Valais Libre

31 janvier 2017

150 ans de la Confédération canadienne – Calendrier historique

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Emma Albani

Emma Albani

31 janvier 1889 – Un rossignol à Québec

Le maire de Québec François Langelier, le premier ministre Honoré Mercier et près de 5 000 personnes sont réunis à la gare de Québec pour accueillir l’artiste qui descend en ville. Ce 31 janvier 1889, un cortège de six voitures emmènent Emma Albani jusqu’à l’Hôtel Saint-Louis. La grande cantatrice qui est de passage à Québec pour une série de concerts déchaîne les passions. Elle donnera deux concerts les 1er et 4 février. Les critiques seront dithyrambiques.

Emma Lajeunesse est née à Chambly le 1er novembre 1847 dans une famille de musiciens. Elle commence à étudier la musique à quatre ans avec son père. Très vite, son talent inné est reconnu. Elle poursuivra ses études de chant aux États-Unis et en Italie. À 23 ans, elle commence sa carrière à Londres qui deviendra son lieu de résidence. Elle y épousera quelques années plus tard le directeur de l’opéra italien de cette ville.

Régulièrement en tournée à travers l’Europe où les États-Unis, elle reviendra plusieurs fois dans son pays natal pour y donner des récitals. Amie de la reine Victoria, Emma qui a changé son nom en Albani à son arrivée en Angleterre en 1868 a ses entrées chez les plus grandes personnalités du moment. Elle terminera sa carrière publique à Londres en 1911. La première cantatrice canadienne mondialement connue décédera le 3 avril 1930.

Il y a 150 ans dans le Confédéré – jeudi 31 janvier 1867

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Éboulement à la Majorie, Valais remis à l’ordre par Berne et mortalité à Lucerne peuvent provoquer la toux, mais sauvés par le Dr Hohl ou des annonces en allemand…

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30 janvier 2017

Québec pleure

Filed under: b. Du Lys dans les Étoiles — vslibre @ 20 h 26 min
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photo: lapresse.ca

photo: lapresse.ca

« C’est bizarre, il n’y a pas l’inforoute ce matin, pourtant, il est bien 6 h 15… Ai-je bien entendu? Sainte-Foy…carnage…» Oui, j’ai bien entendu, mon réveil est brutal ce lundi matin. Une tuerie a eu lieu hier soir à la mosquée de Sainte-Foy, un quartier de Québec situé à une dizaine de kilomètres de chez moi. 6 morts et des blessés. Je suis abasourdi. À Québec, ce n’est pas possible!

Pourtant, rapidement, je dois me rendre à l’évidence. Dimanche soir, pendant que nous recevions des amis pour notre habituel souper, à quelques kilomètres, un étudiant a tiré dans la mosquée. « Nous sommes des êtres humains, nous sommes des Québécois avant d’être des musulmans.» La voix de la femme porte une immense émotion. On la sent au bord des larmes. Le témoignage de celle qui doit réconforter son amie veuve depuis hier soir illustre la proximité du drame.

Je ne sais pas encore trop bien ce qui s’est passé. J’ai entendu le bilan, appris qu’un des auteurs, pris de remords devant la réalité de son acte, a lui-même appelé la police peu après les faits pour se rendre. « Un homme est apparu dans l’entrée avec un pistolet mitrailleur, il a vidé son chargeur sur les personnes présentes. Il est sorti, il a rechargé et il est revenu. Deux fois il a fait le même manège. Ceux qui sont morts sont ceux qui ont essayé de l’arrêter.» Ce témoignage d’un membre de la communauté musulmane de Québec me fait revivre la scène.

Immédiatement, je pense au mari d’une collègue de ma blonde. Il est musulman. Était-il sur place? Une visite sur le profil Facebook de sa femme m’apprend que non, il n’y était pas. C’est le centre où sa fille va à l’école du samedi, mais ce dimanche soir la famille était réunie à la maison. Soulagement, mais comment est-ce possible, ici à Québec ? Ma région d’adoption est si calme, si accueillante.

« La Suisse, si tolérante, je préférerai y vivre plutôt qu’ici à Québec où les gens sont si durs avec nous.» Je me remémore les mots du chauffeur de taxi qui m’emmenait à l’aéroport au début décembre. C’était un des responsables de la communauté musulmane de Sainte-Foy. Peut-être est-il mort à cette heure? Je n’avais pas la tête à engager un débat avec lui. Je partais enterrer ma belle-soeur. Mais je l’avais trouvé excessif.

Comparer la Suisse qui a voté pour l’interdiction des minarets, qui voit son plus important parti politique être ouvertement contre l’immigration et jouer continuellement sur la peur des musulmans, comparer ce pays au Québec si accueillant et si ouvert où la moindre allusion islamophobe entraîne une condamnation immédiate me paraissait des plus saugrenu. J’avais tort!

Aujourd’hui, l’heure n’est pas encore aux explications, aux controverses, aux polémiques; ce temps viendra. Aujourd’hui, c’est l’heure des larmes. Je ne peux qu’être abattu, consterné, incrédule. Mon Québec ne sera plus jamais comme avant…

150 ans de la confédération canadienne – Histoire littéraire francophone

Filed under: e. Auteurs québécois — vslibre @ 13 h 00 min
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Victor-Lévy Beaulieu (1945 – …)

beaulieuVictor-Lévy Beaulieu né dans le Bas-Saint-Laurent, à Saint-Paul-de-la-Croix, le 2 septembre 1945. Il commence ses études primaires à Trois-Pistoles, mais déménagera ensuite à Montréal-Nord où il les terminera. Il commence à écrire en 1966 dans l’hebdomadaire Perspectives. Il y tiendra une chronique durant 10 ans.

En parallèle, il devient pigiste à La Presse et pour quelques autres journaux divers. En 1968, il va passer une année à Paris. À son retour, il travaille pour CKLM, une radio de Montréal. Il sera également professeur de littérature à l’école de théâtre entre 1972 et 1978. Très jeune, Victor-Lévy Beaulieu a commencé à publier.

Des essais littéraires, Pour saluer Victor Hugo, des romans, Mémoires d’outre-tonneau, des pièces de théâtre, En attendant Trudot, se succèdent dès la fin des années 60. Documentaires, films, téléfilms et série suivront pour Radio-Canada. Il exercera aussi une activité importante dans le monde de l’édition.

La jument de la nuit (1995)

beaulieu_jument_1Abel Beauchemin rêve d’être écrivain. Il passe tout son temps libre à écrire. Mais sa vie misérable à Montréal-Nord entre un travail à la banque et sa famille digne des romans de Zola ne lui laisse que peu d’espoir. Il quitte donc sa mère qui n’a jamais voulu le toucher, son père gardien de nuit dans un asile et ses frères et soeurs.

Il rejoint Judith qui lui a fait découvrir l’amour charnel après une rencontre dans l’arrière-boutique du libraire où Abel dépense en livre une partie de sa paie. La famille de Judith n’est guère plus reluisante. Un père alcoolique qui meurt le soir de l’arrivée d’Abel, une mère amoureuse d’un pharmacien mafieux et surtout deux oncles jumeaux qui créent un univers onirique et pervers.

Abel vit à travers ces modèles, Artaud, Kafka, Bataille, Gracq et Beckett. Abel et Judith s’échangent les citations. Judith recrée des univers romanesques dans le sous-sol de la maison emplie des sculptures équestres inquiétantes des oncles jumeaux. Tout se terminera dans le sang, l’émasculation et l’horreur. Un roman hors du commun.

150 ans de la Confédération canadienne – Calendrier historique

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Joseph Howe

Joseph Howe

30 janvier 1869 – Accord pour la Nouvelle-Écosse

Attendu que le peuple de la Nouvelle-Écosse n’a jamais donné son assentiment à l’Acte d’Union, la Législature qui l’a adopté l’ayant fait en opposition à la volonté bien connue du peuple (…) L’Acte d’Union, The British North America Act, (…) n’a aucun droit à la loyauté du peuple de la Nouvelle-Écosse… Cette résolution adoptée une année auparavant, entre autres, par le député fédéral Joseph Howe n’a plus lieu d’être. Ce 30 janvier 1869, ce même Joseph Howe accepte un accord avec Ottawa.

La Nouvelle-Écosse accepte mal son intégration à la Confédération canadienne. La Nouvelle-Écosse élit dix-huit députés fédéraux anti-confédérés sur les dix-neuf sièges réservés à la province lors des premières élections de 1867. La fronde est menée par l’ancien premier ministre de la Nouvelle-Écosse. Joseph Howe fera appel à Londres pour déclarer nulle la Confédération. En vain, il sera débouté par le parlement britannique en février 1868.

Le premier ministre du Canada Macdonald opte pour une opération de charme. Ses représentants se rendent à Halifax pour trouver une entente. Ottawa offre d’augmenter la subvention annuelle de la province. Elle passera de 63 000 $ à 82 698 $. Joseph Howe cède et lui qui avait juré de ne jamais plier devant Ottawa accepte de devenir président du Conseil privé du Canada. Son peuple ne lui pardonnera pas. Ainsi se termine le premier mouvement séparatiste du Canada.

29 janvier 2017

150 ans de la Confédération canadienne – Calendrier historique

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Honoré Mercier

Honoré Mercier

29 janvier 1887 – Honoré Mercier premier ministre

Le lieutenant-gouverneur Rodrigue Masson reçoit, ce 29 janvier 1887, l’assermentation d’Honoré Mercier et de son gouvernement. Après les démissions successives des gouvernements conservateurs de John Jones Ross et de Louis-Olivier Taillon, le chef du Parti national devient premier ministre. La coalition emmenée par Honore Mercier comprend ne nombreux libéraux, elle reprend bientôt le nom de Parti libéral.

Un véritable chef d’État arrive au pouvoir. Honoré Mercier est né à Saint-Anasthase d’Iberville le 15 octobre 1840. À 22 ans, il est rédacteur du Courrier de Sainte-Hyacinthe et à 31 ans, il fonde le Parti national et est élu à la Chambre des communes à Ottawa. Battu aux élections de 1878, il se lance dans la politique provinciale. En 1885, le parti conservateur perd une partie de ses appuis après que son pendant fédéral ait approuvé l’exécution du métis Louis Riel.

Honoré Mercier mettra en avant la défense de la nation canadienne-française et le respect de l’autonomie provinciale. Il convoquera à Québec la première conférence interprovinciale de la Confédération pour lutter contre l’ingérence fédérale dans les pouvoirs des provinces. Il s’occupera également de développer la colonisation et les chemins de fer dans les régions éloignées. Il sera destitué suite au scandale de la Baie-des-Chaleurs en 1891. Un tribunal l’innocentera l’année suivante. Il mourra le 30 octobre 1894 emporté par le diabète.

28 janvier 2017

150 ans de la Confédération canadienne – Calendrier historique

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Portrait d'une des dernières esclaves noires de Montréal

Portrait d’une des dernières esclaves noires de Montréal

28 janvier 1793 – Vers la fin de l’esclavage

Les propriétaires d’esclaves du Québec connaissent une certaine inquiétude en cette fin du XVIIIe siècle. En 1784, on comptait 304 esclaves noirs dans la région de Montréal, mais depuis la Révolution française le courant abolitionniste domine. Ce 28 janvier 1793, Pierre-Louis Panet soumet au Parlement de Québec un projet pour abolir l’esclavage. Celui-ci sera assez facilement relégué aux oubliettes, un quart des députés possèdent des esclaves.

Tous les Panis (Indiens du Mississippi) et Noirs qui ont été achetés et qui le seront dans la suite seront en pleine propriété à ceux qui les ont achetés et il est fait défense aux esclaves de quitter leurs maîtres. Cette ordonnance de l’intendant Raudot accorde une existence légale à l’esclavage en Nouvelle-France. Même s’il existait des esclaves avant, dès la lecture de cet édit à la fin d’une messe en 1709, le mouvement se développa.

L’historien Marcel Trudel estime que la Nouvelle-France a eu, sur une période de 125 ans, près de 5400 esclaves, dont environ un millier de Noirs. Mais, le mouvement abolitionniste est lancé et, dès cette année 1793, le Haut-Canada légifère et interdit graduellement l’esclavage. La Loi de l’abolition de l’esclavage dans les colonies britanniques reçoit l’assentiment royal le 28 août 1833 et entre en vigueur le 1er août 1834.

27 janvier 2017

150 ans de la Confédération canadienne – Calendrier historique

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exécution du roi Louis XVI

exécution du roi Louis XVI

27 janvier 1793 – Demande de reconquête

Les Indiens, les Canadiens, les Illinois haïssent cordialement les Anglais (…) tous sont nos amis et désirent nous voir entrer en possession du Canada. Jean Basset présente, ce 27 janvier 1793, un mémoire à la Convention nationale française où il demande la reconquête du Canada. La convention recevra plusieurs mémoires de même nature. Le sang français coule dans les veines de nos frères séparés du Canada… écrira Jean-Baptiste Nérac quelques jours plus tard.

Même si la France déclarera la guerre à l’Angleterre le 8 février 1793, elle n’organisera qu’une maigre tentative d’expédition navale outre-Atlantique. Elle est bien trop occupée sur le sol européen pour défendre sa Révolution. Des rumeurs circulent alors au Canada prétendant à l’imminence d’une attaque. Et malgré des mémoires favorables à la reconquête, tous ne voient pas d’un bon oeil le retour des Français. L’exécution du roi Louis XVI quelques jours avant ces mémoires a donné une mauvaise image de la Révolution.

Que la conduite pleine d’humanité, de douceur et de bienfaisance du gouvernement britannique à leur égard… L’évêque Hubert de Québec envoie une lettre circulaire en novembre à ses curés leur exposant la conduite à tenir en cas d’invasion française. La flotte française partie de Chesapeake aux États-Unis ne dépassera pas Terre-Neuve. Elle fera ensuite voile vers la France. Les espoirs nés chez quelques partisans de la France disparaissent rapidement et quelques menus soulèvements sont vite réprimés par les autorités britanniques.

5 ans au Québec – épisode 4

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Comment trouver du travail ?

Un gâteau d'anniversaire de circonstance

Un gâteau d’anniversaire de circonstance

La semaine dernière, je vous parlais de curling et je mentionnais que ce fut un des éléments clés de mon intégration au Québec. L’actualité de cet hiver qui oscille entre douceurs inhabituelles et belles bordées de neige me laisse le loisir d’approfondir un peu la question d’intégration et plus particulièrement d’intégration professionnelle. J’en avais souvent parlé dans mon passé politique, maintenant que je l’ai vécu, je dois revoir mes certitudes.

« Ça va, tu n’es pas un de ces maudits Français ! » La première phrase que j’ai entendue dans la salle qui jouxte les pistes de curling de ce qui est devenu mon club restera à jamais gravée dans ma mémoire. Même si je suis convaincu que si j’avais été Français la réaction aurait été tout autre, elle reste emblématique du poids de la première impression.

Je n’étais pas arrivé depuis plus d’une semaine lorsque j’ai pris le bus de Saint-Jean-Chrysostome à Saint-Romuald (un trajet de 15 minutes). Je voulais aller voir de quoi avait l’air le club de curling Etchemin. Arrive devant la bâtisse, de la lumière filtrait à travers la porte et m’indiquait qu’il y avait quelqu’un. Oserai-je pousser la porte ?

À ce moment-là, j’ai pensé très fort aux quelques élèves qui étaient arrivés en cours d’année dans ma classe lors de ma précédente vie d’instituteur. Je me sentais dans leur peau et je regrettais de ne pas les avoir plus épaulés. Il faut du courage pour s’ouvrir à un monde nouveau.

J’ai franchi cette porte. Trois personnes parlaient entre elles au bar. Après m’avoir gratifié de leur phrase d’accueil et comme je m’étais annoncé comme étant un journaliste suisse venu s’établir dans leur coin, ils m’ont proposé d’intégrer la ligue des retraités du Soleil. Des anciens d’un des principaux journaux de la région de Québec se retrouvaient tous les vendredis matins.

Après quelques remplacements, je suis devenu un membre régulier de cette ligue. L’intégration demande plus que cette première démarche. Pour devenir le membre reconnu que je suis aujourd’hui après cinq ans, j’ai dû être actif et imaginatif. J’ai profité de mon anniversaire pour présenter une coutume helvétique. Je leur ai fait le « Flon de Savièse ».

Au Québec, le jubilaire n’organise rien pour sa fête, son entourage lui prépare une surprise. J’ai profité de cette occasion pour me présenter et ajouter quelques mots sur les différences entre la Suisse et le Québec. Après mon discours et la dégustation de la tarte, un monsieur est venu vers moi pour me parler.

Il trouvait que je parlais bien, donc je devais savoir écrire. Son fils était le responsable des cahiers spéciaux au Soleil et cherchait quelqu’un pour compléter son équipe de pigiste. Il m’a donné son numéro de téléphone et demandé de dire que j’appelais sur sa recommandation. Aujourd’hui, je suis toujours pigiste aux cahiers spéciaux. Je rédige régulièrement des reportages publicitaires. C’est devenu ma principale activité.

Il y a une année, une affichette dans les vestiaires du club de curling invitait les intéressés par le travail de barman à s’annoncer au responsable. Depuis, je travaille entre trois et six jours par semaine derrière le bar. Autant vous dire que « Le Suisse » est devenu une figure connue du club de curling. Je pense que je peux nommer par leur nom presque la moitié des 400 membres.

Une porte franchie avec hésitation, du travail pour apprivoiser les coutumes locales, des actions pour se faire connaître en jouant avec humour et humilité et un monde nouveau peut s’ouvrir. Attention, rien n’est jamais définitif : si je joue mal, je redeviens le Français !

Mon bar !

Mon bar !

Il y a 150 ans dans le Confédéré – dimanche 27 janvier 1867

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Espions pas bienvenus en Suisse, nouvelle bière et fromages mal vendus ne doivent pas faire oublier qu’on peut revendre son Confédéré ou devenir membre du Casino de Sion…

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