Valais Libre

24 novembre 2018

366 histoires suisses

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24 novembre – Bonaparte traverse la Suisse (1797)

Le général Bonaparte

L’hôtel des Trois-Rois connaît une effervescence particulière ce 24 novembre 1797. Un neveu visite son grand-oncle. Ils se rencontrent pour la première fois. Bonaparte, le jeune général corse à la tête des armées d’Italie s’est couvert de gloire. En route pour le congrès de Rastatt (au bord du Rhin en Allemagne), Bonaparte traverse la Suisse de Genève à Bâle.

Werner Faech est un pâtissier octogénaire. Son frère François a servi dans les armées françaises en Corse. Il épousa une jeune veuve qui avait une fille de sept ans. Cette fille, Laetitia Ramolino est la mère du futur empereur.

Mais celui qui deviendra Napoléon n’est pas venu à Bâle pour cela. Il a traversé la Suisse où partout il est reçu en héros, en libérateur. Genève l’accueille avec des salves d’honneur. Il s’arrête à Nyon saluer Marie Agiez, une vieille demoiselle qui l’avait soigné lorsqu’il était tout jeune officier. Lausanne lui fait un triomphe.

Bonaparte est un peu déçu par la froideur suisse allemande. Berne et Soleure avant Bâle l’accueillent dignement, mais sans la chaleur romande. Le général vient d’enlever la Valteline à la Confédération, il va bientôt s’occuper du Valais. La réserve alémanique a ses raisons.

10 mars 2018

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10 mars – Fin de la République helvétique (1803)

La Suisse n’aura été un État unitaire que durant presque cinq ans. Tout avait commencé le 12 avril 1798, mais ce 10 mars 1803, sous la volonté de Bonaparte, la République helvétique a vécu. Les victoires françaises sur la Prusse et la Russie lui avait donné, en 1798, le droit de renverser l’ancien régime de la Confédération.

Pour la première fois, tous les cantons suisses étaient égaux: finis, les pays sujets et les baillages communs. Liberté de conscience et de culte, liberté de la presse, liberté du commerce et de l’industrie et, de fait, fin du système des corporations ainsi que garantie de la propriété privée, les avancées de ce régime ne sont pas négligeables.

La nouvelle constitution calquée sur celle de la France transforme la Confédération issue de la révolution helvétique en un État national unitaire reposant sur les principes de l’égalité des droits, de la souveraineté populaire et de la séparation des pouvoirs.

Ce Régime connut beaucoup d’opposition et sa vie fut tumultueuse. Le Directoire qui gouvernait le pays subit plusieurs frondes de régions du pays qui supportaient mal les nouvelles moeurs politiques. Lorsque le Valais devint une République prétendument souveraine en 1802, le gouvernement central perdit tout crédit. En juillet 1802, les troupes françaises se retirèrent brusquement.

Ce fut le signal du soulèvement. Tout débuta en Suisse centrale, mais la guerre des bâtons toucha l’ensemble du pays. Bonaparte vint remettre de l’ordre et proclama l’acte de médiation le 19 février 1803. La République helvétique pouvait mourir par la remise du pouvoir à Louis d’Affry, landammann de la Suisse pour 1803, et la Confédération des 19 cantons prendre son envol.

5 mars 2018

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5 mars – Berne capitule (1798)

Entrée des Français dans Berne

Le bon Suisse qu’on assassine


Voudrait, au moins, qu’on décidât


Si Rapinat vient de rapine


Ou rapine de Rapinat.

Ce quatrain sera chanté plus tard, mais le commissaire français Rapinat ordonne un véritable sac de la Suisse qui tombe sous le contrôle de Bonaparte. La libération du pays passe bien après le souci de remplir les coffres. La chute de Berne procède de cette démarche.

Bâle et Vaud ont changé de régime sans l’apport des Français, ça ne fait pas l’affaire du premier Consul Bonaparte. Le prétexte de l’incident de Thierrens permet aux troupes massées à la frontière d’entrer dans le pays et d’y prendre leurs quartiers et leurs aises. Après Vaud, le Valais et Lucerne se soulève à la fin janvier.

Berne résiste, alors le général Ménard déclare la guerre. Le 2 mars, Fribourg capitule devant l’arrivée des troupes du nouveau chef, le général Brune. Il marche sur Soleure, puis sur Berne. Le général Charles Louis d’Erlach veut faire face avec les 20 000 hommes qui défendent la ville. Mais celle-ci capitule sans livrer combat le 4 mars. Il y aura quelques batailles le lendemain, mais les troupes françaises, malgré une première défaite, sortiront victorieuses.

Le général d’Erlach est assassiné ce 5 mars au soir. Tout est fini pour Berne. La France pourra financer sa campagne d’Égypte et ses dirigeants se remplir les poches. La Suisse centrale résistera encore, mais à la fin du mois de mars, la République helvétique est proclamée.

20 Mai 2016

Histoire du Valais – 20 mai

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Bonaparte au Grand-Saint-Bernanrd

Bonaparte au Grand-Saint-Bernanrd

8 février 2015

8 février 1793 – Déclaration de guerre

France – Angleterre

La France déclare la guerre à l'Angleterre

La France déclare la guerre à l’Angleterre

La France traiterait en ennemi le peuple qui, refusant la liberté et l’égalité, voudrait conserver ou rappeler les princes et les castes privilégiées. Cette déclaration de la Convention nationale illustre la volonté des révolutionnaires français de porter la guerre pour diffuser ses idées. Ce 8 février 1793, la France déclare la guerre à l’Angleterre. Une fois de plus, les deux nations ennemies se retrouvent face à face.

Certains au Bas-Canada espèrent que l’appel du 27 janvier de Jean Basset pour une reconquête sera entendu. Ils devront déchanter. Le 23 septembre, le gouverneur Guy Carleton demande à l’Assemblée législative d’adopter des mesures contre les étrangers, Français et Américains, et les citoyens canadiens séditieux qui menacent le gouvernement britannique au Canada. Des rumeurs de l’arrivée d’une flotte française courent dans la province en octobre.

Il n’en sera rien. La France est bien trop occupée à faire face à une vaste coalition qui s’est formée autour de l’Angleterre. La Hollande, la Russie, l’Espagne, le Portugal, la Sardaigne, le royaume des Deux-Siciles, la Prusse et l’Autriche se dressent contre les révolutionnaires. La mort sur l’échafaud du roi Louis XVI le 21 janvier 1793 a jeté l’opprobre sur la Convention. La France pliera, mais Bonaparte deviendra Napoléon et partira à la conquête éphémère de l’Europe. Il jettera le commerce du bois dans les mains des Canadiens.

30 juillet 2014

Calendrier historique du Valais: 30 juillet – 1804 – Arrivée de Joseph Eschassériaux

Ministre de France

 

Joseph Échassériaux

Joseph Échassériaux

S’ennuyant fermement dans cet endroit perdu, il profite de l’exécution du duc d’Enghien pour présenter sa démission… Le Dictionnaire du Consulat et de l’Empire présente ainsi la démission de François-René de Chateaubriand de son poste de ministre de France auprès de la République du Valais. L’auteur du Génie du christianisme, nommé en novembre 1803,n’aura séjourné que quelques mois en Valais. Il sera remplacé par Joseph Eschassériaux.

Le nouveau chargé d’affaires auprès de la République du Valais prend ses fonctions ce 30 juillet 1804. Le futur baron d’empire est un fidèle de Napoléon. Né en 1753 en Poitou-Charente dans une famille d’échevins, Joseph Échassériaux fait des études de droit et sera reçu en 1775 comme avocat au parlement de Bordeaux. Il sera une des figures de la Révolution en Charente-Inférieure. Il sera élu à l’Assemblée législative en 1791, puis à la Convention nationale en 1792. Il votera pour la mort du roi Louis XVI, puis pour la mort de Robespierre qu’il remplace au Comité de salut public.

Il soutiendra Bonaparte dans tous ces combats du consulat à l’empire. Il gérera les affaires valaisannes jusqu’en octobre 1806 lorsque Napoléon le nomme ministre plénipotentiaire dans la principauté de Lucques. Après son départ du Valais, il publie, à Paris, une Lettre sur le Valais et sur les moeurs de ses habitants. Il est remplacé par Claude-Joseph-Parfait Derville-Maléchard

20 juin 2014

Calendrier historique du Valais: 20 juin – 1832 – Hospice du Simplon

Fin de la construction

20 juin Hospice_de_SimplonL’évêque de Sion Maurice-Fabien Roten consacre, ce 20 juin 1832, l’église et le maître hôtel de l’hospice du Simplon. Plus de 30 ans après le voeu de Bonaparte d’édifier un hospice au sommet du col, celui-ci est enfin opérationnel. La mission confiée aux chanoines du Grand-Saint-Bernard aura souffert des aléas de l’histoire. La chute de l’empire français a bien failli compromettre la construction, mais finalement un accord a été trouvé entre les nouvelles autorités valaisanes et les chanoines.

Dans un décret du 21 février 1801, Bonaparte, sans consulter les parties en cause, décide la construction de l’hospice et impose à la République cisalpine de doter le Simplon d’un revenu de 20’000 francs. Les travaux de la route du Simplon étant prioritaires, l’hospice ne fut commencé qu’en août 1813, peu de temps avant la chute de Napoléon. Au départ des Français, les travaux n’atteignaient que le premier étage.

Une dizaine d’années de tractation s’en suivirent entre l’État du Valais et les chanoines du Grand-Saint-Bernard. Personne ne voulait assumer seul les frais de construction et d’entretien de l’hospice. Finalement, en octobre1826, une convention fut signée. Le Saint-Bernard prend à sa charge la construction et obtient entière liberté sur la future exploitation. Immédiatement, deux chanoines sont envoyés pour terminer les travaux. Après l’inauguration, des travaux d’aménagement se poursuivirent et, en 1906, l’installation d’une turbine permit d’éclairer les lieux à l’électricité. 

14 Mai 2014

Calendrier historique du Valais: 14 mai – 1797 – Envoyé en Valais

Le Valais intéresse Bonaparte.

14 mai NapoléonLa situation de la Lombardie, et les relations qu’elle se trouve avoir avec la France exigent que l’on s’occupe sans retard à obtenir le droit de traverser le Valais pour pouvoir profiter de la vallée du Rhône, traverser le lac de Genève et arriver à Versoix. Je vous prie donc de vous rendre à Sion et de négocier le plus promptement possible avec les représentants du Souverain un traité qui nous accorde un droit de passage dans le Valais.

Cette lettre datée de ce 14 mai 1797, envoyée par le jeune général Bonaparte à Comeyras, chargé d’affaire de France dans les Grisons, montre l’importance que le futur empereur accorde au Valais. Ses conquêtes du Piémont puis de la Lombardie ont mis en exergue l’importance d’une liaison directe et rapide avec Paris. Ce chemin passe par le Valais.

La Confédération des XIII cantons est avertie de la démarche de Comeyras et elle prie le Directoire français de respecter la neutralité de la Suisse et de ses alliés Genevois et Valaisans. Appelé ensuite sur d’autres champs de bataille, notamment en Égypte, Bonaparte ne prendra pas part à la conquête du Valais en 1798, mais son insistance au sujet du passage des Alpes influencera les décisions du Directoire. Dès son coup d’État de novembre 1799, Napoléon va s’occuper personnellement du passage à travers le Valais. 

15 avril 2014

Calendrier historique du Valais: 15 avril – 1812 – Vaccination contre la variole

lutte obligatoire

15 avril ValaisLes Valaisans sont plus exposés que tous les autres habitants des Alpes à ces deux horribles maladies que sont le goitre et le crétinisme… Ce jugement émis par Adolphe-Laurent Joanne dans son Itinéraire historique et descriptif de la Suisse paru en 1857 décrit de manière très dure l’état sanitaire valaisan perçu par les gens de passage. Et pourtant, avant la moitié du XIXe siècle plusieurs tentatives ont été faites pour améliorer cet état.

Par exemple, ce 15 avril 1812, Napoléon rend obligatoire la vaccination contre la variole, appelée aussi petite vérole. Mis au point en 1796 par le médecin anglais Edward Jenner, le vaccin a rapidement conquis Bonaparte qui, malgré les condamnations du clergé, imposera cette vaccination. Une dizaine d’épidémies de variole sont décrites entre 1650 et 1810. La maladie décime régulièrement des générations de Valaisans.

Malheureusement, dès la chute du régime de Napoléon, l’obligation de vaccination disparaît. Mais de nouveaux ravages forcent les autorités à ordonner des campagnes de vaccination générale. Sion est touchée en 1841, mais refuse la vaccination. En 1850, le Lötschental est durement frappé, il faut la menace d’envoyer la troupe pour que les parents acceptent de faire vacciner leurs enfants. Des visages variolés seront encore courants en Valais au début du XXe siècle.

5 avril 2014

Calendrier historique du Valais: 5 avril – 1798 – Constitution helvétique

Valais dans l’Helvétique

5 avril RépubliqueArt. 1.- La République helvétique est une et indivisible.
Il n’y a plus de frontière entre les cantons et les pays sujets ni de canton à canton. L’unité de patrie et d’intérêt succède au faible lien qui rassemblait et guidait au hasard des parties hétérogènes, inégales, disproportionnées et asservies à de petites localités et des préjugés domestiques. On était faible de toute sa faiblesse individuelle ; on sera fort de la force de tous.

Le Valais se réveille, ce 5 avril 1798, comme canton de la République helvétique une et indivisible. La veille, les citoyens ont été convoqués devant les maisons de commune pour choisir entre la réunion à la République helvétique ou l’indépendance. Choix bien peu démocratique, puisque Bonaparte avait déjà intégré le Valais à la Suisse et donné ses ordres à son Directoire.

Pour faire les choses dans les formes, le son du tambour a retenti dans les communes et à 9 heures du matin les assemblées débutaient. Après l’introduction et les informations d’usage, on nomma les deux secrétaires et les quatre scrutateurs. Puis, les citoyens purent chacun émettre leur voeu. Le score fut net. À Saint-Maurice, par exemple, 52 citoyens votèrent pour la réunion à la République helvétique et 2 pour l’indépendance. Le 12 avril 1798, la République helvétique naissait avec 22 cantons dont le Valais.

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