trop attaché au droit de cuissage… Peu importe quelle est la réalité de cette anecdote, le XIIIe siècle voit se développer dans les Alpes une série de colonies en provenance du Haut-Valais.

De l’Autriche à Chamonix en passant par les Alpes italiennes, nombreux sont les lieux-dits qui mélangent un italien germanisé ou un allemand italianisé. De nombreux historiens se sont penchés sur l’origine de ces communautés. Elles semblent toutes provenir de souches du Haut-Valais.

Ces Walser demeurent attachés aux Alpes. Ils restent accrochés à la montagne et délaissent les terres fertiles de la plaine…

24 novembre 2018

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24 novembre – Bonaparte traverse la Suisse (1797)

Le général Bonaparte

L’hôtel des Trois-Rois connaît une effervescence particulière ce 24 novembre 1797. Un neveu visite son grand-oncle. Ils se rencontrent pour la première fois. Bonaparte, le jeune général corse à la tête des armées d’Italie s’est couvert de gloire. En route pour le congrès de Rastatt (au bord du Rhin en Allemagne), Bonaparte traverse la Suisse de Genève à Bâle.

Werner Faech est un pâtissier octogénaire. Son frère François a servi dans les armées françaises en Corse. Il épousa une jeune veuve qui avait une fille de sept ans. Cette fille, Laetitia Ramolino est la mère du futur empereur.

Mais celui qui deviendra Napoléon n’est pas venu à Bâle pour cela. Il a traversé la Suisse où partout il est reçu en héros, en libérateur. Genève l’accueille avec des salves d’honneur. Il s’arrête à Nyon saluer Marie Agiez, une vieille demoiselle qui l’avait soigné lorsqu’il était tout jeune officier. Lausanne lui fait un triomphe.

Bonaparte est un peu déçu par la froideur suisse allemande. Berne et Soleure avant Bâle l’accueillent dignement, mais sans la chaleur romande. Le général vient d’enlever la Valteline à la Confédération, il va bientôt s’occuper du Valais. La réserve alémanique a ses raisons.

23 novembre 2018

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23 novembre – Saint-Colomban (615)

Saint Colomban

On le fête le 23 novembre, mais c’est peut-être deux jours plus tôt que la mort a mis fin, en 615, à l’aventure terrestre de ce moine irlandais. Né dans la verte île britannique, il termine ses jours au nord de l’Italie, à Bobbio dans son ermitage sur les hauteurs de Coli.

Le parcours de cet homme, pris pour beaucoup pour un fou, aura une influence durable non seulement sur le nord de la France et sur le nord de l’Italie, mais aussi sur la Suisse. Colomban quitte l’Irlande entouré de douze disciples (quelle coïncidence…) pour évangéliser les sauvages d’Europe.

Certains de ses compagnons de route le quitteront en chemin pour fonder des monastères ou des abbayes. Urcinius le quitte dans la région de Bâle et remontera dans les forêts pour fonder un ermitage devenu aujourd’hui Saint-Ursanne. Gall donnera son nom à Saint-Gall et Sigisbert le quittera dans la région de Coire pour fonder Disentis.

Dans une Europe qui vit l’après-déclin de l’Empire de Rome, ces missionnaires venus du Nord trouvent quelques protecteurs heureux de s’accrocher à une foi qui leur permettra d’assurer leur avenir.

22 novembre 2018

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22 novembre – Uster au début des révolutions (1830, 1832)

Uster

Henri Guyer de Bauma est un jeune meunier. Il a la parole facile. Ce 22 novembre 1830, plus de 10 000 ouvriers et paysans rassemblés devant lui écoutent religieusement ses paroles et ses revendications. Un médecin venu faire entendre l’avis des citadins est emporté par ses paroles et se rallie aux revendications populaires.

La petite colline d’Uster sur les rives du lac de Zurich devient le point de départ de ce que l’histoire appellera la régénération. Devant cette vague, le gouvernement zurichois plie. Il va convoquer une constituante qui sera composée de 2/3 d’élus de la campagne.

La politique a gagné, mais les ouvriers pensaient que ces changements allaient amener une amélioration de leurs conditions de travail. C’est l’époque de l’envol des filatures. Les usines prospèrent, les patrons s’enrichissent. Aucune loi ne vient limiter les abus.

Le 22 novembre 1832, exactement deux ans après le premier rassemblement, la foule se retrouve sur la même colline pour fêter le deuxième anniversaire de la révolution pacifique. L’agitation gagne les rangs. Une usine voisine qui veut s’agrandir est prise pour cible. Ces vitres sont brisées, le feu est mis. Elle sera complètement détruite.

Les meneurs seront condamnés, mais les autorités prendront conscience qu’une législation est nécessaire.

21 novembre 2018

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21 novembre – Philippe-Emmanuel de Fellenberg (1844)

Philippe-Emmanuel von Fellenberg

Le septuagénaire qui décède en ce 21 novembre 1844 dans son domaine d’Hofwil près de Berne est à la tête d’institutions prospères. On vient de toute l’Europe pour étudier dans son institut agricole. Son institut de jeunes nobles et son école d’industrie accueillent également un grand nombre d’élèves de tout horizon.

Dès son plus jeune âge, il a été élevé dans le sentiment du devoir envers l’État et son prochain. Il profitera de sa jeunesse pour voyager à travers l’Europe et y étudier les diverses conditions économiques, les rapports entre l’agriculture et les arts et métiers. Il ira même jusqu’à s’engager comme ouvrier pour parfaire sa formation.

Au décès de son père, il se trouve à la tête d’une fortune confortable. Il va développer le domaine d’Hofwil et en faire un modèle pour toute l’Europe. Analyse des sols, modification de la nature de la terre, assolement, nouvelle charrue, il multiplie les innovations.

Il a rencontré Pestalozzi, ils ont voulu développer une école d’instituteur ensemble, mais leurs caractères trop dissemblables sont source de conflits. Leur projet ne verra jamais le jour. Ironie de l’histoire, le domaine d’Hofwil sera le siège d’une école normale de 1884 à 1997.

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