Vin, Chocolats et lunettes Rhône FM
Lunettes Rhône FM et Château Frontenac
Une bouteille à Varone, des tablettes de chocolat, Yesss ! … Et des lunettes Rhône FM, je suis gâté. J’aime mon métier de guide touristique, j’aime partager ma passion de la ville de Québec, j’aime faire découvrir des coins, des histoires, des personnages méconnus. Ce que j’aime surtout c’est raconter des histoires et quand on sillonne les rues d’une ville comme Québec, les occasions ne manquent pas.
Mon cousin Jeannot, un cousin éloigné, nos grands-parents étaient de la même fratrie, je crois, mais quand on est loin, les liens de parenté se resserrent; mon cousin donc, passait à Québec avec sa bande de motoneigistes. Cinq gars bien bâtis, bien vivants, dont certains étaient à leur troisième ou quatrième passage dans la ville de Québec. Tout un défi de les intéresser durant deux heures à mes histoires.
Tout commence facilement autour des côtes levées du Cochon Dingue, un classique pour ces amateurs de grand air. « Alors qu’est-ce que tu nous as prévu au programme cet après-midi ? » La question lancée par Jeannot donne le signal de départ. Comme ils logent en haute ville et que nous sommes au bord du Saint-Laurent, je vais inverser mon parcours habituel. Pour une fois, je commence là où tout a commencé.
Samuel de Champlain, cet aventurier un peu têtu lance la visite. Son arrivée, la construction de l’ « Abitation » avec ces 27 compagnons, le premier hiver dévastateur, ils seront 8 encore en vie au printemps, donnent le ton. Ils sourient, ils semblent attentifs, je crois qu’ils aiment mes récits. Lorsque j’évoque les filles du Roy, Georges, le photographe de l’équipe, se rapproche. Parlez de filles à une bande de gars et vous aurez leur attention.
Ça va être ainsi pendant deux heures et demie. J’aurais à peine le temps de leur parler de Frontenac. Les aventures du pauvre émissaire de Phips venu pour prendre la ville et déjoué par le rusé gouverneur resteront dans ma tête. Il faut faire des choix, mais j’aime ça. J’aime parler au gré de la marche, au gré des remarques de mes visiteurs. Ils s’intéressent à la vie de tous les jours. Après cinq ans, je peux leur répondre, je peux faire des comparaisons avec la Suisse.
Le temps passe beaucoup trop vite. Je ne veux pas manquer de leur montrer l’arbre au boulet et la plus vieille maison de Québec. J’aurai à peine le temps de parler du Château Frontenac qui n’a jamais été un château. Ils verront et testeront tout seuls la glissade de la terrasse Dufferin. Québec est si active en hiver qu’on ne sait plus où donner de la tête.
Moi, je dois reprendre le traversier. Je travaille au bar du curling ce soir. J’aime ces journées bien remplies. Elles sont encore trop rares. Le temps d’un selfie sur le bateau avec les lunettes Rhône FM, même si la Foire du Valais est finie, je ne veux pas rater l’occasion, puis un café avec ma blonde et le barman prend son service.
C’est la semaine du tournoi des retraités au curling. J’ai enfin atteint l’âge d’y participer, mais je ne vous en parlerai pas. Mes débuts de capitaine seront pour une autre fois. Vous y avez échappé à une pierre près… juste un peu trop pesante !
Québec est belle en hiver.