Valais Libre

30 juin 2013

30 juin

Bataille d’Arbedo (1422)

30 juin ArbedoLa nuit tombe sur la région d’Arbedo, la bourgade au nord de Bellinzone est en flamme. Les troupes du duc de Milan Philippe-Marie Visconti écrasent les confédérés. Ceux-ci, avec l’arrivée tardive de quelques bandes de pillards, font une sortie désespérée qui leur permet de remonter la vallée en direction du col du Gothard. Mais le 30 juin 1422, l’influence de la Confédération sur le Tessin touche au point zéro.

Dès le début du 15e siècle, les Uranais sont entrés en libérateur en Léventine. Le contrôle des deux versants du col du Gothard était essentiel. Ils prennent le contrôle de Bellinzone en 1419. Le duc de Milan leur propose alors de racheter la ville et les forteresses de Bellinzone. Face au refus des Uranais, il envoie en avril 1422 le condottiere Francesco Bussone, « le Carmagnola », qui s’empara en quelques jours de Bellinzone et remonte vers le nord.

Uri appelle les autres cantons à l’aide. Ceux-ci tardent à répondre ne se sentant pas menacés. Un contingent de 2 500 hommes descend la Léventine en juin et met vainement le siège devant Bellinzone. Ils se replient ensuite sur Arbedo pour attendre l’arrivée des renforts confédérés. Mais la discipline n’est pas grande, des groupes quittent la ville pour piller les environs.

Le 30 juin, Francesco Bussone fond, avec 16 000 hommes sur les confédérés. Vite submergés par le nombre, les Suisses reculent et s’adossent au mont Arbino. Ils résistent héroïquement et leur percée, à la nuit tombée, permet de sauver toutes leurs bannières. En remontant la vallée, ils rencontrent les renforts. Mais c’est trop tard, le bas de la vallée est perdu. En 1426, un capitulat (traité de paix) signé avec le duc de Milan rétablit les franchises douanières. Dès 1440, la conquête du Tessin reprit de plus belle, mais en attendant, les affaires tessinoises divisent la Confédération.

29 juin 2013

29 juin

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Paul Klee (1940)

So blau wie Schnee

So Paul wie Klee…

Le romancier, prix Nobel de littérature en 1946, Hermann Hess a exprimé en quelques mots l’essentiel et les contradictions de Paul Klee. Le peintre qui meurt à Locarno le 29 juin 1940 est un artiste majeur de la première moitié du vingtième siècle. Peintre et pédagogue, il sera une figure marquante du Bauhaus allemand.

Né à Münchenbuchsee près de Berne le 18 décembre 1879, Klee est initié très tôt au dessin par sa grand-mère maternelle. Après l’obtention de sa maturité, il va en Allemagne étudier la peinture, notamment à l’Académie des beaux-arts de Munich. Entre 1900 et 1906, il voyage en Europe pour parfaire sa formation. Il reviendra à Munich où il se mariera avec une pianiste qui lui donnera un fils, Félix, en 1907.

Dès 1910, il expose régulièrement en Suisse et en Allemagne. Il connaît un succès grandissant. Il passera la première guerre mondiale en Suisse, avant de se lancer dans l’aventure du Bauhaus allemand. Il y enseignera la peinture avec une grande liberté. La montée du fascisme et l’arrivée des nazis le mettront au ban de la bonne société allemande. Il sera considéré comme un artiste phare de l’art dégénéré.

Klee plonge totalement ses racines dans la tradition romantique et symboliste, mais, d’un autre côté, il est toujours plus proche des avancées les plus récentes de la peinture. Depuis 2005, Berne lui consacre un musée où l’on retrouve une grande partie de son oeuvre. C’est un bel hommage pour celui que la Suisse a tellement tardé à accepter comme citoyen que sa naturalisation est arrivée quelques jours après sa mort.

28 juin

En vapeur sur le Léman (1823)

28 juin Guilaume TellIls sont nombreux massés sur les rives du lac à regarder passer ce bateau à l’allure si particulière. Des bateliers décident, dix jours après l’inauguration officielle du Guillaume Tell, de le défier. Ils ont beau ramer ce 28 juin 1823, le vapeur n’a aucune peine à les distancer. L’idée du diplomate américain Edward Church a tôt fait de conquérir le coeur des riverains.

Construit à Bordeaux, le Guillaume Tell relie tous les jours Genève à Ouchy en 6 heures. À l’époque, il fallait une journée de diligence sur des chemins défoncés pour rallier les deux villes. Horaire fixe, confort, chauffage en hiver, le vapeur rallie tous les suffrages. Les deux cents places du navire de Church sont régulièrement prises d’assaut. Le pari est réussi.

Une année plus tard, le Winkelried, autre navire genevois vient en concurrence. En 1826, ce sera le Léman, nouveau monstre du lac pouvant emmener 500 personnes, qui lance la compétition entre Genève et Lausanne pour la suprématie sur le lac. En 1844, les trois compagnies principales signent un accord de rapprochement.

Finalement, l’arrivée du train en 1855 accélèrera le mouvement et en 1873 naîtra la compagnie générale de navigation (CGN). Loin de ces soucis concurrentiels, Edward Church qui a revendu son Guillaume Tell à la fin 1823 s’en ira développer les bateaux à vapeur sur le lac de Constance en 1824. En 1826, ce sera le tour du lac de Neuchâtel, en 1834 de celui de Zurich. Ce mode de navigation deviendra, avant la fin du XIXe siècle, un fleuron du tourisme helvétique.

27 juin 2013

Vivre des émotions authentiques au Pow Wow de Wendake !

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Partage et harmonie sont des valeurs de la nation huronne-wendat. Elle est fière de vous inviter à les partager sur son territoire pour l’édition 2013 du Pow Wow international de Wendake du 28 au 30 juin prochain. L’occasion est unique de vivre une expérience authentique au coeur des traditions vivantes des Premières Nations.

 

DSC01039Le son sec et profond des tambours emplit l’air. Le rythme parle au plus profond de l’âme. Les battements du tambour s’unissent à ceux du coeur. La foule ressent un frisson communicatif. Elle retient son souffle. Son attention se porte très vite sur le danseur. Le fier guerrier communie avec les esprits en suivant le rythme du batteur. La danse est un rituel complet qui parle au ciel, à la terre aussi bien qu’aux spectateurs.

De la pointe des pieds jusqu’au sommet de la coiffure, le corps se cabre, vibre, explose. L’homme paré de son plus bel habit dont il a composé les décorations de perles se laisse porter par les émotions. Il cherche au plus profond de son être, au plus loin de l’esprit de ses ancêtres, au plus fort des vibrations de la nature, les mouvements de sa chorégraphie. Quand il s’arrête, les effluves de la cuisine caressent nos narines. La sagamité est prête. La soupe traditionnelle des premières nations précède les viandes cuites à la ficelle. Castor, lièvre, porc-épic et parfois, chevreuil et orignal sont apprêtés pour redonner l’énergie, pour aller jusqu’au bout de la fête.

Une expérience authentique

Wendake célèbre les longues journées du début de l’été au rythme du Pow Wow. Le Pow Wow, c’est une tradition, un pan de culture, une expérience authentique. De l’intérieur ou de l’extérieur, il doit se vivre. Ses vibrations nous mènent sur des chemins innovants qui nous permettent de nous ressourcer. Chez les Premières Nations, la nature est fondamentale. La forêt est le garde-manger qui doit absolument être préservé pour que les générations futures puissent en profiter comme les anciens en ont usé.

Le majestueux défilé d’ouverture procurera le premier frisson de la rencontre. Il ne sera assurément pas le dernier. Du concours de danse à la course en canot, en passant par les spectacles pour enfants et les rendez-vous de l’amphithéâtre, sans oublier le marché artisanal et les dégustations de mets traditionnels, l’expérience de la prochaine fin de semaine sera émotionnelle et authentique.

Un programme copieux et varié

Les danseurs participants aux compétitions du Pow Wow offriront un spectacle envoûtant. Intimement connectés avec la nature, ils logeront sous tente, près de la rivière Saint-Charles. Ils se mesureront ensuite dans le cercle sacré où chacun pourra entrer en communion avec leurs danses dans le plus grand respect. Les émotions seront assurément au rendez-vous.

La course en canot qui verra les meilleurs s’affronter sur le cours de la rivière Saint-Charles donnera une touche sportive à la fête. Les enfants seront comblés par le spectacle des Petites Tounes et celui d’Arthur L’aventurier qui se produiront en matinée dans l’Amphithéâtre de la nation. Ils pourront aussi s’ébattre dans des jeux gonflables. Les soirées seront emplies par les rencontres d’artistes autochtones et québécois. Andrée Watters, Martin Deschamps, le Pascal Picard Band, Gilles Sioui ou encore The Feathers et Throw’em a Stone, combleront les plus exigeants.

Le Pow Wow se vit également dans les rues de Wendake. La circulation automobile y sera bannie le temps de la fête. Un marché artisanal où vous aurez la possibilité de participer à des ateliers artisanaux et de découvrir les secrets de la confection d’objets traditionnels occupera la grande rue. Les estomacs ne seront pas oubliés. Les mets les plus divers et les plus délicats charmeront vos palais tout au long de vos déambulations.

Une rencontre exceptionnelle

On travaille ensemble autour du cercle avec la communauté québécoise, car nous voulons protéger le territoire que nous partageons pour les générations futures. Le Grand Chef Conrad Sioui est fier de convier les non-autochtones et les autochtones. 400 ans de vie commune ont permis de mieux se connaître, mais aujourd’hui encore les Premières Nations et la nation québécoise ont beaucoup à s’apporter.

La purification qui ouvre toutes les rencontres en est le symbole fort. En brûlant les herbes sacrées, en faisant appel aux gardiens des quatre directions pour protéger la délégation, en partageant tour à tour le bâton de la parole, ensemble, les communautés peuvent cheminer en s’enrichissant.

Après la fête des nations autochtones du solstice d’été, le 21 juin, après la fête nationale du Québec, le 24 juin, la nation wendat vous offre une rencontre exceptionnelle du 28 au 30 juin. Les jours les plus longs de l’année sont propices à partager des émotions, des vibrations, des frissons. Ils sont surtout propices à vivre des couleurs uniques et authentiques à ne manquer sous aucun prétexte. Wendake vous attend les bras et le coeur ouverts.

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27 juin

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Pacte avec Zoug (1352)

27 juin ZougPeu importe que la ville soit prise, je la reprendrai quand j’aurai le temps! Cette réponse du duc Albert d’Autriche, pourtant dit Le sage, a le don d’irriter les zougois retranché dans leur ville. Ils décident de capituler et signent, le 27 juin 1352 un pacte d’alliance avec la Confédération. Le duc d’Autriche n’aura pas besoin de se fatiguer, la ville repassera sous sa tutelle quelques semaines plus tard, le 1 septembre, lors de la paix de Brandebourg.

Les premières conquêtes militaires de la toute jeune Confédération n’ont pas fait long feu. La puissance du duc d’Autriche est telle que Zurich et Lucerne, préfèrent s’incliner que d’affronter frontalement l’Autriche. Ils avaient conquis Glaris sans combattre, la région s’est jetée dans leurs bras. Quelques semaines de siège leur offre Zoug.

Pourtant la ville résiste fièrement. Elle fait face aux canons utilisés pour la première fois. Mais après 15 jours de siège, ne voyant pas venir les renforts autrichiens, ils s’inquiètent et envoient un messager au duc. Sa réponse les jettera dans la Confédération.

Après ces conquêtes, les confédérés donneront un statut de pays sujet à Glaris. Zoug, région plus stratégique mérite un pacte d’alliance plus équitable. On trouve là une première mainmise des villes sur les campagnes. Malgré le retour sous le giron autrichien quelques semaines plus tard, les deux cantons gardent l’année 1352 comme date à commémorer.

Zoug attendra 13 ans et la mort de Rodolphe IV, le fils d’Albert, pour réintégrer pleinement la Confédération. Glaris se libèrera en 1388 lors de la bataille de Naefels.

 

Autres 27 juin

1770,

Naissance à Fribourg d’Aloys Mooser, constructeur des orgues de la cathédrale de Fribourg

1848,

La Diète accepte la nouvelle constitution fédérale

1848,

Mort à Aarau de l’historien Henri Zschokke

26 juin 2013

26 juin

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La soupe au lait de Kappel (1529)

26 juin KappelBroute chez toi! Le pauvre bougre qui a dépassé la ligne de démarcation reçoit les remontrances des deux parties, mais bien vite les rires reprennent le dessus. La soupe au lait est partagée fraternellement par les deux camps qui se font face ce 26 juin 1529. Après ce petit-déjeuner partagé en toute fraternité, catholique et protestant n’ont plus le goût de se battre.

Vous autres Confédérés, vous êtes de drôles de gens. Lors même que vous êtes divisés par quelque différend, vous ne faites qu’un et n’oubliez pas votre vieille amitié! Le bourgmestre de Strasbourg, venu en médiateur reste ébahi par la mentalité de ce peuple décidemment pas comme les autres. Il faut dire que dans chaque camp on retrouve des mercenaires qui ont combattu côte à côte dans les campagnes d’Italie.

Pourtant, tout avait mal commencé un mois plus tôt. Le 29 mai, Schwytz brûlait Jakob Kaiser, un pasteur protestant venu prêcher la Réforme sur ses terres. Zwingli, qui avait pris l’ascendant sur la ville de Zürich déclare la guerre aux cantons catholiques. Avec peine, il organise une armée. Les autres régions protestantes n’ont pas très envie de s’engager dans un conflit.

Zwingli marche vers les catholiques. Les troupes se font face dans la région de Kappel à la frontière du canton de Zoug. Une médiation est voulue par une majorité de canton. Les hommes des deux camps sont si proches qu’ils peuvent se parler aisément. Beaucoup d’anciens mercenaires d’Italie se reconnaissent. Les catholiques, montagnards, ont du lait en abondance. Ils amènent un chaudron de lait et demande aux citadins d’y jeter du pain. Ainsi se résoud le premier conflit confessionnel de la Confédération. La trève sera de courte durée. Les protestant profite de cette paix pour continuer leur expansion, mais deux ans plus tard, lors de la deuxième guerre de Kappel, Zwingli perdra la vie et les catholiques garderont pour deux siècles la maîtrise de la Confédération.

 

Autres 26 juin

1810,

Mort à Fribourg de Louis d’Affry, premier landamann de Suisse en 1803

1843,

Première fête fédérale de chant à Zürich

1958,

Les citoyennes de Riehen (BS) sont les premières de Suisse à avoir le droit de vote.

1988,

Mort à Bâle du cardinal Hans Urs von Balthasar

25 juin 2013

25 juin

Discours à la nation (1940)

25 juin Marcel_Pilet-Golaz… Oui, je le dis bien, prises d’autorité. Oh ! ne nous y trompons pas, les temps que nous vivons nous arracheront à nombre d’habitudes anciennes, confortables, indolentes – je n’ose employer l’expression pépères, qui répondrait exactement à ma pensée. Qu’importe ! N’allons pas confondre routine, ornière desséchée, avec tradition, sève vivifiante qui monte du tréfonds de l’histoire…

Ces paroles du discours prononcé par le président de la Confédération, Marcel Pilet-Golaz, le 25 juin 1940 seront mal reçues par la population. Au moment de la capitulation française, au moment où le régime hiltlérien triomphe en Europe, au moment où le pays est cerné par les gouvernements fascistes, beaucoup y voient un alignement sur la pensée dominante.

Surtout que le Président parle également de renaissance: …Le temps est venu de la renaissance intérieure. Chacun de nous doit dépouiller le vieil homme… Ce discours a été approuvé par l’ensemble des membres du Conseil fédéral, mais il suscite la controverse, d’autant plus que quelques mois plus tard, en septembre, Pilet-Golaz reçoit des membres du mouvement national suisse, un mouvement pro-hitlérien.

Il admet que la guerre touche à sa fin, mais surtout, il ne parle pas du rôle de l’armée, ni n’emploie les termes de démocratie et de neutralité. En réaction, une quarantaine d’officier de l’armée avec des relais dans la population civile fonde une société secrète prète à désobéir aux autorités en cas de capitulation du conseil fédéral. Ils préparent un mouvement de résistance.

Le moment est crucial pour le pays qui se trouve isolé au centre de l’Europe. Heureusement, l’histoire verra la chute du nazisme. La conjuration sera découverte par les chefs de l’armée et ses instigateurs modestement punis. Il reste de ce discours une vision ambigüe et les réelles pensées de Pilet-Golaz seront toujours sujettes à interprétations diverses.

… Courage et résolution, esprit de sacrifice, don de soi, voilà les vertus salvatrices. Par elles, notre Patrie libre, humaine, compréhensive, accueillante, poursuivra sa mission fraternelle, qu’inspirent les grandes civilisations européennes… La conclusion du Président permettent de garder l’espoir.

Autres 25 juin

1352,

Prise de Zoug par les Confédérés

1528,

Combourgeoisie chrétienne, protestante, entre Zürich et Berne

1849,

Mort à Genève de l’économiste de Sismondi

1898,

Inauguration du musée national suisse à Zürich

24 juin 2013

24 juin

Paracelse (1527)

24 juin paracelseLes feu de la Saint-Jean brûle à Bâle comme un peu partout ailleurs, mais dans la cité rhénane, ce 24 juin 1527, va se jouer un moment fort de l’histoire de la médecine. Paracelse, un jeune médecin d’origine schwytzoise récemment installée en ville, jette au feu le fameux Canon medicinae d’Avicenne. Ce geste va être assimilé à celui de Luther brûlant la bulle du pape.

Philippe Aurélien Thèophraste Bombast de Hohenheim a 37 ans. Fils de médecin, né à Einsielden, il a fuit, avec sa famille, la misère des Guerres de Souabe pour grandir en Carinthie autrichienne. Il a obtenu son doctorat de médecine à Ferrare en 1516. Depuis, ayant pris le nom de Paracelse, il voyage à travers l’Europe.

Paracelse est un anticonformiste. Il ne suit pas les enseignements des livres. Pour lui, seule l’expérience est source de savoir: ce qui compte, c’est les découvertes de laboratoire. Son arrogance lui attire l’hostilité de la plupart des autres médecins européen. En 1527, il s’établira à Bâle grâce à l’appui d’Erasme dont il a brillamment soigné un ami.

Son geste de la Saint-Jean lui vaudra une grande renommée. Le Canon medicinae est le livre médical de référence à l’époque. Mais très vite Paracelse se met à dos la majorité du milieu bâlois. Il reprend à nouveau la route à travers l’Europe et devient, selon ses termes, un savant vagabond. Il mourra à Salzbourg à 48 ans, possiblement d’un cancer du foie causé par les nombreuses vapeurs de mercure qu’il a respirées durant ses expérimentations.

Paracelse laisse une oeuvre colossale et importante. Il a révolutionné les pratiques médicales.

 

Autres 24 juin

595,

Construction d’une église Notre Dame sur le futur emplacement de l’abbatiale de Payerne par l’évêque de Lausanne

1519,

Naissance à Vézelay de Théodore de Bèze

1801,

Napoléon rattache les Grisons à la Suisse

1859,

Bataille de Solférino où se trouve Henri Dunant

23 juin

Plébiscite jurassien (1974)

23 juin bis JuraLes trois cantons du nord du Jura, Delémont, Porrentruy et les Franches-Montagnes disent largement oui à la création d’un nouveau canton contrairement aux quatre districts du sud qui disent non à ce premier vote. Le 23 juin 1974 marque la véritable création du 23e canton suisse: Le Jura. Le processus aboutira définitivement le 24 septembre 1978 par le vote de l’ensemble du pays.

La lutte a été longue depuis que le congrès de Vienne a attribué le Jura à la Suisse et plus particulièrement au canton de Berne. C’est en 1917, pendant la première guerre mondiale qu’est créé le Comité pour la création d’un canton du Jura. 30 ans plus tard, un Comité d’action pour la défense des droits du Jura est fondé en réaction au refus d’attribuer les travaux publics à un conseiller d’Etat francophone.

Dans les années 1960, la lutte devient plus violente avec le Front de libération du Jura et surtout les jeunes militants du Groupe Bélier. Pour tenter de faire face à la situation, le gouvernement bernois nomme une Commission des Vingt-quatre qui déposera son rapport en 1968. Elle préconisera une série de vote en cascade pour que la population puisse se déterminer librement.

Le premier plébiscite du 23 juin 1974 décide de la fondation d’un nouveau canton. Les deux plébiscites suivant, en 1975 permettent d’affiner les frontières cantonales. Enfin, en 1978, la Confédération entérine le nouveau canton qui voit officiellement le jour le 1 janvier 1979. Le district de Laufon qui a refusé de quitter le canton de Berne lors de ce processus, décidera de rejoindre Bâle Campagne en 1994 à la suite du scandale des Caisses noires.

Ce scandale a mis en lumière le soutien des autorités bernoises aux loyalistes jurassiens. Il montre que, même si la violence n’est plus de mise, la question jurassienne n’est pas résolue. Une Assemblée interjurassienne a été créée en 1994 pour restaurer un dialogue constructif.

 

Autres 23 juin

1617,

Traité entre Berne et la Savoie

1733,

Mort du naturaliste zürichois Jean-Jacques Scheuchzer

1816,

Lord Byron visite Chillon.

1953,

Première émission de la télévision suisse

22 juin 2013

22 juin

Morat (1476)

22 juin MoratLes canons du duc de Bourgogne n’ont pas le temps de refroidir avant d’être recharcher que les hallebardiers de la Confédération font irruption au coeur du camp de Charles le Téméraire. La panique est totale. Le duc parvient à s’enfuir, mais le plus grand nombre doit se battre au corps à corps. C’est un massacre. Ce 22 juin 1476 à Morat, le Téméraire subit sa deuxième défaite en quelques mois face aux Confédérés.

Pourtant, après la déroute de 2 mars sous les murs de Granson, Charles le Téméraire avait juré de se venger: Je renoncerai à l’Empire plutôt que de retarder le moment où je pourrai écraser, passer par le fil de l’épée, ce peuple de brutes grossières. Il reconstitue une armée encore plus puissante avec des mercenaires d’Italie et de Savoie. Des archers anglais viennent compléter son dispositif.

Fribourg lui semblant une prise trop difficile, il marche sur Morat avant de fondre sur Berne. La place est défendue par Adrien de Bubenberg qui fait des miracles pour retenir les troupes bourguignonnes. Les tours et les murailles sont renversées, nous n’avons plus que nos corps à opposer à l’ennemi. Mais tant qu’une goutte de sang coulera dans nos veines, aucun de nous ne cèdera. Bubenberg est héroïque avec ses hommes. Il en faudra du courage pour résister au siège qui dure depuis le 9 juin.

Mais le 22 juin au matin, les renforts confédérés arrivent sous la pluie. À midi, le duc ne voyant aucun signe de bataille passe à table. Le dispositif d’alerte est allégé. C’est alors que les Confédérés fondent sur le camp bourguignon. Après des débuts laborieux, les assauts débordent l’artillerie du duc et la palissade qui protégeait l’armée de siège est percée.

Entre 10 000 et 12 000 hommes du Téméraire laissent leur vie sur le champ de bataille contre seulement 400 Confédérés. La déroute de Charles le Téméraire sera totale en janvier 1477 lorsqu’il perdra la vie à Nançy. La Confédération gagne en prestige militaire, mais profite moins territorialement que la France et l’Autriche qui seront les grands vainqueurs de la chute de la Bourgogne.

 

Autres 22 juin

1264,

Winterthur obtient une charte de franchise de Rodolphe III de Habsbourg.

1647,

Premiers mots dans le Manuel de la Confrérie des Vignerons de Vevey

1926,

Mort à Bâle du compositeur hermann Suter

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