Valais Libre

28 février 2014

Calendrier historique du Valais: 29 février – 1188 – Traversée du Mont-Joux

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Grand-Saint-Bernard

29 février Grand_St-BernardJe me suis trouvé en effet sur le sommet du Mont-Joux, d’un côté je levais les yeux vers les cieux des montagnes, de l’autre, je les abaissais avec horreur vers l’enfer des vallées; pourtant, déjà plus près du ciel, j’étais plus sûr d’être entendu… Jean de Bremble, moine à Cantorbéry, franchit le col du Mont-Joux en ce mois de février 1188.

Écrivant depuis la Lombardie à son sous-prieur, il nous laisse un récit saisissant de son voyage. Le passage qui sera bientôt connu sous le nom de Grand-Saint-Bernard est connu depuis des millénaires. Au néolithique il permit aux populations originaires du nord de l’Italie de commencer le peuplement de la vallée du Rhône. Les Romains en firent une position stratégique. Le sentier étroit et à pic décrit par Strabon deviendra une voie carrossable dont certains vestiges sont encore visibles de nos jours.

Un premier hospice à Bourg-Saint-Pierre est détruit par les Sarrasins. Il sera reconstruit au sommet du col par Saint-Bernard de Menthon au milieu du XIe siècle pour porter secours aux pèlerins en route pour Rome. Napoléon franchit le col en mai 1800 avec 40 000 hommes en route pour sa campagne d’Italie. En 1905, une route carrossable est tracée et un tunnel routier est ouvert le 19 mars 1964.

Calendrier historique du Valais: 28 février – 1521 – Charles-Quint et la Caroline

Schiner / Supersaxo

 

Charles Quint

Charles Quint

La lutte entre Georges Supersaxo et Mathieu Schiner qui divisa le Valais au début du XVIe siècle voit un nouvel acteur entrer en scène. Ce 28 février 1521, le tout nouvel empereur des Romains, Charles Quint confirme la Caroline et le titre de prince de l’empire Romain pour les évêques du Valais. C’est une dernière victoire pour le cardinal Mathieu Schiner qui assistait au sacre de l’empereur, le 23 octobre 1520 à Aix-la-Chapelle.

Malgré cela, l’évêque de Sion ne reviendra pas en terre valaisanne, il décèdera de la peste le 1er septembre 1522 peu de temps après le conclave où il obtint de nombreuses voix, sans pour autant réussir à se faire élire pape. Chassé du Valais en 1517 après la Paix des patriotes, Schiner mourra en exil.

Son adversaire Georges Supersaxo ne tardera pas à connaître aussi l’exil. Accusé de vouloir vendre aux Bernois des mines et des terres aux Savoyards, il fut condamné par la Diète en février 1529. Il s’enfuit à Vevey pour éviter la levée de la mazze. Il mourut dans cette ville en cette même année 1529. Les deux hommes se retrouveront finalement réunis dans un exil mortuaire.

27 février 2014

Des noeuds d’acier, Sandrine Collette

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noeuds-acier-1277971-616x0À sa sortie de prison, Théo n’a qu’une envie, filer à l’asile voir son frère Max. C’est à cause de lui qu’il a passé 19 mois en prison, 19 mois à tenter de survivre, 19 mois à éviter les coups du grand Gilles. La prison ne l’a pas brisé. Il a survécu. Après il retrouvera Lil, sa belle. Pour elle, il a frappé son frère qui est devenu un légume.

La visite lui a confirmé que Max finira ses jours sans autonomie. Mais, il a eu très peur qu’on le repère, il n’a plus le droit d’approcher son frère. Alors il s’enfuit à la campagne, dans une pension perdue, quelques jours pour oublier. Il découvre la marche en nature, lui le citadin commence à apprécier le grand air. Mme Pignon, sa logeuse l’envoie sur un nouveau chemin. Il trouvera son enfer.

Prisonnier des deux frères de Mme Pignon, il sera leu esclave. La prison ne l’a pas brisé, Basile et Joshua y parviendront. Les premiers temps, il partage sa vie de chien avec Luc, capturé précédemment. Lorsqu’une blessure de son compagnon ne lui permet plus de travailler, il est abattu sous les yeux de Théo. Un animal, voilà ce qu’il est devenu. Un animal à la merci des deux frères alcooliques. Joshua tuera Basile dans une dispute avant de mourir. Il n’a plus d’espoir, il va mourir enchaîné à son mur humide et froid de la cave, lorsqu’un chien surgit…

Denoël, Sueurs Froides, 2013

Calendrier historique du Valais: 27 février – 380 – Christianisme comme religion d’État

Édit de Thessalonique

27 février st_theoduleNous voulons que tous les peuples que régit la modération de Notre Clémence s’engagent dans cette religion que le divin Pierre Apôtre a donnée aux Romains… Ce 27 février 380 marque un tournant fondamental pour l’Occident. Par l’Édit de Thessalonique, l’empereur Théodose I fait du christianisme la religion officielle de l’Empire romain.

L’exemple héroïque et les prières de ces martyrs (de la légion thébaine) entraînèrent les habitants à renoncer au culte des dieux des Gaulois et des Romains pour adorer le vrai Dieu et son fils Jésus-Christ. Dans son Histoire du Valais, le père Furrer, traduit en 1873 par Roger de Bons, illustre le cheminement du Valais à la même époque.

Saint-Théodule, le premier évêque du Valais réside dans le pays depuis l’an 350 environ. La décision de l’empereur encourage donc le développement du christianisme dans la vallée. Malgré quelques difficultés, il se développera sans cesse, tout particulièrement à partir de Saint-Maurice à partir du VIe siècle.

26 février 2014

Calendrier historique du Valais: 26 février – 1153 – Église de Saint-Pierre-de-Clages

Première mention

26 février ClagesLe pape Eugène III confirme, ce 26 février 1153, à l’abbaye d’Ainay de Lyon, la possession de diverses églises dans le diocèse de Sion. Aigle, Saxon, Riddes, Saint-Romain d’Ayent, Saint-Jacques de Granges et Saint-Pierre-de-Clages font partie de ce lot. C’est la plus ancienne mention connue du prieuré bénédictin au clocher octogonal.

Je Te donnerai les clefs du royaume des cieux…L’église et le prieuré ont été mis sous la protection de Saint Pierre aux Clefs, du latin  » clages  » le premier pape de l’église. La date exacte de la construction de l’église reste inconnue, mais on s’accorde généralement pour la situer dans la première moitié du XIe siècle. On ignore si d’autres édifices sacrés ont existé sur le site avant l’église actuelle.

La position stratégique de Saint-Pierre-de-Clages à mi-chemin entre les cols du Grand-Saint-Bernard et le col du Simplon en fait rapidement un lieu de relais prisé. Le Bourg se développera autour de l’église selon une architecture influencée par l’Italie. De nombreux artisans venant du Piémont y ont laissé leurs signatures.

Après cette première mention de 1153, on retrouve régulièrement l’église de Saint-Pierre-de-Clages dans divers documents. Le Bourg est réuni à la commune de Chamoson en 1376, mais constitue une paroisse séparée depuis 1945.

25 février 2014

Calendrier historique du Valais: 25 février – 1536 – Serments des nouveaux sujets

Allégeance du Bas-Valais

25 février Bas-Valais… Ferons toutes et chaque chose que de bons, fidèles et loyaux hommes doivent à leurs maîtres. Les syndics et députés des 49 communes entre Saint-Maurice et la Dranse de Thonon prêtent serment de fidélité et d’obéissance à Jost Kalbermatter, capitaine en chef des troupes des VII Dizains. Ce 25 février 1536, ils sont réunis sur le pré situé au couchant de l’Abbaye de Saint-Maurice.

L’évêque Adrien Ier de Riedmatten, le bailli Johann Zentriegen et les députés des VII Dizains jurent ensuite de procurer à leurs nouveaux sujets avantage, profit et honneur. Une Diète, tenue le même jour à Saint-Maurice prendra les premières mesures pour l’administration des nouvelles communautés. La guerre entre le duc de Savoie et Berne aura permis aux Dizains d’élargir leur territoire.

Le Haut-Valais a ainsi des territoires sujets administrés en commun et divisés en 4 gouvernements: le Lötschental sujet des V Dizains supérieurs, le gouvernement de St-Maurice acquis en 1476, le gouvernement de Monthey et le gouvernement d’Évian et Aulps qui sera rendu à la Savoie en 1569 par le traité de Thonon. Ces territoires seront gérés jusqu’en 1798 sur le modèle des baillages communs de la Confédération helvétique.

24 février 2014

Chrystine Brouillet – Double disparition

Filed under: e. Auteurs québécois — vslibre @ 9 h 02 min

Chrystine Brouillet (1958 – …)

?????????????????????Chrystine Brouillet nait le 15 février 1958 à Loretteville près de Québec. Elle étudie au collège des Ursulines de Loretteville puis au Collège Notre-Dame-de-Bellevue. Elle obtient un baccalauréat en littérature à l’Université Laval. Principalement connue comme auteur, elle tient également une chronique littéraire et gastronomique sur les ondes de la radio de Radio-Canada.

Elle publie son premier roman, Chère voisine, en 1982. Le livre sera récompensé par le prix Robert Cliche. Dès lors, sa production littéraire sera régulière. En 1985, elle fera un séjour à Paris pour vivre ses passions pour l’Art et pour l’Histoire. En 1987, dans Le poison dans l’eau, l’enquêtrice de la police de Québec, Maud Graham fait sa première apparition. Maud deviendra l’héroïne d’une longue série qui se poursuit encore.

On croit souvent que Maud Graham est mon alter ego. Mais non, c’est mon amie… Chrystine Brouillet utilise son personnage et ses enquêtes policières pourévoquer des sujets sociaux divers comme les haines familiales, la pédophilie, les meurtriers en série ou encore le monde médical. Romans pour la jeunesse, trilogie romanesque franco-québécoise, l’auteur qui a vécu longtemps à Paris avant de rentrer au Québec ne se cantonne pas dans un seul créneau. Plusieurs de ses oeuvres ont été portées à l’écran.

Double disparition (2011)

Brouillet livreTrévor n’est pas le fils biologique de Claude. Cette révélation va bouleverser le jeune homme qui vit à Rimouski. Sa mère est mourante, elle ne se réveillera pas pour révéler son secret. Son fils déjà marqué par la relation incestueuse avec sa mère d’adoption veut connaître la vérité sur ses origines. Quelques papiers retrouvés, une enquête sur son père et le voile se lèveront. Il est le fils d’un mafieux enlevé à sa mère biologique qui le croit mort.

Au même moment, l’enlèvement d’une fillette dans un supermarché de Québec bouleverse Marie-Christine Lemaire. Son fils Michaël est l’ami de Maxime, le fils de l’enquêtrice Maud Graham qui se lance sur les traces des ravisseurs. Trop tard, la petite Tamara sera retrouvée morte, violée. Les meurtriers seront arrêtés, maigre consolation.

Durant l’enquête, Trévor vient à Québec, fait la connaissance de Michaël. Il emmène celui qui est son frère à Montréal pour mieux le connaître. Michaël supporte de plus en plus mal les sautes d’humeur de sa mère. Trévor révèlera son secret maladroitement, les jeunes hommes seront bouleversés. La jalousie, la folie pousseront Trévor à un geste insensé envers Maxime à son retour à Québec. Soins et thérapie mettront du temps à panser les plaies.

Calendrier historique du Valais: 24 février – 1483 – VII Dizains dominent le Bas-Valais

Suite de la bataille de la Planta

24 février silenenAprès la victoire de la Planta du 13 novembre 1475, les VII Dizains repoussent les Savoyards. Par le traité de Fribourg, ils annexent le Valais jusqu’à Saint-Maurice en 1476. Mais la rivalité entre patriotes et évêques mise en sourdine durant l’épiscopat de Walter Supersaxo va reprendre vigoureusement après la mort de celui-ci et l’avènement de son successeur Jost von Silenen en 1482.

Ce 24 février 1483, les VII Dizains font valoir leurs prétentions sur le Bas-Valais. Chaque dizain exige de l’évêque un versement annuel de 200 florins, comme récompense pour la guerre contre la Savoie. Le30 mai 1490, un accord entre les patriotes et l’évêque adviendra pour le partage du Bas-Valais. Jean de Platea, nommé en 1488, sera le premier gouverneur du Bas-Valais.

En 1536, lorsque Berne envahit le pays de Vaud, le Valais prendra possession du Chablais jusqu’à Thonon. En 1569, le traité de Thonon fixe la frontière avec la Savoie à la Morge de Saint-Gingolph. Les VII Dizains domineront le Bas-Valais jusqu’au 22 février 1798 où ils accorderont la liberté à la région sous la pression de la France de Bonaparte.

23 février 2014

Calendrier historique du Valais: 23 février – 1850 – César Ritz

Hôtellerie de luxe

23 février RitzVous ne ferez jamais rien dans l’hôtellerie. Il faut certaines dispositions, un flair spécial, et, pour vous dire franchement la vérité, vous ne les avez pas… Escher, le directeur des Trois-Couronnes à Brigue ne pouvait pas se tromper plus complètement. Son jugement sur César Ritz, son apprenti, restera un modèle de mauvaises prédictions.

César Ritz, né le 23 février 1850, marquera l’histoire de l’hôtellerie. Après cet échec, le jeune natif de Niederwald deviendra sacristain, mais les cloches ne l’inspirent pas. Il profitera de l’exposition universelle qui se tient à Paris en 1867 pour tenter une nouvelle fois sa chance dans la sommellerie.

Il apprend à tout voir sans paraître observer, à tout entendre sans avoir l’air d’écouter, à être attentif, mais non servile, à aller au-devant des désirs sans être présomptueux… Le jugement cette fois est tout autre. César Ritz prend son envol.

Baden Baden, Londres, retour à Paris, le génie du haut valaisan est d’inventer les hôtels de luxe. Il est le premier à proposer des chambres avec une salle de bains individuelle. Il personnifie les suites, leur donne une singularité, il est aux petits soins pour ses hôtes. Il s’associe avec un grand chef et distille son savoir à travers le monde.

Malheureusement la maladie viendra briser son élan dès 1910, il agonisera durant 8 ans pour mourir à la veille de la fin de la Première Guerre mondiale le 26 octobre 1918 à Küssnacht (SZ). Son oeuvre perdurera et son nom restera à jamais lié à l’hôtellerie de qualité.

22 février 2014

Calendrier historique du Valais: 22 février – 1798 – Indépendance du Bas-Valais

Fin de la domination haut-valaisanne

22 février Bas-Valais…la renonciation de la souveraineté que le haut-Vallais possédait sur le Bas-Vallais et la reconnaissance de tous les individus du bas-Vallais pour un peuple libre, ainsi que le désir sincère et constant d’entretenir avec l’Etat du Bas-Vallais, l’amitié la plus fraternelle et la plus solide et la plus parfaite loyauté… Cet acte solennel de ce 22 février 1798 qui commence par … Nous Jacques Valentin de Sigristen, Grand-Baillif de la souveraine République du haut-Vallais et les députés de tous les sept dixains nommément… marque l’indépendance du Bas-Valais.

Sous domination des VII Dizains du Haut-Valais depuis la fin du XVe siècle et la bataille de la Planta, la région se rebelle en cette fin du XVIIIe siècle. Le vent de la Révolution française souffle. Après l’arrivée du résident français Mangourit à Saint-Maurice le 2 janvier 1798, tout se précipite.

Saint-Maurice déclare son indépendance et plante un arbre de la liberté le 28 janvier, Monthey fait de même le 30 janvier. Une assemblée des communes du Bas-Valais se tient à Saint-Maurice dès le 5 février en présence d’une députation du Haut-Valais. Ce 22 février le Haut-Valais reconnait l’indépendance du Bas. En mars, une éphémère république des Dix-Dizains voit le jour, mais le 4 avril le peuple accepte la réunion du Valais à la République helvétique.

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