Un explorateur disparaît
En cette fin du mois de septembre 1700, le Canada voit s’éteindre le premier explorateur né sur son sol. Louis Jolliet disparaît peut-être dans l’une des deux seigneuries qu’il possédait sur la Côte-Nord. Établi comme cartographe et comme professeur d’hydrographie au Collège de Québec, un doute planera toujours sur sa fin mystérieuse.
Né le 21 septembre 1645 près de Québec, Louis Jolliet commence ses études à l’âge de 10 ans au Séminaire de Québec. Il est destiné à entrer en religion. Il reçoit les ordres mineurs le 16 août 1662. Comme il a un certain don musical, il est promu officier de musique au collège. Plus tard, il deviendra le premier organiste de la cathédrale de Québec.
Mais sa vocation bat vite de l’aile et un voyage en France en 1667, le convaincra de changer de voie. À son retour, il s’engage dans la traite de fourrure. En 1672, il est envoyé par le gouverneur Frontenac à la découverte du Mississippi. En 1679, il ira à pied jusqu’à la baie d’Hudson et en 1694, il cartographiera les côtes du Labrador. Louis Jolliet laissera de nombreux écrits et de nombreuses cartes. Il est le premier habitant de la Nouvelle-France, né dans la colonie, à s’être fait connaître internationalement de son vivant.