Valais Libre

31 Mai 2017

150 ans de la Confédération canadienne – Calendrier historique

31 mai 1689 – Rappel de Denonville

 Jacques-René de Brisay, marquis de Denonville

Jacques-René de Brisay, marquis de Denonville

[…] pour vous donner de l’employ dans mes armées où je suis persuadé que vous me servirez avec la mesme application, le mesme zèle et le mesme succez que vous avez fait par le passé. Le jugeant trop modéré face aux Iroquois et à leur allié Anglais, le roi Louis XIV rappelle, ce 31 mai 1689, son gouverneur en Nouvelle-France. Jacques-René de Brisay, marquis de Denonville est remplacé par Louis de Buade, comte de Frontenac. Ce changement n’empêchera pas le massacre de Lachine deux mois plus tard.

[…] un homme qui par sa vertu travaillera au bien de la Religion, par sa valeur et son expérience remettra les affaires que Mr. de la Barre a comme abandonnées dans la paix honteuse qu’il vient de faire avec les Iroquois, Et par sa sagesse evitera toute sorte de difficultez et embarras avec vous. Le roi nomme Denonville pour réparer la paix honteuse conclue par de la Barre en 1684. Dès son arrivée en automne 1689 en compagnie du futur évêque Mgr de Saint-Vallier et de 500 soldats, s’attelle à la tâche en visitant la région jusqu’à fort Frontenac en Ontario.

Ce qu’il trouve le consterna et il apporte des réformes. Sa lutte contre les Iroquois n’arrive pas à faire cesser les menaces sur la traite des fourrures dans la région. Malgré des raids dévastateurs où il incendie des villages et brûle des récoltes de la nation tsonnontouanne, il n’arrive pas à soumettre totalement la région. Il sauvera par contre le commerce des fourrures. Peu de temps avant son rappel, Denonville et le Callière, gouverneur de Montréal, tente de convaincre le roi de préparer un raid pour s’emparer de New York. La guerre qui éclate en Europe ne permettra pas cette expédition.

 

 

30 Mai 2017

150 ans de la Confédération canadienne – Calendrier historique

30 mai 1849 – Un barreau pour Québec

Le premier bâtonnier, Henri Black

Le premier bâtonnier, Henri Black

Le Barreau du Bas-Canada voit le jour ce 30 mai 1849. Plus de cinquante ans que le Haut-Canada ait reçu sa charte en 1797, la région a majorité francophone peut à son tour organiser la profession d’avocat. La loi de 1849 ne crée pas la profession, elle permet aux avocats, réunis en corporation, de superviser et d’administrer l’application des règles d’admission et de pratique. Les querelles entre le gouverneur et l’Assemblée législative sont du passé. L’Acte d’Union de 1840 et l’obtention de la responsabilité ministérielle en 1848 ont permis cette évolution.

Les débuts de la Nouvelle-France sont marqués par l’absence d’avocats. Dès 1618, Champlain demande au roi que la justice soit rendue gratuitement sans l’intervention d’avocats. Il veut éviter les complications, les chicaneries et les longues procédures. En 1678, le roi Louis XIV interdit formellement aux avocats de pratiquer en Nouvelle-France. Ce n’est qu’après la conquête que le gouverneur James Murray juge la situation intenable, les arbitrages des juges, notaires ou curés ne suffisent plus. En 1765, il octroie les premières commissions d’avocats.

En 1779, les avocats fondent la Communauté des avocats de Québec et demandent une réforme du système des commissions. Ils veulent plus d’indépendance. Ils établissent des règles d’éthique professionnelle, organisent la discipline des membres et la formation des futurs avocats. La loi de 1849 viendra sanctionner leurs bonnes intentions en leur donnant deux pouvoirs essentiels: le contrôle de l’admission à l’étude et à la pratique du droit et l’autorisation d’appliquer une discipline auprès de ses membres.

 

 

Quand l’histoire chavire

Filed under: b. Du Lys dans les Étoiles — vslibre @ 4 h 30 min
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Photo: canal9.ch

La semaine dernière a été très difficile pour les Valaisans en exil comme moi. Un morceau de notre histoire s’est effondré sans que nous ne puissions rien y faire. Le Valais change, la votation sur la Lat l’a montré aussi, mais la défaite du FC Sion en finale de la Coupe est-il un symptôme d’un changement en profondeur ?

« Je frissonne en repensant à cette 55e minute, nous sommes menés 1 à 0. Nous obtenons un bon coup franc, Goran Obradovic le botte. Le ballon monte au-dessus du mur bernois, il prend le chemin des filets. Du banc, avec l’angle de vue, je m’attends à ce que la main de Wölfli, le gardien des Young-Boys, surgisse pour détourner le cuir. Elle n’arrivera jamais… Nous égalisons dans un stade qui chavire. »

Cette déclaration de Christophe Moulin, je l’avais recueillie en 2011 alors que je le rencontrais pour évoquer son bureau de placement fixe et temporaire qui soutenait le FC Savièse. Je rédigeais des textes pour les programmes de match. Assis au bar 78 de la rue du Grand-Verger à Martigny, nous reparlions de la dixième victoire en finale de Coupe. En 2006, Christophe Moulin avait fait un intérim sur le banc du club de la capitale qui lui laisse un souvenir incroyable:

« Malgré le fait que nous jouions cette finale chez nos adversaires, le stade était rouge et blanc. Le FC Sion ne peut pas perdre une finale grâce à son public. En entrant dans le stade, en voyant cette marée aux couleurs du Valais, l’équipe et son entourage sont pris d’un vertige positif indescriptible. Après le dernier penalty victorieux de Regazzoni, le monde chavire.

En me remémorant ces moments, les frissons me reviennent. Après cette finale, nous sommes remontés en Super League pour clore une période exceptionnelle de ma vie footballistique. »

Pourquoi ça n’a pas marché

La semaine dernière, la magie n’était plus là. Je n’ai pas pu suivre cette finale. Mon exil et mon activité professionnelle ne m’ont permis ni de voyager ni de la trouver sur Internet. En 2015, j’avais trouvé un site russe qui diffusait la finale en direct avec un son d’ambiance. J’avais tremblé et savouré la magie du petit qui avalait tout cru le favori.

Rien de cela cette année, les premiers échos que j’ai reçus le lendemain, me laissaient voir un public résigné beaucoup trop vite. La marée valaisanne dont parlait Christophe Moulin ne semblait pas avoir joué son rôle. Pourquoi ?

« Les joueurs ne le méritaient pas… », ai-je entendu. Peut-être, mais d’autres finales étaient plus qu’incertaines et pourtant la magie a opéré. Le gardien Pierre-Marie Pittier avait été effroyable et sifflé en championnat avant de se sublimer lors de la finale 1982 gagnée 1-0 contre Bâle. Et que dire d’Alain Balet, la tour de la défense qui devenait buteur en finale avec des volées du pied, lui qui ne marquait que de rare fois de la tête en championnat ?

Les exemples pourraient se multiplier, mais après 52 ans de légende, c’est fini. Irrémédiablement fini. Rien ne pourra jamais ramener l’invincibilité. Pourquoi le public qui osait tout n’a pas réussi à magnifier une équipe ordinaire ? Peut-être parce qu’aujourd’hui les « Ouh … Ah… Outara ! » ne passeraient plus. Trop politiquement incorrect.

Aseptisation

La mondialisation aurait-elle atteint le Valais ? Ce nivellement des valeurs et des comportements qui fait qu’on n’accepte plus ce qui n’entre pas dans le cadre de l’universellement reconnu toucherait-il ma terre d’origine ? Ce canton si unique dans une Suisse si propre en ordre s’est-il laissé convaincre qu’au fond, il est comme les autres ?

Je ne l’espère pas. Si dans certains domaines, la révolte n’est pas toujours bonne, en acceptant des lois comme la LAT, le Valais va dans le bon sens, ce serait dommage que ça se fasse au détriment de son identité. Je tremble déjà à l’interdiction des combats de reine. Les défenseurs des animaux pourraient bien trouver ces duels trop cruels, un peu comme les Montréalais qui veulent interdire le rodéo prévu dans le cadre du 375e anniversaire de la ville, car chevaux et taureaux connaîtraient trop de stress…

Il y a 150 ans dans le Confédéré… jeudi 30 mai 1867

Filed under: c. calendrier historique du Valais — vslibre @ 3 h 00 min
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Jésuites enseignent toujours en Valais, procès bernois coûteux, nouvelles étrangères et recherche de professeur d’anglais…

0530

29 Mai 2017

150 ans de la confédération canadienne – Histoire littéraire francophone

Filed under: e. Auteurs québécois — vslibre @ 10 h 30 min
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Lucien Francoeur (1948-…)

francoeurNé le 9 septembre 1948 à Montréal, Lucien Francoeur quittera l’école à 15 ans pour se rendre à New York. Il errera trois ans dans les rues de la ville, il séjournera aussi à Toronto et Montréal. À 18 ans, il décide de devenir écrivain et rédige un premier recueil de poésie qui sera refusé par tous les éditeurs. Il ira à La Nouvelle-Orléans où il termine ses études secondaires en 1969.

De retour à Montréal, il suivra des cours de lettres françaises au Cégep Maisonneuve. Il travaillera durant la même période comme chauffeur de taxi. Il rencontre Gaston Mirron et publie ses premiers ouvrages. En 1974, il fonde le groupe Aut’chose et commence une carrière musicale. Après la dissolution du groupe, Lucien Francoeur continuera en solo.

En 1979, il reprend ses études pour devenir professeur de littérature. Il enseignera dans les années 80 au Cégep Rosemont et John-Abott à Montréal. Il sera également animateur sur différentes radios privées. Il partage son temps entre l’enseignement, les lectures de poèmes, les concerts rock et les interventions médiatiques en tant que polémiste et animateur.

Chanson de l’Amérique inavouable (2002)

francoeur-livreC’que j’aime c’est ton air d’aller

J’te suis 24 heures par jour

J’veux te faire l’amour à tue-tête

J’peux t’aimer sans permission

Aujourd’hui ce qui ne vaut pas la peine d’être dit, on le chante, Lucien Francoeur cite Beaumarchais, mais n’en fait qu’à sa tête. Chez lui, tout commence et tout finit par la littéralité. Pas d’échappatoire mélodique. Il est un diseur, un chanteur à textes. Mais aussi un anarchiste, un anticonformiste. Osez chanter l’Amérique, plutôt que son pays !

Le temps passe assis au fond d’un bar

L’après-midi sur Santa Monica Boulevard

Tu recommences à jouer au Roi Lézard

La fée des étoiles est encore en retard

Alors tu décides de faire un tour de char

Un coup de dés jamais n’abolira le hasard

150 ans de la Confédération canadienne – Calendrier historique

29 mai 1914 – Naufrage de l’Empress of Ireland

 Empress of Ireland

Empress of Ireland

Ces choses ne se racontent pas; il faut en avoir été témoin; de même il est impossible de définir les émotions d’un homme séparer (sic) des siens, de ses parents, de sa famille, de ses amis, en face d’un péril aussi grand, voyant tout s’engloutir sous lui, ne pouvant espérer de secours de personne dans la nuit, dans le noir, au milieu des cris, des plaintes lugubres, des appels désespérés d’un millier d’êtres humains, réalisant en quelques minutes l’horrible situation, et descendant dans la mort. Monsieur Gosselin, témoin de la scène tragique de ce 29 mai 1914, raconte le naufrage de l’Empress of ireland.

Le paquebot océanique appartenant au Canadien Pacifique a quitté le port de Québec la veille vers 16 h 30 pour une traversée de l’Atlantique qui devait le mener à Liverpool en Angleterre. Le navire est expérimenté, il en est à sa 192e traversée, mais son capitaine Henry Kendall en est lui à sa première. Durant la nuit, vers 2 h 00 du matin, il aperçoit le navire norvégien Storstad à environ 8 miles avant que la brume n’enveloppe le fleuve.

Lorsqu’il reverra le navire charbonnier norvégien, il sera trop tard. La collision est inévitable. Le paquebot coule en 14 minutes emportant avec lui 1012 personnes, il n’y aura que 465 survivants. La catastrophe est l’une des plus grandes de l’histoire maritime du Canada. Malgré quelques tentatives, l’épave ne pourra pas être renflouée et git toujours au fond du Saint-Laurent près de Rimouski. Elle est aujourd’hui classée comme bien historique et archéologique. Cette épave reste un témoignage de l’époque des grands navires transatlantiques de la Belle Époque.

28 Mai 2017

150 ans de la Confédération canadienne – Calendrier historique

28 mai 1845 – Saint-Roch en feu

L'incendie de Saint-Roch par Légaré

L’incendie de Saint-Roch par Légaré

Les habitations d’un tiers de la population sont en ruines, et la plupart des incendiés ont tout ou presque tout perdu. Du faubourg Saint-Valier où il commença, l’incendie fut poussé par un gros vent d’est dans les parties les plus denses du faubourg Saint-Roch, qui bientôt devint  « une mer tempétueuse de feu » suivant l’expression de l’honorable rédacteur de la Gazette. Des flammèches furent portées dans le quartier du Palais et dans les rues les plus voisines du faubourg Saint-Jean, qui devinrent la proie des flammes. Le Canadien décrit ainsi l’incendie de ce 28 mai 1845 qui détruit le quartier Saint-Roch à Québec.

Le feu se déclare vers 11 heures du matin à la tannerie d’Osborne L. Richardson, sur la rue Arago, près de l’intersection de la rue Saint-Vallier. Il y a du vent et les flammes se propagent rapidement sur les toits environnants. Un changement de vent, de l’ouest au sud-ouest, et des torrents de pluie sauvèrent la Haute et la Basse-Ville, et la plus grande partie du faubourg Saint-Jean. Tout le reste de la cité, excepté une partie du faubourg Saint-Valier et quelques rues isolées du faubourg Saint-Roch, vers l’Hôpital-Général, est en cendres.

Le bilan sera très lourd pour le faubourg et pour la ville. L’incendie fera 50 victimes et réduira en cendres plus de 1 630 résidences ainsi que 3 000 boutiques et hangars. Les pertes sont estimées à 2 millions de dollars et 12 000 personnes se retrouvent sans logis. La ville ouvrira des écoles et des édifices publics comme logement d’urgence. À la suite de cet incendie, les autorités municipales réglementeront de manière plus stricte le choix des matériaux pour la construction dans les faubourgs de Québec.

27 Mai 2017

150 ans de la Confédération canadienne – Calendrier historique

27 mai 1838 Lord Durham devant Québec

Lord Durham

Lord Durham

On ne peut guère concevoir nationalité plus dépourvue de tout ce qui peut vivifier et élever un peuple que les descendants des Français dans le Bas-Canada, du fait qu’ils ont gardé leur langue et leurs coutumes particulières. C’est un peuple sans histoire et sans littérature. L’heure n’est pas encore à ses conclusions lorsque le Hasting arrive, ce 27 mai 1838, devant Québec. À son bord, John George Lambton, comte de Durham, a déjà une idée de la situation qu’il va trouver dans la colonie où les Canadiens-français viennent de se rebeller.

Il attendra deux jours avant de mettre le pied à terre, le temps qu’on lui prépare une cérémonie fastueuse pour célébrer son arrivée. En février 1838, le Parlement britannique avait suspendu la constitution du Bas-Canada suite aux événements de la fin 1837. Il veut une enquête sur la situation et nomme lord Durham pour la mener. Ce diplomate qui vient d’enquêter sur la révolte des Polonais lors d’une mission à Saint-Pétersbourg à la réputation d’être libéral. Sa réputation et son intégrité l’ont précédé et les Canadiens le reçoivent chaleureusement.

Il ne restera pourtant que 6 mois au Canada. Ses premières mesures d’amnistie générale pour les moins coupables et d’exil temporaire des principaux leaders comme Papineau sont assez bien accueillies par les Canadiens, beaucoup moins bien en Angleterre. Apprenant en septembre que sa politique est désavouée par Londres, il demande son congé et décide de rentrer. Mais ses consultations lui ont permis de prendre la mesure de la situation et de préparer son rapport. Sa publication en février 1839 mettra fin aux illusions des francophones. L’Acte d’Union se prépare.

 

26 Mai 2017

150 ans de la Confédération canadienne – Calendrier historique

26 mai 1603 – Champlain à Tadoussac

La grande tabagie de Tadoussac

La grande tabagie de Tadoussac

Samuel de Champlain et le capitaine François Pontgravé débarquent à Tadoussac ce 26 mai 1603. Parti le 15 mars de France, la Bonne renommée aura mis 10 semaines pour traverser l’Atlantique, mais Champlain écrira que ce fut un heureux voyage. Il ramène avec lui deux Montagnais qui avaient séjourné en France durant une année. Champlain veut utiliser cette expédition pour établir de bonne relation avec les autochtones et jeter les bases d’une fructueuse collaboration avec la colonie qu’il rêve d’installer sur le Saint-Laurent.

La mode en Europe est au chapeau de castor, la traite des fourrures devient un commerce de plus en plus important. De nombreux marchands veulent acquérir le monopole. Le roi Henri IV accordera à Pierre Chauvin un monopole de commerce pour la région de Tadoussac. Celui-ci fait un voyage en 1600 et laisse 16 hommes pour hiverner à cet endroit. Seuls cinq survivront au premier hiver. Pontgravé veut poursuivre l’oeuvre en 1603 et s’associe à Samuel de Champlain qui a pu visiter les colonies espagnoles du Nouveau Monde entre 1599 et 1601.

Champlain est convaincu qu’une bonne entente avec les indigènes est gage de succès. Elle est nécessaire à la bonne marche du commerce. Il veut construire une Nouvelle-France sur un autre modèle que les colonies espagnoles qui traitent les indigènes comme des sous-hommes. Au lendemain de son arrivée à Tadoussac, la chance est avec Champlain qui peut assister à une grande Tabagie. Son sens diplomatique lui permettra de sceller une alliance avec le chef montagnais Anadabijou. Ce sera le point de départ de l’Amérique française.

5 ans au Québec – épisode 21

Filed under: k. poésie — vslibre @ 7 h 40 min
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Capitale fédérale

La bibliothèque du parlement est un vrai bijou.

« Arrête la voiture, je vais descendre ici.Regarde-moi cette file,tu vas avoir le temps de stationner tranquillement avant de me rejoindre. » La queue s’étend sur plusieurs centaines de mètres le long de l’avenue Wellington. Une grosse heure plus tard, je tiens enfin mes précieux sésames dans les mains. Nous visiterons le parlement d’Ottawa à 11h10.

Nous ne sommes pas seuls en ce dimanche, la longue fin de semaine de la fête de la Reine a attiré du monde dans la capitale fédérale. Même si le festival des tulipes touche à sa fin les jardins de la ville sont encore bien fleuris. Une tulipe spéciale 150 ans de la Confédération canadienne a même été créée.

Notre patience est récompensée,les couloirs du parlement s’offrent à nous après une fouille rigoureuse digne des aéroports les mieux sécurisés. La fusillade de 2015 est encore fraîche dans les mémoires. Mélanie, notre guide ne nous en parlera pas. Elle va plutôt nous faire découvrir les méandres de l’adoption d’une loi sur le chocolat en parcourant les diverses salles du parlement.

Si la verte chambre du peuple, la salle des communes où siègent les députés et les ministres ne se laissent qu’entrevoir à travers des vitres, le sénat est beaucoup plus accessible. Impossible de s’asseoir sur les fauteuils rouges, mais au moins nous pouvons entrer dans ce cénacle.

Je resté bouche bée devant le bijou de ce parlement : sa bibliothèque. J’aurai presque envie de faire de la politique fédérale juste pour avoir accès à ces trésors. Les boiseries finement ciselées,les livres précieusement reliés, les bureaux aux sous-main précieux, les sièges capitonnés, tout concorde à la bibliothèque de mes rêves. La fine silhouette d’une jeune reine Victoria surveille l’ensemble avec classe.

Rien que pour ça, je reviendrai à Ottawa. Je dois avouer que je suis aussi tombé sous le charme du Canal Rideau. Nous l’avons parcouru samedi sur un bateau électrique qui glissait silencieusement sur les flots. Difficile de croire que ce havre de paix avait originellement une vocation militaire. Il devait fournir une voie plus sécuritaire entre Montréal et le lac Ontario. Plus au nord que le Saint-Laurent, il était éloigné de la menace américaine.

La guerre de 1812-1815 est bien loin aujourd’hui et l’invasion américaine plus pacifique. Une autre belle surprise de mon séjour dans la ville fédérale a été l’usage du français. On me répondait dans cette langue plus facilement que dans certains coins de Montréal. Vous me direz que Gatineau et le Québec sont juste de l’autre côté de la majestueuse rivière des Outaouais.

Samedi soir, les sénateurs d’Ottawa n’ont pas fait honneur à la majesté de leur ville, ils ont été écrasés par les pingouins du dieu Crosby, mais contrairement aux Canadiens de Montréal, ils ont été dans la course pour la coupe Stanley jusqu’à l’avant-dernière étape. Je n’ai pas vécu cette déception en symbiose avec la ville, le printemps de la capitale m’a rappelé que je détestais cette saison.

Mes allergies me l’ont rappelé. J’ai dû quitter plus tôt que prévu cette capitale choisie au milieu de nulle part en 1857 par la reine Victoria pour départager les autres prétendantes à ce titre. J’ai retrouvé Lévis et sa clinique où j’ai passé mon lundi des Patriotes. Eh oui, les Québécois ne veulent pas fêter leur reine, mais comme ils ne veulent pas perdre un jour de congé, ils ont trouvé un autre prétexte pour faire la fête…

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La visite du parlement se mérite.

 

 

 

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