Journée maritime
Le Saint-Laurent est beau !
Le 4e mardi du mois de novembre est, depuis 2002, la journée maritime québécoise. Cette journée, reconnue par l’Assemblée nationale du Québec, permet à la communauté maritime québécoise de rencontrer les ministres et les députés. Pourquoi je vous parle de cette journée ?
D’abord parce que la 17e avait lieu cette semaine, ensuite parce que je voulais profiter de cette occasion pour insister sur le fait que le Québec est une région maritime et, enfin, mais c’est plus anecdotique, parce que j’ai rédigé la majeure partie du cahier promotionnel paru dans le journal Le Soleil.
Mon boss m’a d’ailleurs très gentiment remercier sur Facebook. J’en ai profité, car ce n’est pas souvent que les écrivains fantômes sortent de l’ombre (merci Halloween !). Ce clin d’œil à mon ego réalisé, je peux en venir au cœur de mon sujet : Le Québec, région maritime.
Je vous l’ai dit souvent, la mer est omniprésente dans la région où je vis. La mer, c’est le fleuve Saint-Laurent, c’est le cordon ombilical de la province. Bien sûr, il y a le Nord, mais la vie du Québec se passe autour du Saint-Laurent.
Aujourd’hui, il y a 21 ports commerciaux de différentes importances au Québec. Les ports de plaisance ne font pas partie de ce décompte, pas plus que la quinzaine de ports éloignés de la baie du Saint-Laurent. Moi qui raconte que le commerce maritime local s’est arrêté au début du XXe siècle dans mes tours guidés, je dois revoir ma copie.
En travaillant ce dossier, j’ai appris que le temps et les moyens techniques n’ont pas vraiment changé les choses. Le Saint-Laurent reste un fleuve difficile à naviguer. Champlain en 1608 avait laissé son grand navire (le Don de Dieu) à Tadoussac et avait remonté le fleuve avec deux barques (avec 28 personnes à bord) pour venir fonder Québec. Un siècle plus tard, l’amiral Walker en 1711 voulait envahir Québec, mais sa flotte subit les foudres du fleuve à l’Île aux œufs. Ces deux exemples illustrent bien les dangers du fleuve.
Aujourd’hui encore, les navires commerciaux doivent faire appel à des pilotes du Saint-Laurent pour naviguer en sécurité malgré les marées, les courants, les bancs de sable et autres vents capricieux. Il en faut trois pour dompter la bête : un des Escoumins à Québec, un autre jusqu’à Trois-Rivières et un dernier pour amener le navire aux écluses de Saint-Lambert.
Ces pilotes brillamment formés ne sont que la partie immergée de la multitude des métiers de la mer qui occupent directement ou indirectement 18 000 personnes le long du Saint-Laurent et du Saguenay. La force économique du secteur des transports maritimes est donc indéniable.
Mais je ne vais pas vous inonder de chiffres, si vous êtes intéressé vous n’avez qu’à lire mon dossier spécial.
Pour les autres, je veux simplement vous partager, encore une fois, la beauté de cette mer nourricière qui fait que cette vallée est si belle. Je ne me lasse pas d’admirer ce fleuve, ses marées, ses embruns, ses couleurs changeantes. L’automne lui donne une robe multicolore, mais ce que je préfère c’est sa blancheur qui ne va pas tarder.
Car, ne le dites pas, mais l’hiver est à la porte. Le Québec transpire encore sous des températures hors norme, mais les signes de la fin de la belle ne trompent pas. Le temps de la série mondiale de baseball est arrivé et les malheurs des Canadiens emplissent les journaux…
Extrait de la page Facebook de mon boss