Valais Libre

30 septembre 2014

30 septembre 1700 – Mort de Louis Jolliet

Un explorateur disparaît

 

Statue de Louis Jolliet au Parlement de Québec

Statue de Louis Jolliet au Parlement de Québec

En cette fin du mois de septembre 1700, le Canada voit s’éteindre le premier explorateur né sur son sol. Louis Jolliet disparaît peut-être dans l’une des deux seigneuries qu’il possédait sur la Côte-Nord. Établi comme cartographe et comme professeur d’hydrographie au Collège de Québec, un doute planera toujours sur sa fin mystérieuse.

Né le 21 septembre 1645 près de Québec, Louis Jolliet commence ses études à l’âge de 10 ans au Séminaire de Québec. Il est destiné à entrer en religion. Il reçoit les ordres mineurs le 16 août 1662. Comme il a un certain don musical, il est promu officier de musique au collège. Plus tard, il deviendra le premier organiste de la cathédrale de Québec.

Mais sa vocation bat vite de l’aile et un voyage en France en 1667, le convaincra de changer de voie. À son retour, il s’engage dans la traite de fourrure. En 1672, il est envoyé par le gouverneur Frontenac à la découverte du Mississippi. En 1679, il ira à pied jusqu’à la baie d’Hudson et en 1694, il cartographiera les côtes du Labrador. Louis Jolliet laissera de nombreux écrits et de nombreuses cartes. Il est le premier habitant de la Nouvelle-France, né dans la colonie, à s’être fait connaître internationalement de son vivant.

29 septembre 2014

29 septembre 1885 – L’électricité sur la terrasse Dufferin

Nouvelle technologie

09.29 Terrasse Dufferin20 000 personnes sont massées sur la terrasse Dufferin ce 29 septembre 1885. Elles viennent assister à une expérience extraordinaire. Sigismund Mohr, de la Compagnie de lumière électrique de Québec et de Lévis fait une démonstration des avantages de l’électricité pour l’éclairage extérieur dans la ville de Québec.

…Instantanément, le fluide a fait surgir des ténèbres 34 foyers lumineux qui ont acquis en quelques secondes une puissance considérable. L’aspect de la terrasse a été transformé comme par une baguette magique, et les acclamations ont éclaté de toute part, réveillant les échos paisibles de la nuit.Le journaliste du Canadien décrit ainsi la scène dans l’édition du lendemain.

L’énergie électrique est produite à partir des installations des chutes Montmorency. Malgré la déperdition de fluide qui se produit nécessairement sur le parcours, on obtient une lumière d’un brillant et d’une stabilité incontestables. Cette expérience consacre en outre la substitution énormément avantageuse de la force hydraulique à celle de la vapeur qui coûte beaucoup plus cher.

L’expérience permettra de prouver les avantages de cette lumière qui se développera irrésistiblement dans la Province.

L’ingénieur Sigismund Mohr passionné également par le télégraphe et le téléphone sera dès lors considéré comme un héros.

28 septembre 2014

28 septembre 1755 – Déportation des Acadiens

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Grande déportation

Départ des Acadiens

Départ des Acadiens

Vos terres, vos maisons, votre bétail et vos troupeaux de toutes sortes sont confisqués au profit de la Couronne, avec tous vos autres effets, excepté votre argent et vos mobiliers, et que vous-mêmes vous devez être transportés hors de cette province… C’est ordre est lu aux Acadiens dès le début du mois de septembre 1755. Ce 28 septembre, ils sont près de 25 navires emmenant 4800 exilés à voguer ensemble vers le Massachusetts.

Le conflit entre la France et l’Angleterre touchera durement ces francophones cédés à l’Angleterre par le traité d’Utrecht en 1713. Il nous semble que les Français de la Nouvelle-Écosse ne seront jamais de bons sujets de Sa Majesté… C’est pourquoi nous pensons qu’ils devront être expulsés aussitôt que les forces que nous avons dessein de vous envoyer seront arrivées en Nouvelle-Écosse. Dès 1720, les lords anglais préparent la déportation des Acadiens.

Dès septembre 1755, les villages sont encerclés, les familles sont séparées, la population est dispersée. La plupart sont envoyés aux États-Unis, quelques-uns en Angleterre, d’autres trouveront asile en France ou au Canada. Sur près de 18 000 Acadiens en 1755, la moitié périra soit des effets de la déportation, soit en tentant d’y échapper.

27 septembre 2014

Jean-Pierre Charland (1954 – …)

Charland portraitJe n’ai pas à faire de recherches pour mes romans, puisque je le fais dans le cadre de mon travail. Par exemple, j’ai écrit un livre de vulgarisation en histoire, De l’ombre du clocher à l’économie du savoir, qui s’est traduit par la série Félicité. Tout ce qu’on y retrouve est traité mur à mur dans cet ouvrage! Jean-Pierre Charland a l’art de conjuguer sa passion pour l’histoire avec celle pour l’écriture.

Né en 1954, Jean-Pierre Charland est aujourd’hui Vice-doyen à la Formation initiale des maîtres au premier cycle, Faculté des sciences de l’éducation à l’Université de Montréal.Il a publié plusieurs romans, dont L’Été de 1939, avant l’orage (2006) et La Rose et l’Irlande (2007), salués par la critique et appréciés du public.

La saga Les Portes de Québec a connu une carrière remarquable, ayant trouvé à ce jour plus de 80 000 lecteurs. La passion de Charland pour l’histoire et son talent de conteur s’allient pour offrir au lecteur des récits à la fois authentiques et profondément originaux. Félicité et Les Années de plomb sont aussi des sagas à succès dans la même veine.

Les années de plomb – 1 La déchéance d’Édouard (2013)

Charland livreÉdouard Picard est un flambeur. À la tête du magasin fondé par son grand-père, il se consacre plus à sa vie dissolue qu’à la saine gestion de ses affaires. Pourtant, en 1932, déjà trois ans que la crise frappe durement la ville de Québec, tout comme l’Amérique du Nord et le reste du monde. Séparé de corps de sa femme et de son fils, Édouard aime oublier ses soucis dans les bras d’une blonde.

Les autres actionnaires du magasin Picard ne veulent pas tout perdre. Mathieu, le fils illégitime de Thomas Picard et demi-frère d’Édouard, voit une possibilité de réaliser son rêve: prendre la direction du magasin. Avec l’aide de Marie, sa mère, et de Fernand Dupire, ils vont réussir à racheter les parts d’Édouard et de reprendre le contrôle de l’affaire pour tenter de la sauver.

Durant cet automne 1932, le magasin Picard de la rue Saint-Joseph est loin d’être le seul à se débattre avec la crise. Les chômeurs sont de plus en plus nombreux. Le gouvernement fait son possible pour trouver des solutions. Il va même jusqu’à envoyer des sans-emploi en Abitibi pour défricher de nouveaux espaces. Thalie, la femme médecin, se laisse petit à petit séduire par Victor le marchand de musique… Quelques rayons de soleil brillent dans la grisaille.

27 septembre 1918 – Grippe espagnole

Épidémie mondiale

09.27 hopital-1918Les autorités admettent qu’aux casernes de Saint-Jean-sur-Richelieu, l’épidémie de grippe espagnole devient plus sérieuse. Depuis avant-hier, le nombre des cas a augmenté de 355 à 450. Ce 27 septembre 1918, la presse parle enfin du sujet et mettent en garde la population. L’Action catholique consacre un dossier au sujet et livre les avis du Dr Simard et du Dr Jolicoeur qui s’opposent sur la gravité de la situation.

La polémique ne dure pas, car la situation devient vite critique. À Québec, le manège militaire est touché et mis en quarantaine. En octobre, le Bureau de santé forcera la fermeture des théâtres, des écoles, des tavernes et même des églises, en plus de restreindre les heures d’ouverture des magasins. La ville de Québec est pratiquement fermée durant un bon mois et les écoles, notamment dans Limoilou, servent d’hôpital.

Au final, la grippe espagnole qui disparaît en 1919, aura fait près de 500 morts dans la seule ville de Québec. Montréal est encore plus touchée avec environ 3500 victimes. Au total, il y aura près de 14 000 morts au Québec et peu de familles ne seront pas touchées. La situation dans le monde est encore plus grave puisqu’au final on évaluera entre 30 et 100 millions de morts selon les estimations. Cette épidémie aura fait bien plus de morts que le 10 millions de la Grande Guerre de 1914-1918.

26 septembre 2014

26 septembre 1994 – Jacques Parizeau premier ministre

Vers le référendum

 

Jacques Parizeau

Jacques Parizeau

Le lieutenant-gouverneur Martial Asselin entend la prestation de serment du nouveau cabinet du premier ministre Jacques Parizeau ce 26 septembre 1994. Quelques jours auparavant, le 12 septembre, le parti québécois emmené par son chef Parizeau gagne largement les élections générales et peut former un gouvernement majoritaire. Il va pouvoir mettre en marche son principal objectif: un référendum sur la souveraineté.

Quelques jours après l’inauguration de la session, en décembre, il dépose un projet de loi créant 15 commissions régionales qui passeront l’hiver à entendre les citoyens désireux d’exprimer leur opinion sur le projet. Le 12 juin, Jacques Parizeau signe une entente avec Lucien Bouchard du Bloc québécois et Mario Dumont de l’Action démocratique du Québec, qui prévoit un an de négociations avec le Canada avant de déclarer l’indépendance.

Malgré cela, le 30 octobre 1995, on assiste à une victoire serrée du Non au référendum sur la souveraineté: 50.48% contre 49.52%. 2,324,697 personnes ont voté Non et 2,280,866 pour le Oui. Parizeau déclare que le Oui a été battu par l’argent et des votes ethniques. Ayant promis de partir si le Non l’emportait, il respecte sa promesse en démissionnant le lendemain comme chef du Parti québécois et premier ministre du Québec.

25 septembre 2014

25 septembre 1871 – Mort de Louis-Joseph Papineau

Perte politique

 

Louis-Joseph Papineau

Louis-Joseph Papineau

La vie politique de ce grand homme est gravée, par le burin de l’histoire, en caractères indélébiles; les luttes qu’il a soutenues pour conserver intacte une constitution octroyée par la Grande-Bretagne, et dont l’oligarchie du Canada s’efforçait depuis longtemps d’arracher lambeau sur lambeau, sont inscrites en lettres de feu dans le cœur de ses compatriotes. Philippe Aubert de Gaspé a parfaitement résumé la place de celui qui décède ce 25 septembre 1871 dans son manoir de Montebello entre Ottawa et Montréal.

C’est la politique qui occupera la vie de Louis-Joseph Papineau. Après une formation au petit séminaire de Québec, il choisit une carrière d’avocat. Mais il s’ennuie très vite dans ces fonctions, il se tourne vers la politique. Élu député au Parlement du Bas-Canada en 1808, il présidera la chambre dès 1815. Chef du parti Canadien, il s’opposera de toute son énergie à la volonté anglaise de réformer la Constitution de 1791 pour réunir le Canada sous une seule colonie.

Son parti deviendra le parti des Patriotes en 1826. Après la rébellion des patriotes en 1837, il s’enfuit aux États-Unis, puis en France. Il rentrera au pays après l’amnistie de 1845. Il siègera au Parlement du Canada-Unis, mais il quittera les rangs du parti réformiste pour siéger en indépendant. Il se retire de la politique en 1854.

24 septembre 2014

Antoine Gérin-Lajoie (1824 – 1882)

Guérin Lajoie portraitIssu d’une famille dont l’ancêtre était arrivé au Canada avec les troupes de Montcalm en 1755, Antoine Gérin-Lajoie naît à Yamachiche le 4 août 1824. Il fera ses études classiques au collège de Nicolet. À 18 ans, ses talents littéraires naissent. Il écrit une tragédie en trois actes, Le jeune Latour qui sera jouée sur la scène de son collège.

La même année, il écrit, en mémoire de la Rébellion des patriotes et suite à la déportation de 58 d’entre eux en Australie, Un Canadien errant. Cette chanson sera reprise par Léonard Cohen. Deux ans plus tard, il se fixe à Montréal pour étudier le droit. Pour financer ses études, il entre à La Minerve comme correcteur, puis comme rédacteur.

En 1848, il est admis au barreau du Bas-Canada, mais se tourne assez vite vers une carrière de fonctionnaire. Ministère des Travaux publics, arbitrages provinciaux précèdent sa nomination à la bibliothèque du Parlement. Il fondera diverses publications dont Soirées canadiennes et Foyer canadien. Ses romans paraîtront dans ces revues. Frappé d’une attaque de paralysie en 1880, il mourra le 7 août 1882 à Ottawa.

Jean Rivard, le défricheur (1862)

Guérin Lajoie, livreAîné d’une famille de 12 enfants, Jean Rivard a l’esprit poète. Il aime les études. Studieux, d’une conduite régulière, il n’était pas le plus brillant, mais il était constant et réfléchi. Sa mère le rêvait prêtre, lui se régalait déjà de sa future classe de rhétorique. La mort de son père allait bouleverser cet avenir.

Avec un capital de cinquante louis, il doit vivre et s’établir. Les professions libérales sont encombrées, la terre paternelle ne pourra jamais nourrir toute la tribu, il se décide donc à aller défricher un lot dans les nouveaux cantons. Il quitte donc sa paroisse de Grandpré au nord du Saint-Laurent pour la région de Bristol au sud du fleuve. Il engage un journalier, Pierre Gagnon, pour le seconder.

Couper les arbres et arbustes, brûler les branches et les souches inutiles, préparer le sol, l’automne passe vite. L’hiver permettra d’avancer le défrichement pour qu’une première plantation puisse se faire au printemps. Très vite l’ordre et l’organisation alliés au courage et à la persévérance bâtissent un domaine qui deviendra prospère. La belle Louise pourra bientôt rejoindre son amoureux. L’exemple de Jean Rivard donne espoir aux plus jeunes de la famille. Le travail est source d’avenir.

24 septembre 1921 – fondation de la confédération des travailleurs catholiques

Syndicalisme naissant

09.24 csn70-02Ils sont 220 délégués représentant 80 syndicats réunis à Hull ce 14 septembre 1921 pour fonder la Confédération des travailleurs catholiques du Canada (CTCC). La nouvelle confédération est issue de deux sources différentes: les syndicats catholiques, dont l’apparition au Québec remonte à 1907, et les syndicats non confessionnels qui ont émergé au Québec au tournant du siècle. Pierre Beaulé, un ouvrier de la chaussure de la ville de Québec en devient le premier président.

Son objectif prioritaire repose sur l’intérêt professionnel des travailleurs. Il se distingue par là des autres organisations catholiques où l’intérêt religieux prime. Le projet de constitution s’inspire de la constitution de la Fédération américaine du travail (FAT) et des statuts de la Confédération française des travailleurs chrétiens (CFTC). Les délégués prennent également position sur 52 résolutions.

Lors de la fondation du mouvement, la majeure partie des 17 000 membres de la CTCC sont regroupés dans le secteur des services, de la construction et de la métallurgie. En 1960, la CTCC se déconfessionnalisa pour devenir la Confédération des syndicats nationaux (CSN), telle que nous la connaissons aujourd’hui.

23 septembre 2014

L’assassin de la Tour de Londres, Christian Jacq

Filed under: f. livres divers — vslibre @ 9 h 03 min
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Jacq 2La Tour de Londres est plongée dans un épais brouillard. La danse des brumes rythme la cérémonie d’intronisation du nouveau gouverneur des lieux. Lord Henry Fallowfield va en devenir le maître. Il a réussi son rêve grâce à l’appui de son épouse Ann. Après un instant d’aveuglement, l’assemblée découvre avec horreur la tête sanglante d’Ann Fallowfield brandie par un gardien en haut des remparts.

Présent sur les lieux, le superintendant de Scotland Yard, Scott Marlow doit faire appel à l’ex-enquêteur en chef Higgins pour mener cette enquête délicate. La reine veut des résultats rapides. La Tour de Londres ne peut garder trop longtemps ses secrets. Les Yeomen, gardiens des lieux sous la direction de Patrick Holborne, aident autant qu’ils embrouillent l’enquête. Les célèbres corbeaux de la Tour et le Spectre qui rôdent déploient un rideau presque surnaturel sur la scène du crime.

Les pistes sont embrouillées et Higgins semble perdu. Les bijoux de la couronne, un vieux Yeoman, l’histoire de la Tour, tout éloigne de la solution. Une deuxième mort, celle du médecin des lieux, semble abreuver le besoin de sang du Spectre. Pourtant la solution de l’énigme n’est pas ésotérique ni surnaturelle, elle est historique. Les corbeaux mettent Higgins sur la piste. La descendante d’une ancienne suppliciée a dû décapiter la descendante d’un juge inflexible pour ôter la malédiction qui planait sur sa famille.

J Éditions, 2011

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