Valais Libre

30 novembre 2017

150 ans de la Confédération canadienne – Calendrier historique

30 novembre 1696 – Prise de Saint-Jean de Terre-Neuve

Terre-Neuve

À la fin du XVIIe siècle Terre-Neuve est un champ clos où s’affrontent sans cesse les colonies rivales de France et d’Angleterre. Ce 30 novembre 1696, Pierre LeMoyne d’Iberville reçoit la capitulation du troisième et dernier fort de Saint-Jean de Terre-Neuve. Au cours de l’hiver suivant, il lancera des détachements de soldats contre le chef-lieu et les autres postes anglais qui seront pillés et détruits.

D’Iberville avait détruit les postes anglais échelonnés sur la côte orientale de Terre-Neuve, deux cents soldats britanniques ont trouvé la mort et 1 893 autres ont été faits prisonnier. Il reprit ainsi le contrôle sur des établissements comprenant une population de 2 321 personnes, dont 293 résidents et 2 028 engagés. Au printemps de 1697, d’Iberville s’apprêtait reprendre ses attaques pour bouter les Anglais hors de Terre-Neuve, lorsque la Cour de France lui ordonna de se rendre à la baie d’Hudson.

Avec 125 hommes arrivés par les terres, d’Iberville avait fait des miracles. Il en fera d’autres sur mer dans la baie d’Hudson, mais ses succès n’auront finalement que peu de portée. Au traité de Ryswick, signé le 25 septembre 1697, La France et l’Angleterre se rendaient mutuellement leurs conquêtes en Amérique. Les Français conservaient l’Acadie et Plaisance et les Anglais leurs établissements de Terre-Neuve.

29 novembre 2017

150 ans de la Confédération canadienne – Calendrier historique

29 novembre 1963 – Un avion s’écrase à Sainte-Thérèse

Restes de l’avion à Sainte-Thérèse

Le vol 831 des Lignes aériennes Trans-Canada (l’ancêtre d’Air Canada) connaît une fin tragique ce vendredi 29 novembre 1963. Quelques minutes après son décollage de l’aéroport de Dorval près de Montréal pour Toronto, il s’écrase à Sainte-Thérèse de Blainville. Les 111 passagers et les 7 membres de l’équipage meurent tous dans cet écrasement qui est alors la plus grande catastrophe aérienne du Canada.

Au dire de plusieurs témoins, l’avion a pris feu pendant qu’il était encore dans les airs. Il a ensuite explosé et s’est écrasé créant un cratère de 45 mètres de long et de 22,5 mètres de large. C’est tombé dans un terrain qui était assez marécageux. On était une soirée de novembre, il faisait froid, il pleuvait, ça s’est transformé en neige un petit peu plus tard, et malheureusement, les 118 personnes qui étaient à bord de l’appareil sont mortes. Le témoignage de Martin Rodgers est poignant.

L’avion était un DC-8, le plus gros de sa catégorie utilisé par Trans-Canada. La force de l’impact le désintégra presque totalement, ce qui fait qu’on ne pourra jamais savoir ce qui s’est réellement passé. Peu de corps furent identifiés, une inhumation collective eut lieu au cimetière multiconfessionnel de Sainte-Thérèse-de-Blainville. Un jardin du souvenir existe aujourd’hui à côté de ce cimetière avec un monument à la mémoire des 118 victimes.

28 novembre 2017

150 ans de la Confédération canadienne – Calendrier historique

28 novembre 1698 – Mort de Frontenac

Louis de Buade, comte de Frontenac

Monseigneur de Saint-Vallier administre, ce 28 novembre 1698, l’extrême-onction au gouverneur de la Nouvelle-France. Louis de Buade, comte de Frontenac et de Palluau meurt quelques instants plus tard. Il sera inhumé dans l’église des Récollets à Québec. Sentant sa fin venir vers la mi-novembre, il fit la paix avec l’intendant et l’évêque, rédigea son testament et attendit sereinement sa fin. La province de Québec perd une des figures les plus turbulentes et les plus influentes de son histoire.

Né au château de Saint-Germain-en-Laye le 12 mai 1622, Louis de Buade se joint à l’armée française à l’âge de 17 ans. Il participe à plusieurs campagnes de la guerre de Trente Ans. Il sera blessé au bras droit au siège d’Orbitello en 1646. Sa blessure ne guérira jamais totalement. En 1672, le comte de Frontenac obtient du roi Louis XIV la charge de gouverneur de la Nouvelle-France et s’embarque pour Québec.

Il va se retrouver avec presque les pleins pouvoirs après le départ de l’intendant Jean Talon. Son caractère vif le poussera à en abuser et après diverses plaintes, il est rappelé en France en 1682. Il reviendra avec la même charge de gouverneur en 1689 et s’opposera à l’invasion des Anglais. En 1690, il répondra à l’émissaire de l’amiral Phips: je n’ai point de réponse à lui faire que par la bouche de mes canons et à coups de fusil. Il sauvera la ville et la province, puis mâtera, durant les années suivantes, les attaques des Iroquois.

Il y a 150 ans dans le Confédéré… jeudi 28 novembre 1867

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Médecin auprès de Garibaldi, prisonniers broyés à Gruyères et farine miraculeuse…

27 novembre 2017

150 ans de la Confédération canadienne – Calendrier historique

27 novembre 1560 – Baptême de François Gravé

Champlain et les Amérindiens

La paroisse Notre-Dame de Saint-Malo reçoit un nouveau paroissien ce 27 novembre 1560. François Gravé, sieur du Pont, encore appelé Dupont-Gravé ou Pont-Gravé est baptisé par ses parents Robin et Guyonne Gravé. Cet enfant deviendra un marchand, négociant en fourrures et navigateur qui traversera l’Atlantique à de très nombreuses reprises.

Associé à Pierre Chauveau, il fait, chaque été depuis au moins 1598, la traite des fourrures avec les autochtones, à Tadoussac et jusqu’aux Trois Rivières. En 1603, on le retrouve aux côtés de Samuel de Champlain lors de son premier voyage d’exploration. Ils remonteront le Saint-Laurent jusqu’au Sault Saint-Louis près du Mont-Royal. L’année suivante, il sera en Acadie avec Pierre Dugua de Mons pour la fondation d’une colonie permanente.

François Gravé fut un marchand aimé des Amérindiens. Il joua également un rôle non négligeable dans les débuts de la colonisation de la Nouvelle-France. Proche de Samuel de Champlain, il lui fut pendant de longues années d’un grand secours comme capitaine approvisionneur. Il travaillera pour plusieurs compagnies de traites de fourrures. En 1629, à près de 70 ans, souffrant de goutte et de la famine, il sera encore à Québec avec Champlain qui veut le faire rentrer en France. Il quitte le Québec avec les Jésuites et, dès lors, l’histoire perd sa trace.

150 ans de la confédération canadienne – Histoire littéraire francophone

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Félix-Antoine Savard (1896 – 1982)

Félix-Antoine Savard

Natif de Québec, Félix-Antoine Savard fera des études classiques et théologiques à Chicoutimi. C’est là qu’il est ordonné prêtre en 1922. Il enseignera durant 4 ans au Grand Séminaire de Chicoutimi avant d’oeuvrer comme vicaire dans diverses paroisses.

Bagotville, Sainte-Agnès, La Malbaie précèderont sa première paroisse. Il fondera en 1935 la paroisse de Clermont dans Charlevoix et s’imprègnera fortement des lieux et de ses habitants. De là naîtra l’inspiration pour ses futurs romans.

En 1941 il rejoint l’Université Laval. Il deviendra en 1945 professeur agrégé titulaire de la chaire de poésie française. Il publiera cette année-là L’Abattis qui lui vaudra de nombreux prix. Il sera membre de l’Académie canadienne-française dès 1955.

Son oeuvre littéraire chante son pays et son folklore. Savard sera très actif dans la récolte et la mise en valeur du patrimoine culturel du Québec. Il mourra en 1982 à Québec.

Menaud maître-draveur (1937)

…en 1936, j’avais fait les chantiers. J’avais vu des choses qui m’avaient révolté. La façon dont les gens étaient traités…aucun confort dans les camps…les pauvres bûcherons se levaient le matin et ils avaient les cheveux pris dans le frimas…Ces choses-là m’avaient profondément révolté. Et surtout la présence d’un anglais qui conduisait Jos Boies …c’était lui le grand draveur…

Félix-Antoine Savard puise la source de son roman dans sa vie personnelle, dans son expérience. Menaud est l’archétype du travailleur, du défenseur du sol canadien. Menaud est veuf, il vit avec son fils Joson et sa fille Marie. Au printemps, il va travailler avec son fils. Il est maître-draveur, il guide les bois qui descendent la rivière. Il perdra son fils, trahi par les troncs, englouti par la rivière.

Nous sommes venus et nous sommes restés... Le thème de Maria Chapdelaine est repris par Menaud. Il doit sauver sa terre des étrangers qui se l’accaparent et qui veulent la fermer, empêcher les trappes ancestrales. Menaud perdra la tête dans cette lutte. Lucon, le compagnon de Joson, sauvera Menaud, mais lui qui rêve d’espace épousera Marie qui a tellement envie de… Vivre icitte tranquille….

26 novembre 2017

150 ans de la Confédération canadienne – Calendrier historique

26 novembre 1787 – Mort du duc de Lévis

François-Gaston de Lévis

Une crise d’apoplexie terrasse, ce 26 novembre 1787, François-Gaston de Lévis. Le duc tenait absolument, malgré un état de faiblesse, à présider l’ouverture des États d’Artois. À 68 ans le parcours du pauvre cadet de Gascogne qui a grimpé jusqu’à devenir maréchal de France se termine dans les honneurs. C’est en Nouvelle-France que le duc de Lévis a connu ses plus grands faits d’armes, malgré la défaite finale.

Né au château d’Ajac le 20 août 1719, François-Gaston de Lévis est issu d’une très vieille famille de la noblesse française établie dans le Languedoc depuis le XIIIe siècle. Il entre dans l’armée à 16 ans et participe durant 20 ans à toutes les campagnes européennes de la France. En 1748, le roi Louis XV le fait chevalier de Saint-Louis. Le chevalier de Lévis va bientôt s’illustrer en Nouvelle-France.

Son manque de fortune freinant sa progression en France, il accepte en 1756 de devenir le commandant en second au Canada. Il soutient Montcalm au fort Carillon, puis, en 1759 s’illustre dans la défense de Québec en repoussant l’anglais Wolfe du côté de Beauport. Il est envoyé à Montréal en mission lorsque Wolfe attaque les plaines d’Abraham. Il reviendra à Québec l’année suivante pour gagner la bataille de Sainte-Foy. Malheureusement, les renforts anglais sont les premiers à remonter le Saint-Laurent. La Nouvelle-France est bientôt perdue. Le duc de Lévis rentre en France où il continuera à gravir les échelons jusqu’à sa mort.

25 novembre 2017

150 ans de la Confédération canadienne – Calendrier historique

25 novembre 1935 – Courte victoire de Taschereau

Louis-Alexandre Taschereau

Voulez-vous vous délivrer, une bonne fois, des politiciens qui vous font des mamours au temps des élections et qui une fois élus passent au service des financiers qui souscrivent à la caisse électorale ? Les électeurs québécois ont presque répondu oui à la question de Paul Gouin, chef de l’Action libérale nationale (ALN). Ce 25 novembre 1935 Louis-Alexandre Taschereau est réélu premier ministre du Québec, mais sa majorité est courte.

Son parti, le Parti libéral du Québec (PLQ) obtient 48 sièges, l’ALN 26 et le Parti conservateur avec son nouveau chef Maurice Duplessis, 16. Une coalition Gouin-Duplessis, les deux chefs s’entendent en effet pour que l’on ne retrouve qu’une candidature de chaque formation par circonscription, est venue changer la donne électorale au Québec. Elle met en danger le quatrième gouvernement Taschereau. Toutefois, croulant sous les scandales, il doit démissionner moins de sept mois plus tard.

Aux portes du pouvoir, l’alliance Gouin-Duplessis qu’on appelle déjà Union nationale, n’entend pas relâcher la pression. Âgé de 68 ans, Taschereau ne résistera pas longtemps. Avec un régime aussi dissolu, la dissolution s’imposait… Maurice Duplessis réagit avec humour à l’annonce de la dissolution du Parlement 7 mois plus tard en juin 1936. Le futur premier ministre a pris seul le contrôle de l’Union nationale en évinçant Paul Gouin. Les années Duplessis vont bientôt commencer.

Il y a 150 ans dans le Confédéré… dimanche 25 novembre 1867

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Victoire libérale à Lucerne, libre exercice de la médecine en Argovie et ascension de la Dent-du-Midi…

24 novembre 2017

150 ans de la confédération canadienne – Histoire littéraire francophone

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Gabriel Sagard (? – 1636)

On ne connait rien de la jeunesse de Gabriel Sagard. Tout juste peut-on imaginer à travers ses écrits qu’il est déjà récollet en 1604. Les récollets sont des religieux de l’étroite observance de saint François, issus d’une réforme de l’ordre accomplie en Espagne au xve siècle. Le nom de récollets vient du latin recollecti « recueillis ».

En 1614, il réside à Paris auprès du père Jacques Garnier Chapouin, provincial des Récollets de Saint-Denis, en qualité de secrétaire privé. À ce moment, Louis Houel, secrétaire du roi et contrôleur des Salines de Brouage, propose au père Chapouin l’envoi de missionnaires en Nouvelle-France.

Gabriel Sagard ne sera pas de ce premier voyage. Il partira lors d’un voyage suivant. Il quitte Paris le 18 mars 1623 pour arriver à Québec le 28 juin. Il séjournera en Nouvelle-France jusqu’en juillet 1624. Il reçoit alors l’ordre de rentrer à Paris. Il mourra en 1636 après avoir mis par écrit ses découvertes et ses observations. On lui doit le dictionnaire de la langue huronne le plus complet à ce jour.

Le Grand Voyage du pays des Hurons (1632)

Publié en deux tomes, l’ouvrage se sépare en deux parties bien distinctes. Sagard nous fait d’abord vivre son voyage et ses pérégrinations en Nouvelle-France. Dans la deuxième partie, il décrit minutieusement les us et coutumes de ses hôtes Hurons.

Arrivés à la fin juin à Québec, Sagard quitte la ville dès la mi-juillet. Il se rend à la rivière Richelieu avec son compagnon de voyage, le Père Viel. Ils vont à la rencontre des Hurons pour la traite des peaux. Ils vont ensuite se séparer et chacun aller vivre dans des tribus différentes en suivant leur guide. Sagard passe son temps en prière, en étude de la langue et en visite des familles. Il est un hôte respecté et aimé. Il rentrera avec les Hurons pour la traite de 1624. Il sera alors rappelé à Paris.

La deuxième partie, fait de Gabriel Sagard un ethnographe des populations autochtones. Il décrit minutieusement, les coutumes, les modes de vie, la nourriture, l’habillement, les moeurs, etc. Il répertorie également la faune et la flore rencontrées. Il nous offre un tableau unique d’un Québec d’avant la présence des européens.

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