Guerres iroquoises
[…] pour vous donner de l’employ dans mes armées où je suis persuadé que vous me servirez avec la mesme application, le mesme zèle et le mesme succez que vous avez fait par le passé. Le jugeant trop modéré face aux Iroquois et à leur allié Anglais, le roi Louis XIV rappelle, ce 31 mai 1689, son gouverneur en Nouvelle-France. Jacques-René de Brisay, marquis de Denonville est remplacé par Louis de Buade, comte de Frontenac. Ce changement n’empêchera pas le massacre de Lachine deux mois plus tard.
[…] un homme qui par sa vertu travaillera au bien de la Religion, par sa valeur et son expérience remettra les affaires que Mr. de la Barre a comme abandonnées dans la paix honteuse qu’il vient de faire avec les Iroquois, Et par sa sagesse evitera toute sorte de difficultez et embarras avec vous. Le roi nomme Denonville pour réparer la paix honteuse conclue par de la Barre en 1684. Dès son arrivée en automne 1689 en compagnie du futur évêque Mgr de Saint-Vallier et de 500 soldats, s’attelle à la tâche en visitant la région jusqu’à fort Frontenac en Ontario.
Ce qu’il trouve le consterna et il apporte des réformes. Sa lutte contre les Iroquois n’arrive pas à faire cesser les menaces sur la traite des fourrures dans la région. Malgré des raids dévastateurs où il incendie des villages et brûle des récoltes de la nation tsonnontouanne, il n’arrive pas à soumettre totalement la région. Il sauvera par contre le commerce des fourrures. Peu de temps avant son rappel, Denonville et le Callière, gouverneur de Montréal, tente de convaincre le roi de préparer un raid pour s’emparer de New York. La guerre qui éclate en Europe ne permettra pas cette expédition.