Valais Libre

27 août 2012

27 août

À la conquête de la Jungfrau (1893)

 

Parfois, il faut savoir prendre de la hauteur pour que jaillisse de grandes idées. C’est ce qui est arrivé en 27 août 1893 à Adolphe Guyer-Zeller. L’industriel et ingénieur zürichois accomplit l’ascension du Schilthorn en compagnie de sa fille. Il profite du beau temps pour contempler les montagnes environnantes.

Son regard se porte irrésistiblement vers la Jungfrau. Un petit train à vapeur monte depuis quelques années jusqu’à la Petite-Scheidegg. On rêve d’aller plus haut, mais les obstacles semblent insurmontables. Observant attentivement la région, le Mönch, L’Eiger et la Jungfrau, une solution s’esquisse dans la tête de l’ingénieur.

Redescendu à Mürren, il dessine sur un bloc-note son idée. Le projet est lancé. Il demande une concession, le Parlement la lui accordera en 1894. En 1896 les premiers coups de pioche sont donnés et deux ans plus tard, le premier tronçon jusqu’à l’Eigergletscher est ouvert.

Ce n’est qu’en 1912, après 16 ans de travaux que la ligne atteint le Jungfraujoch, le projet n’ira pas plus loin. Le dernier ascenseur vers le sommet restera à l’état de projet.

Le créateur de cette merveille technique et de cet exploit ne verra jamais son œuvre terminée. Adolphe Guyer-Zeller meurt en 1899.

 

Autres 27 août

 

1159,

Mort à Lausanne de saint Amédée, évêque de Lausanne

 

1614,

Mort à Lucerne de Rennward Cysat, mathématicien et astronome

26 août 2012

26 août

Une défaite victorieuse (1444)

 

La léproserie de Saint-Jacques-sur-la-Birse brûle en ce 26 août 1444, les Écorcheurs armagnacs du roi Charles VII avec à leur tête le dauphin Louis, futur roi Louis XI, massacrent les vaillants éclaireurs confédérés.

En trève avec L’Angleterre après l’épisode de Jeanne d’Arc, le roi de France profite de l’offre d’alliance des Habsbourg d’Autriche pour occuper ses 40 000 terribles soldats mercenaires. Ils vont mater les alsaciens qui veulent s’allier aux cantons confédérés.

Un garnison de Liestal en reconnaissance bouscule l’avant garde des armées françaises. Les jeunes téméraires vont pousser l’audace jusqu’à attaquer le gros des troupes aux abords de la Birse. Ce sera un carnage. 20 fois moins nombreux, les Suisses résistent courageusement et se feront tués un par un. Mais ils feront deux fois plus de victimes dans le camp adverse.

Le futur roi de France est impressionné et veut mettre de son côté des soldats si vaillants. Il n’annexera pas Bâle malgré la victoire et proposera une alliance aux Confédérés. C’est le début du service mercenaire suisse pour la France.

 

 

 

Autres 26 août

 

1780,

Naissance à Prangins (VD) de Charles-Jules Guiger de Prangins, sera général des armées suisses en 1830 et en 1838 face aux menaces françaises.

 

1833,

Séparation définitive de Bâle en deux demi-cantons pour des motifs égalitaire entre les citadins et les paysans.

 

1960,

Mise en service du premier réacteur atomique en Suisse à l’institut fédéral de recherche sur les réacteurs (IFR) de Würenlingen (AG).

25 août

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Un poète couronné (1512)

 

Maximilien Ier du Saint-Empire dépose la couronne de poeta laueratus (poète lauréat) sur la tête du jeune Heinrich Loriti qui prend alors le nom de Glarean en l’honneur de ses origines. Le jeune homme de lettre vient de Glaris .

Il saura chanter, malgré l’éloignement, les beautés de son pays natal. Sa « Description et panégéryque des treize louables cantons » paraît à Bâle en 1514. Cette traversera les siècles et est aujourd’hui un témoignage exceptionnel de ce temps.

Après un tour des frontières, le poète nous emmène dans les 4 bassins de la Thur, la Limmat, la Reuss et l’Aar qui constituent le cœur de la Confédération. Il passe sous silence les défauts et glorifie les qualités de ce peuple paisible.

« Y en a point comme nous »!

 

Autres 25 août

 

1713,

Les cantons protestants se mettent d’accord sur un jour commun de prière pour remercier Dieu de la fin de la guerre avec les catholiques.

 

1846,

Mort de Gabriel Lory fils, peintre bernois

 

1870,

Mariage à Lucerne de Richard Wagner et Cosima von Bülow

24 août 2012

Saga québécoise – épisode 30 – Le Saint-Laurent

Dès le passsage du château Frontenac à Québec, le Saint-Laurent s’élargit et prend ses aises.

Le bruit des vagues qui s’échouent sur le sable chaud envahit gentiment mon cerveau. Étendu un peu plus haut sur l’herbe fraîche, à l’ombre d’un bouleau, je me laisse doucement gagner par le sommeil. Une petite sieste en ce dernier après-midi des vacances ne me fera pas de mal.

Un gros quart d’heure plus tard, une légère brise me secoue, mes yeux balaient les environs. Tout est calme, mon amie est, elle-aussi, endormie sur le sable, il ne me reste qu’à apprécier la plénitude du moment. Une foule d’idées fourmille dans ma tête : comment vais-je organiser mes journées dès demain alors que ma blonde reprend le chemin de l’école? Quand lancer les démarches pour obtenir le droit de résidence? Va-t-on valider facilement mes diplômes? Trouverai-je du travail? Devrai-je proposer à des médias suisses des articles sur les élections québécoises?… Bref tout se mêle, se choque, s’embrouille.

Dans ce brouhaha cérébral une question me taraude plus que les autres : De quoi vais-je parler dans ma prochaine saga? La dernière semaine avant la reprise a été bien calme. Il était temps, après le mois helvétique endiablé et le début août tout aussi actif avec les visites suisses, le calme a été revigorant. Dans l’air ambiant, on ne parle que des prochaines élections, alors j’avais envie de vous faire partager les débats des chefs… mais ma passion de la politique s’assouvira en vous racontant les résultats après le 4 septembre.

La douceur de la plage Jacques Cartier, les vagues qui caressent le sable rouge brûlant, les voiliers qui s’ébrouent sur l’eau, tout m’invite à vous parler du géant des lieux, de celui qui fait battre le cœur du Québec, du cordon ombilical de la Province : le Saint-Laurent.

Le fleuve relie les Grands Lacs du centre du continent nord-américain à l’océan Atlantique. Son bassin versant est tout simplement gigantesque puisqu’il draine environ un quart des réserves mondiales d’eau douce. Il rassemble, autour des 1 400km qui l’emmène de Kingston à la sortie du lac Ontario à l’Atlantique, une grande partie de la population du Québec.

Découvert par Jacques Cartier lors de son deuxième voyage entre 1535-1536, il devrait son nom à la date du 10 août, jour de la Saint Laurent. « La rivière qui marche » « Grand fleuve de Hochelaga » « Grande rivière du Canada » les appellations vont varier jusqu’au XVIIème siècle où le fondateur de la ville de Québec Samuel de Champlain le fixe sur ses cartes avec l’appellation « Fleuve Saint-Laurent ».

Dès lors, la vie de la Province va s’organiser autour de lui, voire au milieu puisque la ville de Montréal est construite sur une île du fleuve. Il restera durant longtemps la principale voie de communication de la région.

Aujourd’hui encore le trafic fluvial est important. Les grands navires pouvaient remonter sans trop de difficulté jusqu’à Québec, mais ensuite la profondeur du Saint-Laurent ne permettait pas d’aller plus loin. L’ouverture d’un chenal de 4,5 m de profond en 1851 (11,5m en 1999) a fait de Montréal une grande cité portuaire. Depuis 1959 et l’ouverture de la voie maritime du Saint-Laurent, une route vers les Grands Lacs attire une grande partie des marchandises de ou vers le nord des Etats-Unis.

Mais le Saint-Laurent c’est surtout un lieu magique. Été comme hiver, il offre des paysages, des images, des secrets qui attirent irrésistiblement. Je vous ai parlé de la plage Jacques Cartier à Québec sur la rive Nord vers Cap Rouge. J’aurais pu évoquer la magie de l’île d’Orléans, ses fraises, son cidre de glace, ses gîtes et ses plages. Je pourrais vous parler du vol des oies blanches au printemps et à l’automne dans la région de Montmagny. Sans oublier la magie des robes blanches des bélugas à l’embouchure du Saguenay à Tadoussac qui font la joie des touristes, ou encore la beauté de la marina de Saint-Michel et la splendeur de ses rives à Québec.

Voir le Saint-Laurent, c’est l’aimer, c’est comprendre le sens du mot Fleuve. Rêver sur ses berges, c’est respirer le poumon de la Province.

 

Saint-Jean-Chrysostome

jeudi, 23 août 2012

 

Le pont Pierre Laporte et le pont de Québec sont les dernières traversées routières avant l’Atlantique.

24 août

Saint-Barthélémy (1572)

 

Martin Koch, fribourgeois fourrier du duc d’Anjou reçoit dix mille livres du roi Charles IX pour avoir tué Coligny au petit matin du 24 août 1572… les massacres de la Saint-Barthélémy pouvaient débuter.

Durant plusieurs jours le sang coulera sur le pavé de Paris. Ce déchaînement de violence est le dernier acte d’une série de tension entre le clan des Guises et celui des Châtillon-Montmorency.

Les protestants sont chassés de France. Certains trouveront asile en Suisse, dont la veuve et les enfants de Coligny recueillis à Berne. Malgré cela le rôle de la garde suisse est central. Elle a protégé le roi Charles IX et laisser faire les massacres. Elle s’est ensuite servie lors des pillages des biens des protestants.

Épisode peu glorieux de nos mercenaires, ces journées resteront tâchées, mais la loyauté à un maître, même s’il est un tyran finit toujours par se payer. Cette même garde suisse sera massacrée aux Tuileries près de deux cent ans plus tard…

 

 

Autres 24 août

 

1740,

Entrée des troupes françaises à Porrentruy pour y rétablir l’ordre à la demande du prince-évêque.

 

1767,

Naissance à Zürich de Hans Conrad Escher, qui sera dit « de la Linth », homme politique et ingénieur suisse qui sera directeur administratif et technique des travaux de correction de la Linth.

 

1815,

Bâle fait raser le fort de Huningue.

 

1878,

Désignation des trois premiers inspecteurs fédéraux des fabriques qui ont la charge de faire respecter la loi.

23 août 2012

23 août

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Une tête roule à Genève (1519)

 

Le bourreau du duc de Savoie abat sa lourde hache. Une tête roule en cette fin d’été. Le duc de Savoie est satisfait, mais le peuple se désole et ne pardonnera pas au tyran cette infamie.

Philibert Berthelier qui vient de mourir est un ami de la liberté. Il a tout fait pour que sa ville garde ses liberté et que les franchises durement acquises soient reconnues par le duc de Savoie. Réfugié pour un temps à Fribourg dont il est aussi bourgeois, il réussit à faire accepter par les deux peuples un traité de combourgeoisie le 6 février 1519.

La fureur du duc atteint alors son paroxysme et la tête de Philibert Berthelier ne résistera pas. L’évêque le fera arrêté et décapité au château de l’Île le 23 août 1519.

Ironie de l’histoire, c’est exactement 7 ans plus tard, le 23 août 1526 qu’une alliance avec Berne et Fribourg donne la liberté à Genève.

 

 

 

 

 

Autres 23 août

 

1771,

Parution de l’ « essai sur la physiognommie » du théologien et écrivain suisse allemand, Johan Kaspar Lavater.

 

1841,

Naissance à Berne d’Emil Théodore Kocher qui recevra le prix nobel de médecine en 1909.

Permanence de la lutte contre les privilèges

Les privilèges, hydre de l’anarchie

Les immunités ecclésiastiques illustrent le conflit opposant, au cours des années 1840, le clergé au radicalisme. Le caractère arbitraire de ce type de privilège se trouverait à l’origine de la contre-révolution de mai 1844, lorsque des prêtres, « qui devraient être des ministres de paix », protégés par leurs immunités, préparent la guerre civile. Notons cependant que tant que le gouvernement libéral travaille à des projets d’amélioration sans affecter les prérogatives ecclésiastiques, il ne rencontre aucune opposition.

Deux passe-droits révèlent le caractère de favoritisme associé aux immunités dont bénéficie le clergé ; celui-ci, en totale infraction avec le Pacte de 1815, se trouve exempté des taxes publiques pour les biens qu’il possède ; il bénéficie également de la dispense des charges militaires, une posture peu chrétienne envers les pauvres qui, eux, s’acquittent de leurs obligations.

Le privilège du for ecclésiastique, tant en matière civile qu’en matière criminelle, représente une deuxième faveur. Ainsi, le clergé au nom de la religion établit pour lui seul une juridiction exceptionnelle et secrète ; une pratique qui laisse impunies les actions les plus coupables. Si la répression des délits qu’un prêtre commettrait dans l’exercice de son ministère appartient à l’autorité ecclésiastique, il ne devrait pas en être de même pour les causes criminelles. L’Écho des Alpes dénonce avec acharnement des délits de mœurs d’ecclésiastiques et déplore qu’il existe une « caste qui jouit du privilège de l’impunité ».

Les libéraux, fervents promoteurs de l’égalité de tous devant la loi, réclament l’abolition de tous ces privilèges au motif que leur maintien représente un empiétement de l’Église sur la souveraineté du peuple.

Dans son ouvrage La contre-révolution en Valais, Maurice Barman reproche au clergé le caractère permanent de leurs immunités, car celles-ci « s’attachent au cœur du pays et le rongent », pas tant par leur action propre mais plutôt par la méfiance qui en résulte et notamment par le « déni de justice qui les protège ». Certes, le pays souffre, « un ver impur le rongeait au cœur » mais contrairement aux réactionnaires qui voient « ce ver » au sein de la Jeune Suisse ou dans les colonnes de l’Écho des Alpes, le radical reste persuadé que les prérogatives du Clergé » comme les manœuvres utilisées pour les conserver constituent la principale cause de la discorde.

Maurice-Eugène Filliez, autre acteur des événements de mai 1844, relate dans son ouvrage La vérité à ses concitoyens du Valais – écrit durant son exil forcé en terre vaudoise – les méfaits du maintien de toutes les immunités et les dénonce comme source des dissensions politiques.

22 août 2012

22 août

Croix-Rouge (1864)

 

Seize représentants plénipotentiaires sont présents à Genève en ce 22 août 1864. Ils adoptent sans modification majeure la convention préparée par le Comité de Genève présidé par le Général Dufour. L‘obligation de soigner les blessés sans distinction de nationalité, la neutralité (l’inviolabilité) du personnel sanitaire et des établissements sanitaires et le signe distinctif de la croix rouge sur fond blanc sont les bases de cette convention.

La formidable idée d’Henry Dunant se concrétise, les blessés et les malades de guerre voient leur sort s’améliorer. La terrible bataille de Solférino du 24 juin 1859 n’aura pas été vaine. Le jeune genevois en ressortira transformer et n’aura cesse de concrétiser cette idée.

Genève devient ainsi le centre mondial du droit de la guerre. Le travail est immense, mais il débute. Les conventions de Genève seront réécrites et adaptées au temps au sortir de la deuxième guerre mondiale, en 1949.

La Suisse peut être fière de ce 22 août, elle occupe depuis une place unique dans le concert des nations et sa responsabilité est grande. Sa voix doit se faire entendre.

 

Autres 22 août

 

1505,

Valerius Anshelm devient proviseur de l’école latine de Berne. Il sera un des chroniqueurs officiels de la ville.

 

1836,

Mort à Constance de Karl Mueller de Friedberg, il fut le premier landamann du Canton de Saint-Gall.

 

1867,

Naissance à Aarau de Maximilien Oskar Bircher-Benner, médecin et diététicien qui fut le créateur du toujours célèbre « birchermuesli ».

Prêtre et citoyen comme tout le monde

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Monsieur le curé est éligible

En 1906 et 1907, lors des travaux relatifs à la révision de la Constitution, la question de l’éligibilité des membres du clergé se retrouvent au cœur des débats .

Les libéraux, par MM. Camille Défayes et Eugène de Lavallaz, demandent la suppression complète de toute incompatibilité, donc le droit pour le prêtre – tous les citoyens étant égaux devant la loi – d’accéder à toutes les fonctions du pouvoir législatif ; quel paradoxe : les libéraux, traités par leurs adversaires d’ennemis de l’Église, apportant leur soutien au clergé.

De leur côtés, les conservateurs se déterminent en faveur du maintient des incompatibilités entre les fonctions civiles et ecclésiastiques ; toutefois, le mécontentement des ecclésiastiques, exprimé dans une pétition adressée au Grand Conseil, les oblige à nuancer leur position en proposant de limiter l’incompatibilité aux seules fonctions communales.

Finalement, les députés maintiennent le statu quo et les Valaisans acceptent la nouvelle Constitution tout en tenant les prêtres à l’écart des fonctions législatives.

Puis, durant une douzaine d’années, les élections se succèdent sans que les prêtres puissent figurer sur les bulletins de vote. Mais voilà qu’en 1920, à l’occasion d’une nouvelle révision partielle de la Constitution, le député Joseph Escher (futur conseiller fédéral), soucieux d’accorder aux membres du clergé les mêmes droits civiques dont bénéficient tous les autres citoyens, demande la suppression de l’article qui interdit aux prêtres l’exercice de fonctions civiles. Mais alors que tout semble s’arranger pour Monsieur le curé, voilà que le conseiller d’État conservateur, M. Joseph Kuntschen, s’interroge sur le dilemme du prêtre confronté au devoir d’accepter une charge civile confiée par le peuple souverain et à l’obéissance à sa hiérarchie qui s’y opposerait ; d’autre part le corps ecclésiastique de la partie française est tout à fait opposé à l’éligibilité de ses membres aux fonctions civiles.

Les libéraux-radicaux, forts du principe de l’égalité de tous les citoyens devant la loi, estiment que les prêtres doivent enfin prendre leurs responsabilités et siéger au Grand Conseil ainsi que dans les Conseils municipaux ; il est temps de mettre fin à ce système des éminences grises qui agissent dans les coulisses.

Les députés tombent enfin d’accord pour réhabiliter les prêtres dans leurs droits de citoyens. Ainsi, en donnant leur aval à la nouvelle Constitution de 1907, les Valaisans permettent aux membres du clergé d’exercer pleinement les fonctions civiles.

Ainsi, après presque un siècle de palabres, Messieurs les curés peuvent légitimement exercer des fonctions civiles ; sauront-ils en faire bon usage ?

21 août 2012

1925 – L’or, Blaise Cendrars (1887 – 1961)

Johann August Suter est un véritable personnage romanesque au destin incroyable, imprévisible, presque indécent. C’est sa folle histoire que nous parcourons à travers les lignes de ce premier roman de Blaise Cendrars.

Suter quitte, en cachette, sa femme, ses enfants et son pays pour aller refaire fortune en Amérique. Il faudra tous ses talents d’aventurier pour repousser les écueils, pour surpasser les obstacles, pour dépasser les limites. Il finira par atteindre la Californie rêvée. Il achète la vaste région de San-Francisco au Mexique. Il fait fortune en travaillant la terre, en important de la main d’oeuvre Kanak, en développant une véritable industrie agricole.

Il est en passe de devenir l’homme le plus riche du monde. Il rembourse ses dettes suisses, fait venir sa famille. Tout s’effondre en janvier 1848 : on découvre de l’or en construisant une nouvelle scierie! Suter devrait devenir encore plus riche, mais paradoxalement cette découverte sera sa ruine. La folie s’empare des hommes. La région est submergée, tout comme Sutter, sa famille, sa fortune, son rêve…

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