Valais Libre

25 septembre 2012

1952 – En attendant Godot, Samuel Beckett (1906 – 1989)

Allons-nous-en – On ne peut pas – Pourquoi? – On attend Godot – C’est vrai. Tout l’absurde de l’action, ou plutôt de la non-action de cette pièce est résumée dans ce dialogue entre Vladimir et Estragon, les deux clochards vedettes de cette œuvre. Une route de campagne déserte, avec un arbre et une pierre, voilà le décor où deux personnages en perdition attendent Godot.

Deux actes, deux récréations avec le passage de Pozzo et Lucky, le maitre et son esclave, deux apparitions du jeune messager venu annoncer le retard de la visite de Godot, l’action est vite résumée. Les dialogues rythmés, courts et souvent prévisibles font souvent sourire, parfois rire, mais petit à petit la détresse de ces êtres-fantômes occupe toute la place et suscite le malaise.

Qu’attendre? Pourquoi attendre? Que faire en attendant? Les questions sont présentes, sans réponses. Même ce Godot qui ne vient jamais reste un inconnu passible de toute les interprétations. Beckett livre un théâtre sobre, dépouillé, mais profond. Les premières représentations suscitèrent scandales et controverses.

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