Valais Libre

27 novembre 2013

France Théoret, une belle éducation

France Théoret (1942 – …)

ThéoretNé le 17 octobre 1942 à Montréal, France Théoret détient une maîtrise en arts de l’Université de Montréal et un doctorat en études françaises de l’Université de Sherbrooke. Elle étudiera également la sémiologie et la psychanalyse à Paris entre 1972 et 1974. Elle enseignera durant 19 ans la littérature au niveau collégial, principalement au CEGEP Ahunstic à Montréal.

En 1976, elle est une des fondatrices du journal féministe Les Têtes de pioches. Elle fondera également un magazine, Spirale, qu’elle dirigera entre 1981 et 1984. Ces genres privilégiés sont la poésie, les essais et les romans, elle s’essaiera également à l’écriture théâtrale. France Théoret se consacre totalement à l’écriture après avoir quitté l’enseignement.

Elle anime régulièrement des colloques, des conférences et des séminaires au Québec et un peu partout en francophonie. Elle siègera deux fois, de 1987 à 1990 et de 1996 à 1999 au conseil d’administration de l’Union des écrivaines et des écrivains québécois. France Théoret a reçu le Prix Athanase-David en 2012.

Une belle éducation (2006)

Théoret livreÉvelyne est brillante à l’école. Tous les jours elle va chez les soeurs pour s’évader de la misère de son quartier de Saint-Henri à Montréal. Elle vit avec ses frères et sa soeur dans une demeure sale et humide où, dès la nuit tombée, les rats règnent en maîtres. Son père a acheté une épicerie, il veut devenir riche. La réussite qui ne vient pas est source de dispute fréquente entre les parents.

L’éducation est rude, une fille doit apprendre à obéir. La mère d’Évelyne est très stricte. Son père ne comprend pas l’obstination de sa fille à vouloir étudier plutôt que venir l’aider. Le latin ne sert à rien. La famille déménage à Saint-Jérôme, le père a acheté un hôtel. Les filles restent en pension à Montréal pour poursuivre les études. Évelyne aime sa solitude.

Elle doit rester humble. Elle est la plus brillante, mais les soeurs la mette en garde, un tel don lui impose des obligations. Les parents l’autorisent à entrer à l’école normale. Elle enseignera une année, après, il faut penser à se marier. Le mari ne convient pas au père, elle travaillera à l’hôtel, silencieuse. 30 ans plus tard, nous retrouvons Évelyne et sa mère à Montréal. Elles ne se comprennent toujours pas.

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