30 novembre 1696 – Prise de Saint-Jean de Terre-Neuve
À la fin du XVIIe siècle Terre-Neuve est un champ clos où s’affrontent sans cesse les colonies rivales de France et d’Angleterre. Ce 30 novembre 1696, Pierre LeMoyne d’Iberville reçoit la capitulation du troisième et dernier fort de Saint-Jean de Terre-Neuve. Au cours de l’hiver suivant, il lancera des détachements de soldats contre le chef-lieu et les autres postes anglais qui seront pillés et détruits.
D’Iberville avait détruit les postes anglais échelonnés sur la côte orientale de Terre-Neuve, deux cents soldats britanniques ont trouvé la mort et 1 893 autres ont été faits prisonnier. Il reprit ainsi le contrôle sur des établissements comprenant une population de 2 321 personnes, dont 293 résidents et 2 028 engagés. Au printemps de 1697, d’Iberville s’apprêtait reprendre ses attaques pour bouter les Anglais hors de Terre-Neuve, lorsque la Cour de France lui ordonna de se rendre à la baie d’Hudson.
Avec 125 hommes arrivés par les terres, d’Iberville avait fait des miracles. Il en fera d’autres sur mer dans la baie d’Hudson, mais ses succès n’auront finalement que peu de portée. Au traité de Ryswick, signé le 25 septembre 1697, La France et l’Angleterre se rendaient mutuellement leurs conquêtes en Amérique. Les Français conservaient l’Acadie et Plaisance et les Anglais leurs établissements de Terre-Neuve.